• Les crinivirus de la tomate (ToCV, TiCV)

Publié le 23 Jan 2006
Dernière modification le 17 Mars 2011

  • Classification de l'organisme
  • Nom commun Ordre / Famille Nom scientifique Plantes / Parties attaquées Localisation
    Jaunisse de la tomate : ToCV  Crinivirus  Tomato chlorosis virus (ToCV)  Feuilles  Vu à la Réunion mi-2005 
    Jaunisse de la tomate : TiCV  Crinivirus  Tomato infectious chlorosis virus (TiCV)  Feuilles  Non présent à la Réunion 

  • Description
  • Le ToCV est transmis par les aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum tandis que le TiCV a pour vecteur uniquement Trialeurodes. Ces deux aleurodes transmettent le virus de plante à plante selon un mode semi-persistant (c’est à dire que l’insecte conserve la capacité de vection pendant 2 à 3 jours).

    Les symptômes n’apparaissent que 3 à 5 semaines après l’inoculation du virus.
    Ces vecteurs sont présents toute l’année sous serre ou en plein champ et sont capables de se déplacer sur plusieurs kilomètres.

    Ils se développent sur de très nombreuses espèces végétales et sont très polyphages. Trialeurodes abutilonea serait aussi un vecteur potentiel du ToCV mais n’est pas présent sur la Réunion.

  • Symptômes et dégâts
  • Ces virus provoquent des symptômes assez similaires, avec deux caractéristiques majeures :

    • la plus typique est un jaunissement internervaire sur les feuilles basales puis médianes, le jaunissement d’abord concentré au centre du limbe donne une forme « en flamme » qui progressivement se généralise sur toute la surface du limbe.
    • une jaunisse, généralisée à l’ensemble des folioles d’une feuille, pouvant être confondue avec une carence alimentaire.

    Aucun symptôme n’est visible sur fruit mais une réduction de calibre est possible en cas de très forte infestation.

    La croissance de la plante peut être affectée par le ToCV en fonction de la précocité de l’attaque et des conditions de culture, entraînant parfois une baisse de rendement (calibres inférieurs, retards de maturation,…) pouvant atteindre 10% sur des parcelles en fin de culture et dont 70% des plants sont contaminés.





  • Facteurs à risque
  • Les conditions agroclimatiques des Hauts de la Réunion, sont plus propices au développement de Trialeurodes tandis que celles des Bas sont plus favorables à Bemisia.


  • Liste des plantes hôtes
  • Plante hôteDegré d'infestation
    ToCV : poivron, tabac, épinard, renoncule   
    TiCV : laitue et artichaut   

  • Répartition géographique
  • Le ToCV a été découvert pour la première fois en Floride en 1989. Il est maintenant bien implanté aux Etat Unis, à Porto Rico, au Portugal, aux îles Canaries, en Afrique du sud, à Taiwan et au Japon. Le TiCV a été signalé en 2003 en Indonésie.
    Ces deux virus sont conjointement présents dans le bassin méditerranéen (Espagne, Italie, Grèce, Israël). Actuellement, ils sont répertoriés essentiellement dans des cultures sous abri mais aussi en plein champ en cas de forte infestation en aleurodes. En France métropolitaine, le ToCV a été détecté régulièrement depuis 2002 en culture sous serre dans les Pyrénées Orientales et en Provence. Il est apparu en 2005 à la Réunion. Le TiCV a été mis en évidence fin 2003 dans les Alpes Maritimes sur des cultures de tomate sous abris et n’est pas présent sur l’île.
    Le ToCV a été signalé sur poivron, tabac, épinard, renoncule. Le TiCV est présent sur laitue et artichaut. La pomme de terre, certaines adventices (morelle noire) et des plantes ornementales comme Zinnia, Physalis, Pétunia sont des plantes hôtes susceptibles d’accueillir les deux virus, pouvant ainsi jouer le rôle de plante réservoir.


  • Pays de rédaction
  • Réunion

  • Auteur(s) / institution d'appartenance
  • Bruno Hostachy, Service de Protection des Végétaux


  • Instance de validation
  • Commission phytosanitaire de la Réunion

  • Méthodes de lutte




  • Crédit photo SPV