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Fl. trop. Afr. 1: 163 (1868). |
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Clusiaceae (Guttiferae) |
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Bouandjo, ouotéra (Fr). Vegetable tallow tree (En). Kionzo (Po). |
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Allanblackia floribunda se rencontre dans la zone de forêt pluviale depuis le Nigeria jusqu’à la Centrafrique et à la partie orientale de la R.D. du Congo, et vers le sud jusqu’au nord de l’Angola ; il en existe un spécimen d’herbier ancien collecté au Bénin. |
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La matière grasse fournie par les graines, appelée “allanblackia fat” ou “beurre de bouandjo” au Congo, est employée pour la cuisine. Depuis peu, l’industrie alimentaire internationale s’intéresse à cette matière grasse comme composant solide naturel des margarines et produits analogues. Les graines sont consommées en périodes de disette, et également employées comme appât dans les pièges pour petit gibier. La pulpe mucilagineuse des fruits peut servir à faire des confitures et des gelées. Le bois est localement employé, mais n’est que d’importance économique secondaire. Au Nigeria, on l’utilise dans la construction des cases locales. Les rameaux ont été employés comme chandelles. Au Gabon, on emploie une décoction d’écorce interne pour traiter la dysenterie et en bain de bouche contre les maux de dents, et au Congo elle sert à traiter les maux d’estomac. En R.D. du Congo, on prend une décoction d’écorce ou de feuilles pour traiter l’asthme, la bronchite et la toux. La sève pressurée de l’écorce est un composant d’un médicament employé pour traiter l’incontinence urinaire. Les petits rameaux sont employés comme bâtons à mâcher ou cure-dents. |
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Les graines et sa matière grasse sont commercialisées
traditionnellement à petite échelle sur les marchés locaux, par ex. au
Cameroun. Actuellement, une filière commerciale internationale pour les
graines et la matière grasse d’Allanblackia floribunda se met en
place au Nigeria. On estime que le Nigeria a produit en 2006 environ 50 t
de beurre de bouandjo. Le bois n’est nulle part important comme bois d’œuvre, bien que l’arbre soit localement commun. |
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Les graines contiennent une matière grasse qui est solide à
température ambiante. L’amande, qui représente jusqu’à 60% de la graine,
contient environ 72% de lipides. La composition en acides gras de cette
matière grasse est approximativement la suivante : acide stéarique
45–58%, acide oléique 40–51%. D’autres acides gras sont présents à l’état
de traces. Sa composition et son point de fusion élevé (35°C) font de
cette matière grasse une matière première intéressante qui peut être
employée sans transformation pour améliorer la consistance des margarines,
des substituts du beurre de cacao et produits similaires. Le bois de cœur d’Allanblackia floribunda, qui est assez dur, est rouge pâle ou brun, et généralement assez distinct de l’aubier qui est épais et de couleur beige rosé. Le fil est assez droit, le grain moyen à grossier. Le bois est peu lustré. La densité est de 860 kg/m3 à 12% de degré d’humidité. A 12% d’humidité, le module de rupture est de 107 N/mm2, le module d’élasticité de 13 700 N/mm2, la compression axiale de 46 N/mm2, et la dureté de flanc Chalais-Meudon de 3,3. Le bois sec se scie bien, mais le bois vert peut se cambrer lors de la conversion. Il est assez facile à travailler avec des outils manuels et mécaniques. Il est assez durable, et moyennement résistant aux termites. Une xanthone prénylée, appelée allanxanthone A, a été isolée de l’écorce, ainsi que de la 1, 5-dihydroxyxanthone et de la 1,5,6-trihydroxy-3,7-diméthoxyxanthone. Les composants isolés ont montré in vitro une cytotoxicité contre la lignée de cellules cancéreuses KB. |
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La matière grasse des graines d’Allanblackia floribunda a une composition très semblable à celle d’Allanblackia parviflora A.Chev. et d’Allanblackia stuhlmannii (Engl.) Engl. |
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Arbre de moyenne grandeur, sempervirent, dioïque, atteignant 30 m de haut ; fût assez court, rectiligne, cylindrique, dépourvu de contreforts mais avec parfois une base épaissie ; surface de l’écorce brun rougeâtre à noirâtre, à petites écailles irrégulières, écorce interne granuleuse, rougeâtre ou brune, exsudant un peu de sève claire ; branches nombreuses, verticillées, horizontales, creuses, avec des sillons longitudinaux, noir brunâtre, glabres. Feuilles opposées, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole d’environ 1 cm de long, glabre ; limbe elliptique à ovale, rarement obovale, de 8–25 cm × 3–8 cm, base arrondie ou cunéiforme, apex acuminé, finement coriace, glabre et luisant, pennatinervé à nombreuses nervures latérales. Inflorescence : grappe ou panicule terminale à ramifications fortement réduites, ou fleurs solitaires ou par paires à l’aisselle des feuilles. Fleurs unisexuées, régulières, 5-mères, rosées ou rougeâtres, rarement blanches ; pédicelle de 3–8 cm de long ; sépales orbiculaires, inégaux, les extérieurs de 5–8 mm de diamètre, les intérieurs de 12–15 mm de diamètre, glabres ; pétales obovales à orbiculaires, de 20–25 mm de long, glabres ; fleurs mâles à nombreuses étamines en 5 faisceaux à l’opposé des pétales, de 10–15 mm de long, anthères disposées sur la face interne du faisceau ; disque en forme d’étoile à glandes profondément pliées ; fleurs femelles à ovaire supère, complètement 5-loculaire, stigmate sessile, faisceaux staminaux réduits à quelques staminodes libres, de 4–5 mm de long, glandes du disque sillonnées. Fruit : grosse baie ellipsoïde de 20–50 cm × 5–14 cm, à 5 côtes longitudinales, renfermant 40–80 graines. Graines ovoïdes, de 2,5–3 cm × 1,5–2 cm, entourées d’un arille rosé ; embryon petit, entouré d’un albumen huileux. Plantule à germination hypogée. |
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Le genre Allanblackia comprend une dizaine d’espèces, et est restreint à l’Afrique tropicale. Allanblackia parviflora A.Chev. est parfois inclus dans Allanblackia floribunda. Cependant, leurs aires de répartition sont disjointes, la première se rencontrant depuis la Guinée et la Sierra Leone jusqu’au Ghana. Allanblackia gabonensis (Pellegr.) Bamps se rencontre au Cameroun et au Gabon. La matière grasse extraite des graines, localement appelée également “beurre de bouandjo”, est employée pour la cuisine. |
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Description anatomique du bois (codes IAWA pour les bois
feuillus) : Cernes de croissance : 2 : limites de cernes indistinctes ou absentes. Vaisseaux : 5 : bois à pores disséminés ; 13 : perforations simples ; 22 : ponctuations intervasculaires en quinconce ; (23 : ponctuations alternes (en quinconce) de forme polygonale) ; 25 : ponctuations intervasculaires fines (4–7 μm) ; (26 : ponctuations intervasculaires moyennes (7–10 μm)) ; 30 : ponctuations radiovasculaires avec des aréoles distinctes ; semblables aux ponctuations intervasculaires en forme et en taille dans toute la cellule du rayon ; 42 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux 100–200 μm ; 43 : diamètre tangentiel moyen du lumen des vaisseaux ≥ 200 μm ; 46 : ≤ 5 vaisseaux par millimètre carré ; 47 : 5–20 vaisseaux par millimètre carré ; 56 : thylles fréquents. Trachéides et fibres : 61 : fibres avec des ponctuations simples ou finement (étroitement) aréolées ; (63 : ponctuations des fibres fréquentes sur les parois radiales et tangentielles) ; 66 : présence de fibres non cloisonnées ; 70 : fibres à parois très épaisses. Parenchyme axial : 85 : parenchyme axial en bandes larges de plus de trois cellules ; 87 : parenchyme axial en réseau ; (92 : quatre (3–4) cellules par file verticale) ; 93 : huit (5–8) cellules par file verticale ; (94 : plus de huit cellules par file verticale). Rayons : 98 : rayons couramment 4–10-sériés ; 102 : hauteur des rayons > 1 mm ; 107 : rayons composés de cellules couchées avec 2 à 4 rangées terminales de cellules dressées et/ou carrées ; 108 : rayons composés de cellules couchées avec plus de 4 rangées terminales de cellules dressées et/ou carrées ; 115 : 4–12 rayons par mm. Inclusions minérales : 153 : sable cristallin. (E. Ebanyenle, A.A. Oteng-Amoako & P. Baas) |
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Dans les conditions naturelles, les arbres commencent à fleurir à partir de 12 ans environ. La floraison dure pendant une grande partie de l’année, en particulier de janvier à septembre. Les fruits prennent presque un an pour mûrir, et on trouve des fruits mûrs également pendant une grande partie de l’année. Les fruits sont mangés par les porcs sauvages et les porcs-épics, qui peuvent disperser les graines. |
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Allanblackia floribunda est une essence de sous-étage commune dans les forêts pluviales sempervirentes et les ripisylves des basses terres, ainsi qu’en forêt secondaire et forêt marécageuse, jusqu’à 1000 m d’altitude. Il est commun sur des sols acides fortement lessivés, de pH 3,8–4,1. Des estimations faites au Cameroun indiquent que dans des forêts très humides on trouve des densités d’arbres de >10 cm de diamètre de l’ordre de 150 tiges par km2, tandis que des estimations faites pour des zones comparables au Nigeria indiquent environ 250 tiges par km2. |
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Les graines sont récalcitrantes. La germination prend 6–18 mois, et les taux de germination sont très faibles. La régénération naturelle pâtit de la prédation et de la récolte des graines. Le poids de 100 graines est d’environ 1 kg. En gardant les fruits pendant plusieurs mois dans un endroit humide (couverts de feuilles de bananier et partiellement enterrés) et en pratiquant une scarification du tégument de la graine, on n’accroît que légèrement le taux de germination. On cherche à mettre au point des méthodes de multiplication par boutures et par greffe. Lorsqu’on plante un matériel obtenu par multiplication végétative, on doit planter aussi bien des arbres mâles que femelles. |
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On s’efforce actuellement de domestiquer Allanblackia floribunda, mais jusqu’à présent les graines ne sont récoltées que dans des peuplements naturels ou sur des arbres maintenus sur des terres cultivées. On laisse sur pied des arbres lorsqu’on défriche des terrains en vue de la culture, et on les entretient spécialement comme arbres d’ombrage pour les cacaoyers. |
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Les fruits et les graines sont mangés par de nombreux animaux sauvages, et les pertes sont importantes à moins de récolter fréquemment les fruits mûrs. On a fait état d’insectes foreurs des graines. |
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Le degré de maturité des fruits sur les arbres ne peut être estimé, c’est pourquoi on attend que les fruits mûrs tombent sur le sol pour les ramasser. La saison de récolte est longue (de janvier à avril), et en certains endroits les périodes de pointe coïncident avec de la demande de main-d’œuvre dans les champs, ou avec la saison de récolte d’autres produits de la forêt. Pour des groupes d’arbres isolés, la saison de fructification est plus courte, et des études préliminaires indiquent que la récolte de fruits sur des peuplements sauvages peut être économique. |
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Les fruits sont entreposés sous une couverture de feuilles pour permettre à la pulpe de se désagréger. Pour extraire les graines, on écrase les fruits entre les mains et on frotte les graines pour les nettoyer. Pour extraire la matière grasse, les graines sont soigneusement séchées avant de les amener aux centres d’achat, où un personnel compétent vérifie la teneur en humidité et le poids, après quoi les graines sont prêtes pour le stockage dans des sacs en jute. Pour extraire la matière grasse, les graines sont séchées et pilées, puis la masse obtenue est additionnée d’eau et bouillie jusqu’à ce que la matière grasse se sépare et flotte en surface, où on l’écope. On utilise maintenant des presses à vis et hydrauliques plus modernes. |
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Allanblackia floribunda occupe une vaste aire de répartition, et malgré le déclin des superficies de forêt pluviale il n’est pas considéré comme vulnérable. La collecte des graines et des semis naturels peut localement influer sur la régénération naturelle. |
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La sélection d’arbres à haut rendement en vue de la récolte de graines et de la multiplication végétative a débuté récemment. Les critères de sélection sont notamment la taille et l’abondance des graines et des fruits, ainsi que la taille et la structure des arbres. |
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Si les efforts de domestication sont couronnés de succès, Allanblackia floribunda ou l’une des espèces d’Allanblackia voisines à gros fruits pourrait devenir une spéculation prometteuse dans la zone de forêt pluviale d’Afrique. La récolte de graines de peuplements naturels est possible, mais sa viabilité économique est médiocre, à l’exception peut-être des zones où Allanblackia floribunda est très commun. |
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• Thonner, F., 1915. The flowering plants of Africa. An
analytical key to the genera of African phanerogams. Dulan & Co.,
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General importance | |
Geographic coverage Africa | |
Geographic coverage World | |
Cereals and pulses | |
Forage/feed use | |
Fruit use | |
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Medicinal use | |
Vegetable oil use | |
Fibre use | |
Food security | |
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