Rejet agressif et haine envers les soutiens à l’Ukraine et contre les critiques de Trump

 

Par Benjamin Lisan, le 6 mai 2025

 

Avertissement : Cet article étant un texte philosophique, il est très long à lire. Prévoir au moins une heure de lecture.

 

1        Introduction

 

Le soutien à l'Ukraine peut-il susciter la haine ou le rejet agressif de ceux qui sont opposés à son soutien ?

La critique de Trump peut-il susciter la haine ou des comportement agressifs ou sectaires des pro-Trump ?

 

Ces pro-Trump et anti-Ukraine peuvent-ils aller jusqu’aux intimidations des pro-Ukraine et anti-Trump ?

 

Ce sont les questions que je me suis posées à la réception de certains commentaires hostiles, agressifs sous mes publications sur Facebook.

 

Analyser les arguments de ceux qui soutiennent l’Ukraine, de ceux qui ne la soutiennent pas, le plus souvent des pro-russes, des personnes d’extrême-droite (pro-russe), des complotistes, est très intéressant et permet de dessiner une ligne de clivage philosophique entre par exemple :

 

1)      Les humanistes, les solidaires, les empathiques, ceux qui voient le monde en termes d’échanges et de bénéfices mutuels et, à contrario, les cyniques, et ceux qui prônent l’égoïsme assumé et qui ne perçoivent le monde qu’en terme de rapports de force et d’inégalité entre les hommes.

2)      Les idéalistes et, à contrario, ceux qui se considèrent pragmatiques / réalistes (voire cyniques) face aux naïfs et idéalistes.

 

Certains arguments sont souvent liés au manque de culture géographique, géostratégique et historique de leurs partisans, d’autres reposent sur l’appel aux émotions _ le rejet, la haine de l’autre, de la diversité, le nationalisme exacerbé, la paranoïa, le complotisme, la recherche de bouc émissaire … _, plutôt que l’appel à la raison et ne « volent toujours pas très haut » (avec des « coups en-dessous de la ceinture »). D’autres, souvent plus élaborés, reprennent le discours et les thèse de la propagande russe ou d’extrême droite.

2        Les arguments des pro-Poutine et pro-russes

 

Les pro-Poutine avancent un certain nombre d'arguments :

 

1) Poutine n'envahit pas, il va au secours des populations russophones maltraités qui l'appellent.

2) il a mis au pas les apparatchiks.

3) il a un vrai soutien populaire.

4) les USA et l'OTAN sont devenus ouvertement conquérants, en encerclant la Russie, par l'engloutissement de 15 pays du bloc de l'Est, secondé par l'Union européenne, en l'acculant à rompre cet encerclement impérialiste par la guerre.

5) la Russie est un grand pays et une grande puissance et Vladimir Poutine l'un des plus grands chefs d'État du 21e siècle.

6) Marioupol a été sauvé et est à 70% pro-russes.

7) la géopolitique et l'histoire ne sont pas pour toi.

Il faut comprendre en historien. Toi tu te fais une overdose de propagande américaine pré Trump.

Tu préfères un cœur plein d'émotions qui te submerges ... au point d'accepter des néo nazis avec un coup d'Etat et des méthodes oun [ ?].

8) Poutine est d'une autre trempe [que nos dirigeants européens].

9) Poutine est l'homme fort du 21° siècle.

10) Poutine est un homme posé, poli, responsable, pragmatique, qui sait ce qu'il veut pour son pays.

11) Poutine le président de la grande Russie juste et multipolaire triompherait toujours s'il plaît à dieu le miséricorde. Voyez-vous le début des sorts qui attendent Macron et sa suite humiliés partout où ils passent. Vive Poutine et la grande Russie.

12) Merci beaucoup à la Russie de nous de débarrasser de ces criminels impérialistes occidentaux l'empire du mensonge, du pillage et du crime.

 

3        Les arguments des pro-Trump

 

Voici un florilège d’arguments de pro-Trump :

 

1).si Trump a perdu les élections en 2020, c'est parce que l'état profond a truqué les élections.

2) si les USA sont menacés par l'immigration et les gangs, c'est à cause de l'état profond et des wokes.

3) il y a un complot des médias de l'état profond contre Trump (qui lui sont injustement hostiles).

4).Trump est nettement élu et tient ses promesses en réalisant son programme.

5) L'action de Trump est plus en profondeur, sur le long terme et, bien sûr, il y aura des turbulences dans l'intervalle. En attendant, le chômage a diminué. 

C'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Pour l'instant, on n'en est qu'à la base. Nous en reparlerons dans deux ans. On ne détricote pas l'enfer de la mondialisation en 4 mois !

6) la haine est beaucoup plus présente chez les anti-Trump.

C'est impressionnant leur niveau de haine.

7) Vous justifierez tout, tant que ça dénigre Trump, et vous critiquerez d'office tout ce que cette administration fera. Militantisme sophiste sous couvert de raison.

Vous voyez la paille, sans voir la poutre, comme bien souvent.

8).Le fascisme a commencé avec les Démon-crates et l’Etat profond qui tenait les ficelles.

9).Appliquer la législation pénale, dûment votée par le Congrès, à des militants politiques, qui commettent des crimes, pour empêcher la mise en œuvre d'une loi fédérale, non moins dûment votée par le Congrès, c'est du fascisme.

10) Trump s'en sort très bien, c'est la résistance illégale qui est le problème avec ces juges libéraux compromis et la violence et l'agitation continue provenant des terroristes nationaux ou mieux connus sous le nom de soutien et de représentants démocrates.

11) Donald Trump est très bon et travailleur, pas grincheux, c'est un homme qui a une bonne et grande âme. Il aime tout le monde, il ne sait pas détester les gens. Il n'y a aucune artificialité chez lui, tout est naturel ...

12) Sa sœur [de Trump] est morte ce qui l'a empêché de la poursuivre en justice. 

Mais toi, tu es encore vivant, cela veut sans doute dire que s'il a raté sa sœur, s'il n'a pas eu le temps de traduire sa sœur en justice pour diffamation, Trump peut le faire á toi parce que tu es encore vivant, á moins que tu aies un plan bien spécifique de te faire sauter la cervelle, pour qu'il ne te trouve pas...!

Mais rappelle-toi qu'il existe "condamnation posthume ou postmortem" qui est encore beaucoup plus inhumaine que n'importe quelle autre condamnation

[Ce pro-Trump a ensuite effacé ce post. Et moi-même, je l'ai bloqué sur Facebook].

13) La domination autrefois incontestable de la Chine sur la scène mondiale s'affaiblit.

Pendant des décennies, le monde a eu peur de tenir tête à la superpuissance orientale, par crainte de ses conséquences sur les économies mondiales, mais Donald Trump vient de le faire et les résultats sont stupéfiants.

14) Ces communistes, qui lui ont refusé à chaque occasion une procédure régulière, utilisent désormais cette expression comme prétexte pour empêcher l'expulsion des millions d'envahisseurs criminels accueillis par les traîtres Biden, Harris et Mayorkas.

Ce dont ils n'avaient pas fait un seul bruit lorsque Soetoro, qui se fait appeler « Obama », l'avait fait des années plus tôt.

La seule « procédure régulière » que méritent les envahisseurs criminels est la constatation par une autorité compétente qu'ils sont bel et bien des envahisseurs criminels.

15) Rasmussen Reports a confirmé les affirmations du président Trump, soulignant que sa cote de popularité est, à ce stade, supérieure à celle des présidents précédents.

16) “Les ‘médias faussaires’ (New York Times, NBC News, ABC, CBS, CNN qui échouent) ne sont pas mes ennemis, ils sont les ennemis du peuple américain !“, Donald Trump.

 

10) "l'état profond c'est bureaucratie qui a accumulé trop de pouvoir et qui n'obéissent plus aux élus du peuple", Netanyahou.

5) Vous ne pouvez pas comprendre l'idée d'état profond sans comprendre celle de pensée dominante [via les médias mainstream aux mains des élites agissant contre le peuple]. 

 

4        Les reproches faites contre les pro-ukrainiens

 

Ces reproches et critiques viennent en général des pro-russes et de ceux qui adoptent le cynisme comme philosophie de vie :

 

1) être systématiquement du côté de l'Ukraine et d'être systématiquement contre la Russie et Poutine, ce qui est la preuve d'un manque d'objectivité. Quand l'on ne reproche les faits que du côté russe et que c'est conscient, c'est qu'on cherche un bouc émissaire (les Russes). Cela permet de mettre sous le tapis les crimes de guerres ukrainiens en particulier au Donbass et la corruption du gouvernement ukrainien.

2) Ce qui serait intéressant, ce serait un livre décrivant la longue haine de Bernard Critique pour la Russie. C'est systématique.

3) Une rada votant à l'unanimité la loi martiale [loi renouvelée régulièrement tant que dure la guerre] … ça ne sent pas la contrainte ? Un petit 100 % de score stalinien ? 

4) Zelenski a trompé ses électeurs, quand, en 2020, il a strictement fait l'inverse de son programme électoral. Il avait promis la paix à l'Est et la guerre contre la Corruption. Il a échoué.

5) Maïdan est un coup d'état non démocratique contre un président légalement élu.

6) Il a des bases et des laboratoires secrets de la CIA en Ukraine.

7) les néonazis (Azov, Pravy Sektor …) et le SBU ukrainiens pratiquent la torture.

8) il y a une adulation, sans faille, pour l'Ukraine et Zelenski, avec, a contrario, une haine de Poutine, avec une totale absence de doute. Il a une pensée non pas sectaire [des pro-ukrainiens) mais la victoire de la propagande OTAN / Macron.

9) comment arrêter la guerre en Ukraine ?

Cette guerre dure encore parce que les USA aident militairement et financièrement. Les USA peuvent se retirer de cette guerre qui ne les concerne pas pour la laisser se poursuivre par ceux qui la veulent. S'ils ont les moyens de leurs prétentions.

Cela montre seulement la volonté ukrainienne de continuer. Si Trump et cohérent, il cesse toute aide concrète à l'Ukraine et la guerre s'arrêtera.

10) Si le monde et surtout l'Europe n'avait pas envoyé d'arme à l'Ukraine, l'autre clown d'animateur télé pour débiles mentaux qui joue du piano avec son phallus et qui est devenu président avec l'aide de ses maîtres qui l'ont mis en place, n'aurait pas pu envoyer son peuple de force mourir au front.

11) Il [moi-même] est sincère MAIS intoxiqué par la propagande (au point d'être anti Kremlin phobique) alors qu'un troll joué au con mais le sait bien.

 

5        Les arguments anti-Macron

 

Les pro-russes et pro-Trump sont anti-Macron :

 

1) La France grâce à Macron n’est plus qu’un nain sur la scène politique internationale. Comment pourrait-il désarçonner Poutine et freiner l’immense Russie alors qu’il n’est même pas capable de faire régner l’ordre dans son propre pays ?

2).Chez nous c'est la cage aux folles et la débâcle à tous les niveaux.

3) en France, il y a le gouvernement des juges, non élus, qui peuvent s'opposer à la légitimité du président lui élu.

Le principe de la République est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Il faut que les juges soient élus par le peuple.

Il faut que le pouvoir du président soit supérieur au pouvoir des juges.

4) Macron esquive le fait de rendre des comptes à l’Assemblée nationale pour des soldats français en Ukraine.

5) il y a un projet de gouvernance mondiale, même si je n’y crois pas et auquel je suis fermement opposé. Ce sont les dirigeants de ce monde qui en ont déjà parlé. Quand vous avez des leaders occidentaux qui gouvernent contre leurs peuples (Macron, Starmer, Merz. Hidalgo) on peut se poser la question: qui dirige le monde ?

6).La France est surendettée, sans avenir ou l'oppression du peuple a remplacé sa liberté. C'est un pays qui a été pillé et qui a perdu toute sa grandeur et son prestige, qui n'a plus de souveraineté .

7).Macron a de sérieux problèmes psychologiques au quotidien, un homme qui confond fiction et réalité, et qui fera tout pour mettre la france à feu et à sang pour noyer son échec, afin de garder le pouvoir. 

8) La France sombre, la Russie se porte bien, il y a moins de suicide en Russie qu’en France, leurs rues et leurs villes sont plus propres et les gens ne bouffent pas de la merde car la nourriture saine est hors de prix pour la plupart et j'en passe. La France des riches n'est pas contente car la Russie a mis un terme à esclavagisme de l'Afrique par l'Europe, la Russie ne s'est pas développée au détriment des plus faibles comme l'ont fait beaucoup de pays qui l'accusent aujourd'hui. Ce n'est non plus la Russie qui a provoqué des guerres à répétitions et ravagé bien des pays à travers le monde comme l'ont fait le gouvernement des Etats-Unis et leurs alliés. C'est marrant de voir les gens indignés pour le peuple Ukrainien mais pas pour les autres peuples qui meurent en silence dans l'indifférence généralisée. 

9) "La France deviendra en moins de 20 ans la colonie de ses anciennes colonies", Vladimir Poutine.

10).« le problème est qu'Emmanuel Macron souffre d'une très faible cote de popularité en France, 26 %, et d'un taux de chômage à près de 10 %. Il essayait juste d'attirer l'attention sur autre chose ! » [...] Make France great again », Donald Trump.

11) Occupons-nous nous d’abord de ce qui se passe chez nous, car comment dirait ma grand-mère : cesse de vouloir faire régner l’ordre dans la maison si tu ne ranges déjà pas ta chambre.

12) Si tu n’as déjà plus d’argent pour toi, alors pourquoi y en aurait-il pour le voisin ?

 

 

 

6         Critiques de l'Occident et de l’humanisme

 

La position de ces critiques est de prôner ou d’afficher ouvertement une indifférence (voire une totale indifférence) aux malheurs du monde ou des autres, par pragmatisme, réalisme.

Pour certains, l'empathie est une tare, qui, par exemple, vous classe parmi les naïfs à pigeonner.

L’argument affirmant que le fait de vouloir s’occuper du malheur des autres prouve que l’on n’a pas résolu ses propres problèmes, que l’on a des problèmes psychologique, est régulièrement ressorti, car, par exemple, l’homme, à l’état de nature, est naturellement égoïste et il n’est « généreux » que pour améliorer ses relations sociales, attendant alors, consciemment ou inconsciemment, des avantages en retour.

Leur thèse est qu’il faut penser d'abord à la France et aux Français plutôt qu'aux autres pays ou peuples.

 

Cette indifférence se présente de différentes façons, avec des déclarations de ce type :

 

1) « La faiblesse fondamentale de la civilisation occidentale, c'est l'empathie », ajoute Musk. Même s'il est important de « penser aux autres », Musk croit que l'empathie peut détruire la société [occidentale, en acceptant trop d’immigrés].

 

Une des thèses de l’extrême-droite est d’ailleurs que l’empathie, la pitié, l’humanisme sont des faiblesses.

A rapprocher de la devise d’un chef SS d’Auschwitz, accrochée au-dessus de son bureau, Hans Stark, « La pitié est une faiblesse ».

 

2) Depuis Charlemagne et même avant, il y a toujours des guerres. La guerre est dans l’ADN de l’humanité. Le projet de l’UE de vouloir qu’il n’y ait plus de guerre en Europe est naïf et utopiste. Il vaut mieux se baser sur les rapports de force et faire en sorte d’être toujours le plus fort face à ses voisins, en particulier militairement et en soft ou hard power. Voire qui veut la paix prépare la guerre.

3) « j'ai mes problèmes (de santé, familiaux, financiers...), donc ce qu'il se passe en Ukraine … je m'en tape complètement ! ».

4) Si toi tu aimes te torturer l'esprit, pour la cause ukrainienne, c'est ton choix.

5) Te charger l'esprit avec le malheur des autres ne fera qu'empirer tes soucis [et tu en as beaucoup]. Comme on dit " charité bien ordonnée commence par soi-même !".

6) Tu es tellement chargé et parasité par Poutine et toute sa clique que tu ne vois plus rien d'autre. Encore une fois c'est ton choix... mais nous n'avons pas à le subir.

7) Le danger n'est pas la Russie mais l'islam et l'immigration.

8.) je m'en suis sorti tout seul. Ils [les immigrés …] n'ont qu'à s'en sortir tout seul [chez eux], comme moi.

9) C’est très facile de donner des leçons de morale. Mais ça l’est encore d’être généreux avec l’argent des autres. Beaucoup de Français sont pauvres, par notre interventionnisme, nous les rendons plus pauvres.

10) C’est facile d’être un résistant pour la cause ukrainienne, caché derrière son écran [un argument que l’on m’a déjà sorti].

11) Ce que vous appelez égoïsme est tout simplement logique et naturel. Avant de s'occuper des autres, on se met au clair avec soi.

12) l'on ne peut s'occuper de tous les malheurs du monde. Commençons à s'occuper des nôtres en France :

Il n'y a pas assez de médecins, les urgences sont saturées, il y a des déserts médicaux etc. Les immigrés aggravent la crise de la santé et du déficit de la Sécurité Sociale, en France.

13) « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », en se réclamant d'une citation de Michel Rocard.

 

Note : «Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. La France doit rester ce qu'elle est, une terre d'asile politique […] mais pas plus.» est la citation exacte.

 

14).En France il y a aussi des choses terribles (terrorisme islamiste, délinquance, pauvreté, SDF …) ... Donc il est préférable de s'occuper de la France d'abord.

15) il y des choses plus importantes en France que de s'occuper de l'Ukraine. Nous n'avons pas les moyens financiers de porter secours à l'Ukraine. Nous ne pouvons vivre au-dessus de nos moyens, d’autant que nous sommes déjà très endettés.

16) Vous pouvez vous intéresser à tout ce que vous voulez, mais pendant ce temps-là, vous ne vous occupez pas de ce qui se passe dans votre pays.

17) Vous devriez vous intéresser à notre démocratie plutôt qu'à celles [USA] sur lesquelles vous n'avez pas de de pouvoir [ou à Trump].

18) Le gauchisme est un cancer mental. Ceux qui aident les immigrés, comme l'agriculteur Cédric Herrou, ou qui sont pro-immigration, comme Macron, sont des traitres et / ou devraient aller en prison. 

19) [faire la promotion (la propagande) de la solidarité envers l’Ukraine] « à ce stade, c'est même du catéchisme » [naïf … de la moraline, de la moralisation insupportable].

 

7        La défense du complotisme

 

La démarche complotiste recherche un bouc émissaire, réel ou le plus souvent imaginaire, à une situation critiquable, désagréable.

Le complotiste est persuadé d’avoir toujours raison et surtout contre tout le monde. Lui seul détient la vérité.

Le complotiste recherche systématiquement les arguments qui vont dans le sens de ses convictions et ignore ou minimise systématiquement ceux qui contredisent ses convictions (sa démarche est sectaire) (son raisonnement est entaché par les biais de confirmation et le cherry picking). Exemples de leurs arguments :

 

1) Les Strêmdroâtes, c'est un de ces anticoncepts orwelliens qui servent de prétexte pour disqualifier le bon sens des gens normaux.

 

Note : Qu’est-ce que le bon sens ? Personnellement, je me méfierais du « bon sens ».

En science, le bon sens n’existe pas.

 

2) L'accusation [l'anathème] de complotisme est utilisée, souvent et notamment ici, pour excommunier moralement toute contradiction.

 

Note : cela peut arriver. Mais souvent la critique de la démarche complotiste est légitime à cause de ses biais cognitif.

 

3) Je me contre fiche des procès en complotisme du journal le Monde. Dire qu'il y a eu des fraudes électorales [de Biden au détriment de Trump en 2020] et que ce fait n'a pas été reconnu par des décisions de justice, c'est ce qui arrive à une part inimaginable de politiques au long de leur carrière.

4) Les complotistes, eux, cherchent la vérité, celle cachée.

 

 

 

8        Réflexions sur ces thèses pro-russes, anti-Macron, antihumanistes

 

8.1     L’égoïsme revendiqué

 

Comme à l’époque isolationniste aux USA, de l’entre-deux-guerres, l’on décrit cette guerre comme celle qui n’est pas la nôtre _ ici la guerre en Ukraine _, celle dont l’on ne doit pas se mêler. Avant Roosevelt, cela conduit les USA à ne pas vouloir rentrer dans la SDN, après 1918.

 

L’isolationnisme prône :

 

1) le non-interventionnisme : le pays ne s’implique pas dans les conflits et affaires politiques d’autres pays, sauf en cas d’agression directe.

2) la neutralité, le refus de toute alliance militaire … le refus de tout ce qui pourrait entraîner le pays dans des conflits étrangers.

3) souvent le protectionnisme économique : son but est de protéger son économie nationale, parfois jusqu’à l’autarcie, même si cela doit mettre à mal d’autres économie.

4) Primauté des intérêts nationaux : On doit s’occuper de ses affaires internes, avec le présupposé que tout engagement extérieur empêche les réformes intérieures, détournent le regard des problèmes intérieurs, menace la stabilité intérieure du pays.

5) la supériorité du pays et la méfiance envers l’étranger : le pays le supérieur aux autres mais peut être fragilisé par les influences extérieures (islamistes, mouvement woke …). Elle prône un replis culturel sur soi, sur les « valeurs nationales », parfois pour des raisons morales ou religieuses. Elle est contre la mondialisation, la diversité, les échanges culturels mondiaux.

 

Pour les isolationnistes libertariens, en particulier chez les hommes d’affaires type Elon Musk, toute intervention repose sur la contrainte fiscale et l’expansion du pouvoir de l’état. Eux veulent minimiser au maximum le rôle de l’état, sont pour l’individualisme, la dérégulation économique. Ils sont en général favorables au libre-échange et ils pensent que le commerce international favorise la paix.

Les paéloconservateurs, méfiant envers l’internationalisme, le mondialisme (la mondialisation économique …), défendent la non-intervention militaire et diplomatique, les valeurs traditionnelles, l’ordre social, l’identité nationale, le souverainisme, le protectionnisme économique,  la fermeture des frontière, rejetant l’immigration de masse.

 

Mais derrière ces argument théoriques ou de « bon sens » se caches souvent des position souvent arrêtées, tranchées, voire fanatiques, bien plus radicales que ce que l’on aurait pu imaginer. Ils s’enferment dans une rigidité dogmatique, concernant leur position égoïste revendiquée.

Ils n'en démordront pas et ne changeront pas d'avis.

Ils revendiquent souvent leur "égoïsme" avec fierté, voire avec un esprit de revanche, sur la vie, sur leur sort, sur leur passé …

Si on les titille sur cette question, ils peuvent devenir agressifs.

Certains sont intolérants envers tout esprit de solidarité, du moment qu'il est marqué à gauche.

Eventuellement, leur solidarité affichée n’est qu’envers les Français de souche.

 

D'où vient le fait qu'ils revendiquent leur égoïsme avec fierté ?

 

C'est peut-être lié à leur peur de perdre leur sécurité, leur richesse, leur statut social, la peur de la pauvreté ...

 

Certains estiment qu’ils ont travaillé durs, se sont hissés dans la société à la force du poignet, donc ils ne vont pas partager avec des paresseux, des assistés, des personnes qui ont travaillé moins qu'eux et perdre ce qu’ils ont gagné.

 

Même si eux-mêmes sont issus de l'immigration, leur position sera alors, par exemple, « rien à foutre des immigrés ». « Je m’en suis sorti tout seul, qu’ils s’en sortent tout seul ». Ils seront plus Français, nationalistes et souverainistes que les « Français de souche ».

 

Ils voient souvent le monde comme corrompu et les politiciens "tous pourris", des salauds corrompus, qui s’en mettent plus les poches et en plus qui veulent leur voler leur argent. Cette position est bien sûre caricaturale _ bien entendu tous les politiciens ne sont ni pourris, ni corrompus _, mais eux y croient mordicus.

 

Pour beaucoup, l'immigré est synonyme de vol de nos emplois, d’appauvrissement de la France, d'insécurité, de violence, de délinquance, de terrorisme, de points de deal, d’instabilité, de remise en cause de l’ordre social, de nos valeurs et traditions (en particulier chrétiennes), d'islamisation de la société (cette dernière menace est ou est perçue comme réelle, selon un sondage de l'institut Montaigne [1]).

 

Beaucoup rêve d'un repli sur soi, d'un "quant-à-soi", d'une réserve prudente (ou d’un rejet) envers les étrangers, d'une époque mythique où il n'y avait pas de problème d'immigration, de délocalisation de nos industries, pas de pauvreté. En fait, cette époque mythique, cet âge d'or n'a jamais existé. Il a toujours des mouvements sociaux, des grèves...

 

La mondialisation est perçue comme une menace existentielle sur notre économie, nos industries et nos emplois, qui va conduire à notre appauvrissement. D'où le désir de protections douanières et la volonté isolationniste. Or cette volonté n'est pas nouvelle (c’est un courant qui a toujours existé, que cela soit au 19°, au 20° siècle...).

 

Ils préfèrent le plus souvent le doux mensonge ou la douce musique de l'âge d'or, où l'on retrouve son statut social, sa domination, en tant que citoyen de souche, de blanc, à la dure réalité que cet âge d'or n'a pas existé et n'existera pas.

 

Ce sont toutes ces raisons qui conduisent au succès des dirigeants populistes et démagogues et au « trumpisme ».

 

Pour eux, même si un autre peuple souffre, est victime d’une guerre injuste _ ici la guerre en Ukraine _ ou / et est opprimé, l’on n’intervient pas, l’on ne doit pas intervenir, afin de ne pas risquer d’avoir des problèmes.

Ces derniers préfèrent ne pas se renseigner, ne pas s’y intéresser, se boucher les oreilles, préférer croire la propagande ennemie, pour préserver peut-être leur propre « bonne conscience », leurs certitudes, leur sécurité d’esprit ( ?).

 

Enfin, je soupçonne aussi que quelque uns d’être de vrais psychopathes, dénués de toute compassion, de tout remord, envahis par une mégalomanie, une paranoïa et une haine tenances, souvent contre le monde entier.

Par exemple, j’avais failli aller en Ukraine avec une personne, qui s’est révélée être un dangereux mythomane et être fascinée par la guerre, la mort, ainsi que par Anders Breivik, un terroriste norvégien néonazi qui a perpétré et revendiqué les attentats d'Oslo et d'Utøya qui ont fait un total de 77 morts et 320 blessés le 22 juillet 2011, rêvant, lui aussi, de reproduire les massacres de Breivik en France.

 

8.2      Ma propre position

 

8.2.1    Sur l’empathie, la compassion et l’humanisme

 

Le fond de mon éducation est chrétien et / ou humaniste. Le christianisme prône l’empathie et la compréhension avec ceux qui souffrent, refuse la diabolisation de ceux qui sont différents. Il refuse la recherche de boucs émissaires, refuse de commettre l’injustice et essaie de nous pousser à ne pas nous venger, même envers ses ennemis.

Par exemple, une position chrétienne est de penser que l’on ne réparer pas une injustice en commettant une autre injustice, y compris par la vengeance.

Pour certains, les positions humanistes sont de la faiblesse et de la naïveté _ par exemple, face aux islamistes, les fascistes ..., qui se jouent de votre sens de la compassion et de la justice et ne vous respecte pas car justement vous considérant comme faible.

 

Un humaniste préférera toujours, en premier, faire le choix de la négociation, du dialogue, du compromis, que faire celui du rapport de force et de la guerre. Dans sa position ultime, le combat non-violent, qui il est vrai n’a marché qu’en Inde face au colonisateur anglais mais contre-productif et naïf face au nazisme, demande du courage et n’est pas nécessairement une preuve de faiblesse, en tout cas morale.

 

Par exemple, concernant les immigrants clandestins, je refuse de les criminaliser, de les diaboliser. J’essaie de comprendre les raisons et motivations de leur départ de leur patrie d’origine, avant de les considérer comme une menace pour l’UE. Si ces migrants sont prêts à risquer la mort, sur des embarcations de fortune, en traversant la Manche, la Méditerranée, l’Atlantique, à partir de l’Afrique de l’Ouest, pour rejoindre l’UE, ou la région hostile du Darién, située entre la Colombie et le Panama, pour rejoindre les USA, c’est bien qu’il y a une raison (pauvreté, chômage, absence d’avenir ou répression, sur place, dans son pays d’origine).

 

Par exemple, je suis à l’unisson avec le nouveau Pape Léon XIV, qui a déjà critiqué Donald Trump très récemment sur la question migratoire (14 avril), en s’adressant ainsi à lui : « Est-ce que nous vous ne voyez pas tous ces gens qui souffrent ? Votre conscience est-elle tranquille ? ».

 

Comme le philosophe anglais John Locke, je ne crois pas que la morale soit innée. Selon lui, la perception du bien et du mal s’acquiert par l’expérience, l’éducation et l’observation de la société, et non par des principes gravés dans l’esprit à la naissance. Locke rejette explicitement la doctrine des idées innées, affirmant que la morale, comme toute connaissance, vient de la sensation et de la réflexion, et varie selon les sociétés et les époques. Pour lui, aucune règle morale n’est universelle ni innée : les principes moraux sont le fruit de l’éducation et de la réflexion humaine.

 

J’ai écrit ce texte sur Facebook :

 

"[concernant les valeurs morales de solidarité, de respect de l’autre …], c'est une question de logique rationnelle.

Le monde, dans son ensemble, va mieux si la majorité des gens s'entraident et sont solidaires ensemble, plutôt qu'un monde où la majorité des gens sont égoïstes, se tirent dans les pattes, sont purement mercantiles, refusant d'aider une personne pauvre, parce qu'elle n'a pas les moyens de payer (un service etc.).

Si l’on ne le fait pas, le monde égoïste se transforme alors vite en cauchemar.

Le problème c'est que des psychopathes, des pervers narcissiques, des escrocs, des imposteurs, des mythomanes etc. peuvent détourner égoïstement l'esprit de solidarité des personnes généreuses à leur propre profit.

Donc il faut avoir l'esprit de solidarité mais avec prudence et discernement. 

L'expérience nous aide à repérer ces profiteurs sans scrupule".

 

L’empathie est quelque chose qui vous fait vibrer pour les autres et ressentir intérieurement leurs émotions, joies ou malheurs.

 

Pour simplifier, les philosophies humanistes (chrétienne, bouddhiste, celle des droits humains …) favoriseront l’empathie, la compassion, la solidarité, l’honnêteté, la paix et le respect des autres voire une égalité au niveau du droit. Elles percevront la guerre comme un grand malheur et contre-productive.

Alors que certaines philosophies « suprémacistes » (fascistes, islamistes, darwinistes sociaux …) favoriseront la dominante, l’inégalité, le cynisme (la fin justifiant les moyens), le manque de pitié, les rapports de force, la recherche de conflits, de boucs émissaires, voire la guerre _ cette dernière perçue comme « régénératrice de la race et purificatrice des « éléments impurs, dégénérés » [juifs, homosexuels, tziganes, malades mentaux, communistes, wokes, …] …

 

8.2.2    Sur le sentiment d’injustice

 

Pour moi, la compassion et le sentiment de justice son très liés.

J’ai ressenti très profondément que les Ukrainiens subissait une énorme injustice, malgré tous les mensonges du Kremlin pour les diaboliser et diaboliser leur gouvernement et leur président Zelenski. Et je ressens encore plus cette injustice, à cause de la diabolisation qu’ils subissent.

 

Chez moi, c’est instinctif, mais aussi lié à ma connaissance de l’histoire et des prétextes que les agresseurs ont toujours avancés pour justifier leur guerre. Comme chacun le sait, qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage.

 

Le schéma du prétexte est souvent le même et c’est aussi le cas de la guerre d’agression de Poutine :

 

·         D’abord, l’on menace ses voisins, l'on ment en les accusant d’être une menace, tout en affirmant vouloir ma paix.

·         Le voisin, se sentant menacé, s'arme alors.

·         L'on prend le prétexte que ce voisin s'arme pour affirmer que ce voisin vous menace vraiment. Alors cela sert de prétexte, pour l’agresseur, pour s'armer infiniment plus que ses voisins, voire ensuite pour les attaquer.

·         L’agresseur ment aussi disant que l'on veut la paix et la justice, alors que l'on prépare secrètement la guerre.

 

C'est justement ce qu'a fait souvent Hitler et que continue de faire Poutine. Par exemple :

 

Avant l’invasion de février 2022, Vladimir Poutine et d’autres responsables russes ont à plusieurs reprises affirmé publiquement qu’ils n’avaient pas l’intention d’envahir l’Ukraine. Cependant, dans la nuit du 23 au 24 février 2022, Poutine a annoncé à la télévision le lancement d’une « opération militaire spéciale » en Ukraine, justifiant cette intervention par la nécessité de « démilitariser » et « dénazifier » le pays, tout en affirmant que « nos plans ne comprennent pas l’occupation des territoires ukrainiens » et que la Russie « n’allait rien imposer par la force à personne ».

Ces déclarations sont donc en contradiction avec les faits, puisque la Russie a bien lancé une invasion à grande échelle de l’Ukraine dès le 24 février 2022.

 

Voir l’annexe : « Prétextes ayant été utilisés pour justifier les guerres d’agression ».

 

C’est peut-être le sentiment d’injustice qui a poussé, durant l’occupation, des Français à entrer en résistance face au nazisme. La proportion de la population française ayant activement rejoint la Résistance contre l’occupant nazi est estimée entre 2 et 3 % durant la Seconde Guerre mondial (ce qui, a priori, n’est pas beaucoup). La résistance aurait difficilement pu agir sans de nombreux soutiens et complicités au-delà de ses membres officiels.

 

A contrario, c’est peut-être l’absence du sentiment d’injustice, l’avidité pour l’argent, le désir de vengeance et / ou la recherche de la domination, qui ont poussé certains Français à collaborer avec l’occupant nazi.

 

La collaboration active (personnes engagées dans des actions concrètes aux côtés de l’occupant) est restée très minoritaire et concerne environ 0,24 % de la population française sous l’Occupation. Si l’on inclut les sympathisants et ceux séduits de près ou de loin par la collaboration (sans engagement actif), les estimations montent à 5 à 10 % de la population. Les « collabos » les plus engagés n’auraient représenté qu’environ 2 % de la population, restant une minorité isolée et souvent méprisée par la majorité des Français.

 

Voir annexe « données sur l’origine du sentiment d’injustice ».

 

8.3     L’origine de l’empathie

 

L’empathie désigne la capacité à reconnaître, comprendre et parfois ressentir les émotions et états mentaux d’autrui, souvent résumée par l’expression « se mettre à la place de l’autre ».

 

Dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), Freud décrit une « disposition perverse polymorphe » chez l’enfant, c’est-à-dire une prédisposition à pouvoir devenir « pervers polymorphe » sous certaines conditions, notamment sous l’influence de la séduction [d'un adulte ...]. Selon Freud, il s’agit d’une potentialité, non d’un état permanent.

 

Pourtant,  l’empathie a été observé naturellement chez les jeunes enfants.

 

L’empathie provient d’un ensemble de facteurs :

 

·         Des bases biologiques et évolutives partagées avec d’autres espèces sociales.

·         Un développement précoce facilité par les neurones miroirs et certaines hormones.

·         Une part génétique modérée, mais surtout une forte influence de l’éducation, des expériences et de la culture.

 

En somme, l’empathie est à la fois un héritage de l’évolution et une compétence qui se construit tout au long de la vie, façonnée par l’environnement social et familial.

 

Voir annexe « données sur l’origine de l’empathie ».

 

 

8.4     L’origine de l’instinct grégaire

 

C’est un comportement inné,  issu de l’évolution, hérité de nos ancêtres, qui favorisait la survie dans un environnement hostile. Nos lointains prédécesseurs, vulnérables seuls face aux dangers, se sont organisés en groupes ou tribus pour se protéger, chasser plus efficacement, partager les ressources et transmettre des savoirs. C'est une stratégie adaptative, partagée avec de nombreux animaux sociaux (dauphins, singes, humains ...).

Cet instinct social profond pousse à rechercher l’appartenance à un groupe, à respecter ses règles et à craindre l’exclusion, car être rejeté du groupe signifiait autrefois un risque de mort.

L’inconvénient est que cet instinct pousse souvent à ne pas s’opposer au groupe, même s’il commet des injustices.

 

 

Voir annexe « données sur l’origine de l’instinct grégaire ».

 

8.5     Origine du sentiment d'injustice

 

Mécanismes psychologiques à l'origine des sentiments d'injustice :

 

1. Comparaison sociale et privation relative

 

Le sentiment d'injustice naît souvent de la comparaison entre sa propre situation et celle d'autrui ou d'une norme perçue comme idéale. Ce n'est pas la situation objective qui compte, mais la perception d'un écart injustifié entre ce que l'on reçoit et ce que l'on pense mériter, ou ce que d'autres obtiennent dans des conditions similaires. Ce mécanisme de "privation relative" est central : il s'agit moins d'une privation réelle que du sentiment d'être désavantagé par rapport à une référence choisie, réelle ou imaginaire.

 

2. Attentes et croyances sur la justice

 

Les individus développent des attentes sur ce qu'ils sont "en droit" de recevoir de la société ou de leur environnement. Lorsque ces attentes ne sont pas satisfaites, le sentiment d'injustice émerge. Ces attentes sont influencées par des croyances personnelles ou culturelles sur la justice, le mérite et l'équité.

 

3. Blessures émotionnelles précoces

 

Le sentiment d'injustice trouve souvent ses racines dans l'enfance, notamment dans des contextes familiaux marqués par l'autorité, la sévérité ou la dévalorisation. L'enfant qui ne se sent pas respecté, entendu ou apprécié pour ce qu'il est (plutôt que pour ce qu'il fait) développe une "blessure d'injustice" qui persiste à l'âge adulte. Cette blessure se manifeste par un besoin de perfectionnisme et de reconnaissance, ainsi qu'une hypersensibilité à toute forme d'inéquité perçue.

 

4. Perfectionnisme et besoin de mérite

 

Pour compenser ce sentiment d'injustice, certaines personnes développent un perfectionnisme exacerbé, pensant qu'en étant irréprochables, elles obtiendront enfin la reconnaissance ou l'équité recherchées. Ce perfectionnisme est un mécanisme de défense contre la peur d'être injustement traité ou jugé.

 

5. Émotions associées : colère, frustration, incompréhension

 

Le sentiment d'injustice s'accompagne fréquemment d'émotions intenses telles que la colère, le ressentiment et l'incompréhension. Ces émotions renforcent la perception d'avoir été lésé et peuvent entraîner des comportements de retrait, de revendication ou de victimisation, parfois qualifiés de "syndrome de Caliméro".

 

Les mécanismes psychologiques à l'origine du sentiment d'injustice reposent principalement sur :

 

·         La comparaison sociale et la privation relative,

·         Les attentes et croyances sur la justice,

·         Les blessures émotionnelles précoces,

·         Le perfectionnisme comme stratégie de compensation,

·         Des émotions négatives qui entretiennent et aggravent ce sentiment

 

Le sentiment d’injustice trouve son origine dans :

 

·         La subjectivité individuelle et la comparaison sociale,

·         La perception d’un écart entre valeurs de justice et réalité,

·         Les expériences précoces de reconnaissance et de respect,

·         Les dynamiques sociales et la cohérence des règles collectives,

·         L’émotion, principalement la colère, qui accompagne et nourrit ce sentiment

 

Malgré tout, ce comportement existe chez les très jeunes enfants, par exemple, quand un enfant se sent moins aimé ou moins bien traité que ses frères ou sœurs.

 

Dès 2 à 3 ans, les enfants, encore très égocentrés, commencent à se comparer aux autres et à remarquer les différences de traitement, en particulier dans la fratrie ou à l’école. Ils perçoivent toute différence comme potentiellement injuste.

 

9        Origine des comportements de dominance

 

Les comportements de dominance trouvent leur origine dans des mécanismes archaïques hérités de l’évolution. Ils sont observés dans de nombreuses espèces sociale. Ils servent à organiser les relations hiérarchiques au sein des groupes pour optimiser la répartition des ressources et limiter les conflits ouverts. Ces comportements sont en partie régulés par des structures cérébrales anciennes, notamment l’amygdale, qui joue un rôle clé dans la gestion des réactions face à la peur, à la menace et à la position sociale.

 

[Peut-être pour des raisons biologiques et congénitales] Certains enfants manifestent spontanément des attitudes dominantes (imposer des règles, prendre le contrôle, malmener les autres), souvent liées à un tempérament plus égocentrique et à une moindre prise en compte du point de vue d’autrui.

Le développement du contrôle de soi et de l’autorégulation, qui dépend de la maturation cérébrale et de l’environnement, module ces tendances au fil du développement.

Les comportements de dominance, qui ont existé dans toute société, contribuent à maintenir ces structures inégalitaires et donc éventuellement des injustices.

Certains individus auront tendance à préférer ou à rejeter les inégalités entre groupes et les injustices.

 

 

10 Conclusion

 

Je mets ces tendances agressives des pro-Trump et anti-Ukraine sur leurs philosophie morale, croyances et idéologie _ suprémacisme, cynisme ou nihilisme moral, complotisme, paranoïa … _ ou sur un enfermement sectaire.

 

Beaucoup vivent dans monde parallèle où le curseur de leur vision complotisme ou paranoïaque du monde va très loin. Ils sont persuadés de voir des personnes hostiles, mal intentionnés partout (les élites, big pharma, le capitalisme financier, les démocrates, les wokes, les LGBT, les wokes, les fonctionnaire de l’état profond, les médias « mainstream », les journalistes, les juifs, l’UE, les immigrés …).

A cause de leur vision effrayante du monde, de leurs angoisses, ils ont tendance à s’enferme dans une bulle sectaire coupée de la réalité.

Ils montent souvent des faits anodins, des épiphénomènes, en épingle, qui prennent alors dramatiquement sens à leurs yeux.

 

11 Bibliographie

 

[A compléter].

 

12 Annexe : données sur l’origine de l’empathie 

 

Origines biologiques et évolutionnaires

L’empathie a des racines biologiques profondes. Des études montrent que certains mécanismes, comme l’activation des neurones miroirs, permettent dès la petite enfance de ressentir les émotions d’autrui en miroir, ce qui favorise l’apprentissage social et émotionnel. Ce système est présent chez l’humain mais aussi chez d’autres mammifères sociaux (éléphants, dauphins, singes…), suggérant une origine évolutive : l’empathie aurait été sélectionnée car elle favorise la cohésion et la survie du groupe.

 

Les neurosciences ont identifié des aires cérébrales spécifiques qui s’activent lors d’expériences empathiques, montrant que cette capacité est bien ancrée dans notre cerveau. Par ailleurs, l’ocytocine, souvent appelée « hormone de l’empathie », joue un rôle clé dans le développement de l’attachement et des comportements empathiques, dès la naissance.

 

Facteurs génétiques et développementaux

La génétique joue un rôle modeste dans l’empathie : environ 10 % de notre capacité à l’empathie serait liée à des facteurs héréditaires, impliquant plusieurs zones de l’ADN, mais il n’existe pas de « gène de l’empathie » unique. Les 90 % restants dépendent surtout de l’éducation, de l’environnement familial, des expériences de vie et de l’apprentissage social. L’empathie se développe donc principalement dans la petite enfance, grâce à l’éducation, à l’imitation et à l’expérience des émotions partagées avec les proches.

 

Rôle des expériences et de la culture

L’empathie n’est pas totalement innée : elle se construit au fil des expériences et de l’éducation, qui apprennent à l’enfant à reconnaître et à interpréter les émotions d’autrui. Les différences culturelles, les relations interpersonnelles et l’appartenance à un groupe peuvent moduler la capacité empathique, l’augmentant ou la réduisant selon les contextes sociaux.

 

1) frm.org/fr/actualites/…

D'où vient le sentiment d'empathie - FRM

L'empathie favorise les relations interhumaines. Cette faculté de se « mettre à la place de l'autre » n'est pas innée et se développe dans la petite enfance, notamment grâce à l'éducation et à diverses expériences de vie.

2) fr.wikipedia.org/wiki/Empathie

Empathie - Wikipédia

D'autres auteurs ont ensuite estimé que l'empathie vient naturellement aux humains mais aussi à des animaux dits « évolués » (mammifères sociaux tels que ...

3) claude-didierjean-jouveau.fr/2022/02/24/dou…

D'où vient l'empathie ? - Claude Didierjean-Jouveau

Où l'on parle génétique, neurones miroir, imagerie cérébrale, "théorie de l'esprit", ocytocine...

4) caminteresse.fr/sante/dou-vien…

D'où vient l'empathie ? - Ça m'intéresse

Selon une étude récente, la capacité à comprendre les émotions des autres et à y répondre de manière appropriée, dépendrait en partie de notre pat...

5) acpfrance.fr/wp-content/upl…

[PDF] AUX ORIGINES DE L'EMPATHIE | ACP-France

J'en propose un, avec cette question : d'où nous vient l'empathie ? Est-ce un produit de l'éducation au sens large, de la culture, ou bien s'agit-il d'un acquis ...

6) psychologue.net/articles/quest…

Qu'est-ce que l'empathie ? - Psychologue.net

Limiter l’empathie à la capacité de se mettre à la place d’autrui et de ressentir ce qu’il ressent ou pense est-il suffisant ? Il semble que le

7) holivia.fr/blog/lempathie…

L'empathie : définition, principes et conseils - Holivia

Comment se définit l'empathie ? Quels sont les conseils de psychologues pour booster et utiliser ses capacités d'empathie ? Conseils de notre psychologue.

8) dictionnaire.orthodidacte.com/article/etymol…

empathie - Étymologie du mot - Dictionnaire Orthodidacte

Dans le mot empathie, on retrouve l’élément d’origine grecque -pathie, qui signifie « ce que l’on éprouve, ressent »…

9) rtbf.be/article/tout-l…

Tout le monde est-il capable d'empathie ? - RTBF Actus

L'empathie cognitive, c'est l'intellectualisation des émotions. Elle fait intervenir le cortex préfrontal médian dans le cerveau et permet à l' ...

10) acpfrance.fr/wp-content/upl…

[PDF] AUX ORIGINES DE L'EMPATHIE | ACP-France

En d’autres termes, il y a bien une recherche d’empathie dans ce que l’on nomme communément le « fayottage ». L’empathie dans la nature Il est sans doute plus porteur d’évoquer les aspects positifs de cette attitude. J’en propose un, avec cette question : d’où nous vient l’empathie ? Est-ce un produit de l’éducation au sens large, de la culture, ou bien s’agit-il d’un acquis évolutif, c’est à dire retenu par l’évolution car avantageux pour le groupe ? Les neurosciences nous donnent un premier...

11) unobravo.com/fr/blog/empath…

L'empathie : ce qu'elle est et ses caractéristiques - Unobravo

Qu’est-ce que l’empathie ? Comment se comporte une personne empathique ? Comment peut-on la cultiver ? Découvrez la signification d’empathie en psychologie.

12) pasteur.fr/fr/espace-pres…

Les gènes jouent un rôle dans l'empathie - Paris - Institut Pasteur

Une nouvelle étude, menée par des chercheurs de l'université de Cambridge, de l'Institut Pasteur, de l'université Paris Diderot, du CNRS et de la société de génétique 23andMe, suggère que notre empathie n'est pas seulement le résultat de notre éducation et de notre expérience, mais aussi en partie influencée par les variations génétiques. Ces résultats sont publiés dans la revue Translational Psychiatry le 12 mars 2018.

13) shs.cairn.info/revue-francais…

Freud et l'empathie | Cairn.info

14) upbility.fr/blogs/news/emp…

Empathie : La clé pour des relations humaines réussies

L’empathie est une faculté humaine complexe, se distinguant de la sympathie et de la compassion,

15) la-clinique-e-sante.com/blog/emotions/…

Avoir de l'empathie : Les 5 rôles majeurs de cette faculté intuitive

Découvrez l'importance de l'empathie et ses cinq rôles majeurs dans cette faculté intuitive aux multiples implications émotionnelles.

orthodidacte.com favicon

16) orthodidacte.com/videos-francai…

Décortiquons le mot « Empathie » | Orthodidacte

### Le mot du champion ## Décortiquons le mot « Empathie » ### Décortiquons le mot « Empathie » Le mot empathie est composé du préfixe en, qui signifie « dedans », et de pathie, apparenté au grec pathos, qui signifie « souffrance, affection ». L’empathie est, en effet, la capacité de ressentir la douleur, la souffrance ou, plus généralement, tout autre sentiment éprouvé par autrui. Autrement dit c’est la capacité de se mettre à la place d’une autre personne et d’éprouver ce qu’elle ressent....

17) ludovicgadeau-psychotherapie.com/le-concept-dem…

Le concept d'empathie, approche philosophique - Ludovic Gadeau.

Par Emmanuelle Glon, Université Paris-Sorbonne (2017), « Empathie », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique.

18) naitreetgrandir.com/fr/etape/3-5-a…

Les enfants et l'empathie - Naître et grandir

Comment aider votre enfant à s’ouvrir aux autres et à développer de l’empathie

 

13 Annexe : Données sur l’instinct grégaire

 

D’où vient l'instinct grégaire des êtres humains ?

 

L’instinct grégaire des êtres humains puise son origine dans l’évolution : il s’agit d’un comportement inné, hérité de nos ancêtres, qui favorisait la survie dans un environnement hostile. Nos lointains prédécesseurs, vulnérables seuls face aux dangers, se sont organisés en groupes ou tribus pour se protéger, chasser, partager les ressources et transmettre des savoirs[6][5].

 

Cet instinct social profond pousse à rechercher l’appartenance à un groupe, à respecter ses règles et à craindre l’exclusion, car être rejeté du groupe signifiait autrefois un risque de mort[6]. Il est donc à la fois un héritage biologique et une stratégie adaptative, partagée avec de nombreux animaux sociaux, mais particulièrement développée chez l’humain[2][6].

 

Citations :

[1] L'origine de nos instincts : la marque de l'évolution | Pour la Science https://www.pourlascience.fr/sd/evolution/l-origine-de-nos-instincts-la-marque-de-l-evolution-19733.php

[2] Grégarisme - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9garisme

[3] L'alliance fraternelle ou la grégarité : Freud et Trotter | Cairn.info https://shs.cairn.info/revue-recherches-en-psychanalyse1-2014-1-page-89?lang=fr

[4] Comportement du troupeau - The Decision Lab https://thedecisionlab.com/fr/reference-guide/anthropology/herd-behavior

[5] Se libérer des 5 instincts de l'Homme et de l'Humanité ... https://www.institut-tao-biomimetique.com/blog/les-5-instincts-de-l-homme-et-de-l-humanite

[6] L'instinct grégaire et sous-type social en ennéagramme https://epanessence.com/instinct-social/

[7] TEXTE N°15 : LA CONSCIENCE ISSUE DE L'INSTINCT GRÉGAIRE ... https://bacphilocooltextes.wordpress.com/2020/08/02/texte-n15-la-conscience-issue-de-linstinct-gregaire-par-nietzsche/

[8] Comportement grégaire - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Comportement_gr%C3%A9gaire

 

14 Annexe : Données sur l’origine des comportements de dominance

 

1. Racines biologiques et évolutionnaires

Les comportements de dominance trouvent leur origine dans des mécanismes archaïques hérités de l’évolution. Ils sont observés dans de nombreuses espèces sociales, y compris chez l’humain, et servent à organiser les relations hiérarchiques au sein des groupes pour optimiser la répartition des ressources et limiter les conflits ouverts. Ces comportements sont en partie régulés par des structures cérébrales anciennes, notamment l’amygdale, qui joue un rôle clé dans la gestion des réactions face à la peur, à la menace et à la position sociale.

 

2. Facteurs psychologiques et tempérament

Le tempérament individuel influence l’adoption de comportements de dominance ou de soumission dès l’enfance. Certains enfants manifestent spontanément des attitudes dominantes (imposer des règles, prendre le contrôle, malmener les autres), souvent liées à un tempérament plus égocentrique et à une moindre prise en compte du point de vue d’autrui. Le développement du contrôle de soi et de l’autorégulation, qui dépend de la maturation cérébrale et de l’environnement, module ces tendances au fil du développement.

 

3. Théorie de la dominance sociale

La théorie de la dominance sociale (TDS) propose que les sociétés humaines s’organisent spontanément en hiérarchies de groupes (âge, genre, appartenance culturelle) et que les comportements de dominance contribuent à maintenir ces structures inégalitaires. Selon cette théorie, l’adhésion individuelle à la hiérarchie sociale varie selon l’orientation de dominance sociale (ODS), c’est-à-dire la tendance à préférer ou à rejeter les inégalités entre groupes.

 

4. Apprentissage social et environnement

Les comportements de dominance s’expriment et se renforcent à travers les interactions sociales, dès la petite enfance : jeux, compétitions, observation des modèles adultes ou pairs. L’environnement familial, scolaire et culturel façonne la manière dont ces comportements sont valorisés, tolérés ou sanctionnés.

 

Résumé

Les comportements de dominance résultent d’un ensemble de facteurs :

 

·         Bases biologiques héritées de l’évolution et du fonctionnement cérébral,

·         Tempérament individuel et développement de l’autorégulation,

·         Dynamiques sociales et hiérarchies de groupe (théorie de la dominance sociale),

·         Apprentissage et influences environnementales.

 

Ils sont donc à la fois le produit de notre histoire évolutive, de nos dispositions individuelles et du contexte social dans lequel nous évoluons.

 

15 Annexe : Données sur l’origine du sentiment d’injustice chez l’enfant

 

Le sentiment d'injustice apparaît chez l'enfant dès la petite enfance, mais il évolue avec l'âge et le développement cognitif.

 

Dès 2 à 3 ans, les enfants commencent à se comparer aux autres et à remarquer les différences de traitement, en particulier dans la fratrie ou à l’école. Ils sont alors très égocentrés et perçoivent toute différence comme potentiellement injuste, même si elle est justifiée par des besoins spécifiques.

 

Entre 4 et 6 ans, l'enfant développe une conscience de soi plus affirmée et commence à ressentir la blessure d'injustice, surtout lorsqu’il prend conscience de ses différences avec autrui et de sa propre individualité. C’est à cette période qu’il peut exprimer de la frustration ou de la colère face à des situations perçues comme inéquitables.

 

Vers 6-7 ans, à l’âge de raison, l’enfant devient progressivement capable de comprendre les besoins des autres et de différencier ce qui est juste pour lui de ce qui l’est pour autrui. Son jugement sur la justice s’affine et il devient plus sensible à l’injustice faite aux autres, pas seulement à lui-même.

 

En résumé, le sentiment d’injustice émerge dès 2-3 ans à travers la comparaison sociale, se structure entre 4 et 6 ans avec la prise de conscience de soi, et s’affine autour de 6-7 ans avec le développement de l’empathie et de la compréhension des règles sociales.

 

16 Annexe : Explications psychologiques à la tendance à rechercher des boucs émissaires

 

1. Mécanisme de projection

La recherche d’un bouc émissaire repose souvent sur le mécanisme psychologique de la projection. Individuellement ou collectivement, on attribue à autrui des sentiments, des défauts ou des responsabilités que l’on refuse de reconnaître en soi-même. Ce processus inconscient permet de se décharger de la culpabilité, de la honte ou d’autres affects négatifs en les projetant sur une personne ou un groupe désigné comme « responsable » des difficultés rencontrées.

 

2. Déplacement de l’agressivité et de la frustration

Face à une frustration ou à une colère que l’on ne peut pas exprimer envers sa véritable source (par peur des représailles, manque de pouvoir, etc.), l’agressivité est déplacée vers une cible plus vulnérable. Ce phénomène, appelé « déplacement », est fréquent dans les dynamiques de groupe et les contextes familiaux : la personne la moins puissante ou la plus différente devient alors le réceptacle des tensions collectives.

 

3. Conservation du sentiment de contrôle et de moralité

Désigner un bouc émissaire permet au groupe ou à l’individu de conserver un sentiment de contrôle sur une situation perçue comme chaotique ou menaçante. En attribuant la cause d’un problème à un individu, on simplifie la réalité et on évite de remettre en question l’ensemble du système ou sa propre responsabilité. Ce mécanisme protège aussi le sentiment de moralité du groupe, qui peut ainsi se percevoir comme « bon » en rejetant le « mal » sur l’autre.

 

4. Gestion de la peur et de l’angoisse

Lorsqu’un groupe ou un individu est confronté à une menace mal identifiée, la peur et l’angoisse peuvent être canalisées en désignant un responsable. Cela permet de donner un visage à l’inquiétude et de réduire l’incertitude, même si la cible est innocente. Ce processus s’observe lors de crises collectives ou de tensions familiales, où l’exclusion d’un membre sert à préserver l’équilibre apparent du groupe.

 

5. Fonction de cohésion et d’équilibre du groupe

Dans certaines situations, la désignation d’un bouc émissaire joue un rôle de « soupape » pour le groupe, permettant d’expulser les tensions internes et de préserver la cohésion entre les autres membres. L’exclusion ou la stigmatisation d’un individu sert alors à maintenir l’équilibre psychique ou social du collectif, au prix de la souffrance du désigné.

 

Résumé

La tendance à rechercher des boucs émissaires s’explique par :

 

·         La projection et le déplacement des affects négatifs,

·         Le besoin de préserver le contrôle et la moralité,

·         La gestion de la peur et de l’incertitude,

·         La fonction de cohésion et de régulation des groupes sociaux ou familiaux.

 

Ces mécanismes sont le plus souvent inconscients et révèlent la difficulté à affronter collectivement ou individuellement ses propres tensions, responsabilités ou vulnérabilités.

 

 

17 Annexe : Opposition entre Locke et Hobbes sur l’origine de la morale

Point clé

Thomas Hobbes

John Locke

Vision de la nature humaine

Pessimiste : l’homme est mû par l’avidité, la peur, la recherche du pouvoir et la rivalité. L’état de nature est un état de guerre de tous contre tous35.

Plus optimiste : l’homme est capable de raison, de respect et de coopération. L’état de nature n’est pas nécessairement un état de guerre5.

Origine de la morale

La morale n’existe pas à l’état de nature. Elle apparaît avec le contrat social, qui institue l’État (Léviathan) pour garantir la paix et la sécurité. L’obligation morale est donc médiate, issue de la loi civile13.

La morale a pour origine la loi naturelle, accessible par la raison. Cette loi, donnée par Dieu, impose à chacun de respecter la vie, la liberté et les biens d’autrui, même avant toute société civile157.

Rôle de la loi naturelle

Pour Hobbes, la loi naturelle commande de rechercher la paix, mais elle n’a de force qu’avec l’État pour l’imposer1.

Pour Locke, la loi naturelle est immédiatement contraignante : elle fonde l’obligation morale de respecter autrui, indépendamment de l’existence d’un État157.

Fondement de l’obligation morale

L’obligation morale vient du contrat social et de la peur de la mort violente ; elle est donc artificielle et dépend de l’État35.

L’obligation morale vient de la raison et de la loi naturelle, qui sont d’origine divine et universelles17.

 

Résumé des différences majeures :

 

 

En somme, Hobbes voit la morale comme une construction sociale et politique, alors que Locke la considère comme une donnée naturelle et rationnelle, préalable à toute organisation politique1357

 

18 Annexe : Prétextes ayant été utilisés pour justifier les guerres d’agression

 

18.1    Poutine

 

par quels prétextes Poutine a justifié l'invasion de l'Ukraine le 24 février 2023

 

Vladimir Poutine a justifié l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 (et non 2023) par plusieurs prétextes principaux:

 

- Il a affirmé vouloir protéger les populations russophones du Donbass, qu’il accusait le pouvoir ukrainien de persécuter et de soumettre à un «génocide» depuis huit ans, sans apporter de preuves à ces accusations[1][6][8].

- Il a déclaré que l’objectif de l’«opération militaire spéciale» était la «démilitarisation» et la «dénazification» de l’Ukraine, présentant le gouvernement ukrainien comme dominé par des «nationalistes extrémistes» ou des «néonazis»[1][5][7][8].

- Il a évoqué la nécessité de défendre la Russie contre une politique «agressive» de l’OTAN, accusant l’Alliance de vouloir utiliser l’Ukraine comme base contre la Russie et de menacer la sécurité russe[7][3].

 

Ces justifications s’appuient sur des récits historiques et des allégations infondées, et ont été largement dénoncées comme de la désinformation par la communauté internationale[4][6].

 

Citations :

[1] Comment Poutine justifie l'invasion de l'Ukraine - TV5MONDE Info https://information.tv5monde.com/international/comment-poutine-justifie-linvasion-de-lukraine-127298

[2] Prélude à l'invasion de l'Ukraine par la Russie - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9lude_%C3%A0_l'invasion_de_l'Ukraine_par_la_Russie

[3] Après l'Ukraine, la Russie prépare la guerre d'Europe https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/24/poutine-prepare-la-guerre-deurope/

[4] Pourquoi la Russie de Poutine a-t-elle envahi l'Ukraine - BBC https://www.bbc.com/afrique/articles/cwyje778v7ko

[5] La négociation qui aurait pu mettre fin au conflit en Ukraine https://www.monde-diplomatique.fr/2024/07/CHARAP/67171

[6] Guerre en Ukraine : comment Vladimir Poutine réécrit les faits pour ... https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/25/guerre-en-ukraine-comment-vladimir-poutine-reecrit-les-faits-pour-justifier-l-invasion_6115222_3210.html

[7] 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahit l'Ukraine https://www.lepoint.fr/monde/24-fevrier-2022-la-russie-de-vladimir-poutine-envahit-l-ukraine-24-02-2023-2509847_24.php

[8] Comment Vladimir Poutine justifie l'invasion de l'Ukraine - Euractiv FR https://www.euractiv.fr/section/international/news/invasion-russe-en-ukraine-les-raisons-de-vladimir-poutine/

 

18.2    Hitler

 

18.2.1                      Attaque de la Pologne en 1939

 

Quels prétextes a avancé Hitler pour justifier l'invasion de la Pologne ?

 

Pour justifier l’invasion de la Pologne le 1er septembre 1939, Hitler a avancé plusieurs prétextes:

 

- Il a accusé la Pologne de persécuter les populations allemandes vivant sur son territoire et d’organiser des provocations contre l’Allemagne[1].

- Les nazis ont monté de toutes pièces l’«incident de Gleiwitz» (opération Himmler), une fausse attaque d’une station de radio allemande par des hommes déguisés en soldats polonais, afin de présenter l’Allemagne comme victime d’une agression polonaise[2][3][4][6][7].

- Hitler a aussi prétendu que la Pologne, soutenue par la France et le Royaume-Uni, cherchait à encercler et menacer l’Allemagne[1].

 

Ces prétextes étaient des fabrications destinées à légitimer l’agression, alors que l’objectif réel était l’expansion territoriale et la révision du traité de Versailles[4][9].

 

Citations :

[1] L'invasion de la Pologne à l'automne 1939 - Holocaust Encyclopedia https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/invasion-of-poland-fall-1939

[2] Opération Himmler - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Himmler

[3] Le mensonge de guerre – DW – 01/09/2014 https://www.dw.com/fr/le-mensonge-de-guerre/a-17893205

[4] [HISTOIRE] 1er septembre 1939, la Pologne est envahie par Hitler https://www.bvoltaire.fr/histoire-1er-septembre-1939-la-pologne-est-envahie-par-hitler/

[5] Il y a 80 ans, pourquoi Hitler a-t-il envahi la Pologne? https://digital.playbacpresse.fr/article/il-y-a-80-ans-pourquoi-hitler-a-t-il-envahi-la-pologne

[6] Invasion de la Pologne en 1939 - World History Encyclopedia https://www.worldhistory.org/trans/fr/2-2559/invasion-de-la-pologne-en-1939/

[7] 1er septembre 1939 - La Wehrmacht envahit la Pologne https://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19390901&ID_dossier=37&resume=1

[8] Chronologie de l'année 1939 - Fortitude https://fortitude-ww2.fr/1939-en-france

[9] 23 août 1939 - Le pacte germano-soviétique - Herodote.net https://www.herodote.net/23_aout_1939-evenement-19390823.php

 

18.2.2                      Attaque de la France en 1940

 

Quels étaient les principaux arguments allemands pour justifier l'attaque de la France

 

Les principaux arguments avancés par l’Allemagne pour justifier l’attaque de la France en 1940 étaient:

 

- *Argument de défense stratégique*: L’Allemagne affirmait devoir se prémunir contre la menace représentée par l’alliance franco-britannique, surtout après la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l’Allemagne suite à l’invasion de la Pologne[1].

- *Prétexte technique et militaire*: Hitler et son état-major ont invoqué des raisons techniques, comme la nécessité de frapper rapidement avant que la France ne renforce ses positions et pour éviter un enlisement militaire[1].

- *Propagande raciale et haine anti-française*: La propagande nazie a aussi cherché à attiser la haine contre la France, en dénonçant notamment la présence de troupes coloniales dans l’armée française et en les accusant de «sauvagerie», pour justifier l’attaque auprès de la population allemande[3].

 

Ces arguments servaient avant tout à légitimer une offensive préparée de longue date, motivée par des objectifs stratégiques et idéologiques.

 

Citations :

[1] Bataille de France - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_France

[2] Les causes fondamentales de la défaite de 1940 | lhistoire.fr https://www.lhistoire.fr/les-causes-fondamentales-de-la-d%C3%A9faite-de-1940

[3] La Victoire allemande de 1940 comme justification de l'idéologie ... https://books.openedition.org/septentrion/7360?lang=fr

[4] Causes de la Seconde Guerre mondiale - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Causes_de_la_Seconde_Guerre_mondiale

[5] Campagne de France de 1940 : l'invasion allemande décisive https://www.linternaute.fr/actualite/guide-histoire/2620701-campagne-de-france-de-1940-l-invasion-allemande-decisive/

[6] Extrait du Bulletin : Long prologue catastrophe 10 mai 1940 - AASSDN https://www.aassdn.org/xldd11094.htm

[7] Étude de cas : Pétain et De Gaulle en juin 1940 - myMaxicours https://www.maxicours.com/se/cours/etude-de-cas-petain-et-de-gaulle-en-juin-1940/

[8] [PDF] Les relations franco-allemandes entre 1870 et 1945 à travers la ... https://www.dfi.de/pdf-Dateien/Ausstellung/KatalogFmini.pdf

 

18.3    L’Allemagne du Kaiser Guillaume II en 1914

 

Quels prétextes a avancé l'Allemagne pour attaquer la France en 1914 ?

 

L’Allemagne a avancé plusieurs prétextes pour justifier son attaque contre la France en août 1914:

 

- Elle a affirmé vouloir se défendre contre une attaque conjointe de la Russie et de la France, se présentant comme menacée et encerclée par ses voisins de l’Est et de l’Ouest[2][1].

- L’Allemagne a accusé la France d’actes hostiles, notamment de «bombardements aériens» sur son territoire, bien que ces accusations étaient infondées ou exagérées[7].

- Elle a invoqué la nécessité d’agir rapidement pour se protéger, appliquant le plan Schlieffen qui prévoyait une attaque préventive contre la France afin de la neutraliser avant de se retourner contre la Russie[2][6].

 

Ces prétextes masquaient la volonté stratégique de l’Allemagne de prendre l’initiative militaire dans un contexte d’escalade des tensions et d’alliances[2][1].

 

Citations :

[1] Entrée de la France dans la Première Guerre mondiale - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Entr%C3%A9e_de_la_France_dans_la_Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale

[2] 3 août 1914 - L'Allemagne déclare la guerre à la France https://www.herodote.net/3_aout_1914-evenement-19140803.php

[3] Première Guerre mondiale - Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale

[4] Le premier conflit mondial - CapConcours - CC https://www.cap-concours.fr/enseignement/preparer-les-concours/les-epreuves-du-crpe/le-premier-conflit-mondial-mas_his_43

[5] Paul Deschanel et René Viviani (4 août 1914) - Assemblée nationale https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/paul-deschanel-et-rene-viviani-4-aout-1914

[6] 1914-1918 : quatre années de combats - Assistance scolaire ... https://www.assistancescolaire.com/eleve/3e/histoire/reviser-une-notion/1914-1918-quatre-annees-de-combats-3_his_04

[7] 3 août 1914 : l'Allemagne en guerre contre la France http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2014/08/03/3-aout-1914-lallemagne-en-guerre-contre-la-france/

[8] Le plan Schliefïen de l'État-Major allemand de 1914. Considérations ... https://www.persee.fr/doc/rhmc_0048-8003_1960_num_7_3_2729