Les acariens posent souvent des problèmes aux agriculteurs qui n'arrivent pas toujours à maitriser les populations, d'autant que leur petite taille ne permet pas de les voir facilement.
Ces ravageurs des cultures n'étant pas des insectes, certaines méthodes de lutte doivent être adaptées à leur cas. Le contrôle des acariens sera essentiellement réalisé par une lutte chimique dirigée et le respect de mesures prophylactiques. La lutte biologique existe mais reste insuffisante dans la plupart des cas. Malgré leur absence d'ailes, leur petite taille leur permet d'être transporté facilement par le vent, les vêtements, les outils, etc, mais aussi de passer à travers les toiles anti-insectes. Il faudra veiller à la propreté des pépinières, à l'élimination des foyers de contamination (cultures attaquées, adventices). Il faut être vigilant afin de détecter les premiers foyers, signalés par des dégâts localisés. Aussi dans la pratique il est souvent conseillé de traiter de façon systématique selon un calendrier, dont la fréquence est fonction des conditions climatiques et de la sensibilité de la plante. Pour les cultures maraichères de plein champ, en période favorable (chaude et sèche), une application tous les 15 jours peut être nécessaire, voire tous les 10 jours dans les serres, notamment pour le poivron. Toutefois la plupart des acaricides sont moyennement toxiques pour les auxiliaires (à l'exception de la clofentézine, de l'héxythiazox, du tébufenpyrad et du fenbutatin oxyde qui sont peu nocifs) et il faut éviter de répéter les traitements trop souvent. Les acariens sont des piqueurs-videurs de cellule et les produits à propriétés pénétrantes ou translaminaires (qui traversent la feuille) sont les plus efficaces. Il faut privilégier les vrais acaricides plutôt que des insecticides à action acaricide secondaire, ceux-ci ayant généralement un spectre d'action large et une action très négative sur les auxiliaires. De plus les acaricides agissent sur les différentes espèces d'acariens, ce qui est rarement le cas des insecticides à effet acaricide. Les acariens développant rapidement des populations résistantes aux produits, il faut alterner les familles chimiques pour limiter ce phénomène (dans le tableau suivant seuls le fenbutatin oxyde et le cyhexatin appartiennent à la même famille chimique). Il existe souvent plusieurs produits commerciaux pour une même matière active et seul le nom le plus courant est indiqué dans le tableau. Pour les produits autorisés sur fraisier, voir la fiche correspondante. Il n'y a pas de produits homologués sur les fruitiers tropicaux (manguier, papayer...) à la Réunion et très peu sur agrumes. D'autres produits sont également homologués sur pêcher et fruitiers tempérés.
Il existe un certain nombre de prédateurs d'acariens, attaquant essentiellement les tétranyques. Ce sont surtout des acariens prédateurs (Phytoseilus, Typhlodromus...), mais aussi des petites coccinelles, des petites punaises, des larves de chrysopes mais ils sont la plupart du temps rares sur les colonies d'acariens et donc peu efficaces, sauf sur des cultures à cycle long comme les arbres fruitiers, voire l'aubergine, sur lesquels ils participent à l'équilibre biologique sur le long terme. Sur certaines cultures, notamment en serres, on peut faire des lâchers réguliers d'acariens prédateurs issus d'élevage. Acarien prédateur dévorant un tétranyque |