Planter en milieux arides et salins

 

Anticiper le réchauffement climatique

 

Benjamin LISAN

 

            Prosopis cineraria3.jpg


 

 

 

Photo de couverture : Allée des baobabs (Madagascar) © Benjamin LISAN. Septembre 2008.

 

Photo de couverture intérieure : Bosquet d'arbres Ghaf (Prosopis Cineraria), une vue typique dans les zones forestières d'Oman. Chaque groupe d'arbres correspond probablement un système de racines anciennes, capturant du sable et construisant des collines coniques. Source : http://home.kpn.nl/lilian_schreurs/oman/Woodlands.htm

 

Une image contenant nature

Description générée automatiquement

Huacachina est un village du sud-ouest du Pérou, construit autour d'une petite oasis entourée de dunes de sable. Elle a une population permanente d'environ 100 habitants. @Rainmaker1973, https://twitter.com/Limportant_fr/status/1405998534512500739  Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Huacachina


 

Remerciements :

 

Claire Marie Madeleine Péhi-Verny, pour sa contribution sur la gestion des pâturages et du compost.


 

Présentation de la « Collection terre préservée »

 

Les livres de cette collection ont pour but de contribuer à la préservation de notre planète, en proposant et favorisant des solutions écologiques, respectant la biodiversité _ via l’utilisation de terres et sols vivants, de super-sols, du lombricompostage, des engrais verts, des culture associées, de la lutte biologique, de l’agriculture biologique, de la permaculture, de la synécoculture, de semences paysannes reproductibles, des énergies renouvelables (agrocarburants « verts », …) … _, solutions alternatives à celles « conventionnelles » _ telles que l’utilisation classique d’engrais et pesticides de synthèse.

 

Dans cette collection, nous proposons les ouvrages suivants :

 

·         Haies épineuses défensives : Climat tempéré et climat tropical, Benjamin LISAN, Amazon éditions, 147 pages.

·         Planter en milieux arides et salines, Benjamin LISAN, Amazon éditions, environ 400 pages.

·         Petit traité de permaculture, Benjamin LISAN, Amazon éditions (publication à venir).

 

Bonne lecture, en espérant que ces ouvrages vous seront très utiles.

 

Autre utilité de cette collection

 

Une partie des royalties obtenues par la vente de ces livres financeront :

 

a)      Des projets agroécologiques à Madagascar (comme l’association L’homme et l’Environnement) et au Burkina Fasso (l’association SOS Sahel. https://sossahel.org/).

b)      L’abonnement à OVH et l’amélioration du site et de la base de téléchargement de documents agroécologiques et de sensibilisation environnementale, destiné au développement durable des pays en voie de développement, que l’auteur a créé et développé, depuis 2010 (soit 39.000 documents, classés selon 1600 thèmes différents. Taille de cette base 74 Go) : http://doc-developpement-durable.org/ & http://doc-developpement-durable.org/file

 

Merci pour votre éventuelle contribution.

 

Note : Consultez aussi les renseignements contenus dans la dernière page de cet ouvrage.

 

 


 

 

1         Avant-propos

 

Le but de ce livre est d’être une bible, un guide ou une somme pour l’adaptation au changement climatique, aussi exhaustif que possible, sur les plantes utiles de milieux arides et salins, les techniques de sauvegarde et de rétention de l’eau, destiné aux agriculteurs et agronomes des pays pauvres, chauds, désertiques ou/et en voie de désertification.

Il a aussi pour but d'anticiper les effets du changement climatique à venir, dont une plus grande désertification, l'élévation du niveau des mer, l’augmentation des risques de remontées salines, dans les nappes phréatiques.

Le rôle de cet ouvrage devrait être important, pour les pays et régions concernés par ces problèmes, en l'Afrique, en Asie centrale, en Australie, sur la côte ouest de l'Amérique du Sud, au sud-ouest de l'Amérique du Nord ...

Il veut aider à augmenter les revenus des agriculteurs, dans les pays en voie de développement.

Le souhait final de l'auteur serait qu'un programme _ géré par le PNUD, différentes universités et écoles agronomiques, des ONG[1], œuvrant dans les zones désertiques et salines _, puisse être mis en place, afin distribuer ce livre au plus grand nombre d’agriculteurs, d’agronomes, d’universités, dans les pays pauvres, qu’il soit traduit dans les langues utilisées dans ces pays (par exemple, déjà dans un première temps, en français, anglais, espagnol[2] …).

Dans des villages pilotes, servant de modèle pédagogiques pour les agriculteurs environnants, des techniciens agronomes « au pieds nus » viendraient y enseigner les techniques de cultures (bio …), en milieux arides et salins, tout en la distribuant ce livre et des semences utiles, aux agriculteurs alphabétisés, à la fin de leur formation.

 

1.1         Partis pris

 

1) En taxinomie[3] (botaniquezoologiemycologieetc.), le nom binominal, est une combinaison de deux mots servant à désigner une espèce vivante. Le 1er mot, le nom générique, circonscrit un genre[4] ; le second, l'épithète spécifique, indissociable du nom générique, sert à désigner l'espèce au sein de ce genre. Souvent ce nom est suivi : a) du nom du naturaliste qui a nommé et décrit l'espèce, b) l'année de publication de sa description précise ou de sa validation. Exemple : Homo sapiens Linné, 1758. Par la suite, comme notre ouvrage s’adresse aux agronomes mais aussi au grand public, pour simplifier les noms binomiaux, nous abandonnerons, dans la citation du nom binomial, les indications du naturaliste, qui a identifié l’espèce, et de la date de description et/ou de validation de l’espèce.

Nom trinomial : Pour décrire une variété, une sous-espèce ou une race, au sein d’un espèce, en botanique et en la mycologie, on ajoute, au nom binomial, la précision « var » suivi du « nom de la sous-espèce ». Exemple : Tricholoma saponaceum var. fagetorum. Sous-espèce : indiquée par le terme ‘subsp’. Exemple :  Lens culinaris subsp. Orientalis.

Nom des hybrides : Les croisements de deux espèces, créés artificiellement par l’homme, sont indiqués ainsi : Sorghum bicolor × Sorghume sudanense (ici un sorgho hybride), avec le « x » symbolisant le croisement.

 

2) Bien que nous ne les recommandions pas, sauf en cas d’absolue nécessité (par exemple pour la production de bois de feu, dans les régions qui en manquent), nous avons mis en annexe, à la fin de ce livre, les espèces pouvant être utiles, mais malheureusement fortement invasives (i.e. envahissantes).

 

3) Dans notre ouvrage, nous avons fait le choix de nous focaliser sur ces priorités, dans cet ordre : 1) résoudre le problème de la malnutrition, 2) fournir des sources de revenus suffisants aux agriculteurs, 3) respecter la nature, la biodiversité. Nous avons fait le choix de ne pas préoccuper de la question de la séquestration du carbone, trop complexe, trop intellectuelle, trop théorique (pour la plupart des habitants locaux). D’autant que des études montrent que certains programmes de reforestation sont loin d’atteindre les objectifs de séquestration du carbone espérés[5] par les différences Conférences des Nations unies sur les changements climatiques.

 

4) Quand cela est possible, nous avons privilégié, dans notre ouvrage, les solutions respectant de l’environnement et de la biodiversité (par exemple, en évitant a) l’introduction de plantes invasives ou toxiques pour le sol, b) l’utilisation de produits toxiques, mais tout en restant pragmatique).

 

5) Nous avons consacré une partie importante du livre aux mangroves, parce qu’elles seront bénéfiques pour protéger les littoraux, avec l’augmentation de la force des tempêtes liée au réchauffement climatique[6], et leur rôle écologique.

 

6) Gratuité du livre électronique : Afin de pouvoir le distribuer au plus grand nombre, je rends déjà son PDF gratuit, pour qu’il soit accessible au plus grand nombre, dans les pays en voie de développement.

 

7) Nous avons réutilisés des extraits d’articles de Wikipedia, quand ils nous semblaient de bonne qualité. Quand on cite une page Wikipedia, il est d'usage de préciser la date d'accès, car ces pages changent régulièrement. Nous avons accédé à ces pages entre juillet 2015 et septembre 2021 (la majorité d’entre elles en septembre 2021).

 

8) Ce livre comportant presque 400 pages et de nombreux chapitres et sous-chapitres, donc, qui le plus peut le moins, vous pouvez déjà ne lire que les parties, concernant vos problématiques actuelles ou étant vos sujets de prédilections.

 

1.2         Invitation à participer à l’amélioration de cet ouvrage

 

N'hésitez pas à participer à l’amélioration de cet ouvrage, en envoyant à l'auteur, vos suggestions, leurs erreurs que vous y auriez détectées, les plantes utiles, adaptés aux milieux arides et salins, que l'auteur aurait oubliées.

Merci par avance pour votre contribution. Votre nom sera alors cité, dans les remerciements, lors des nouvelles éditions. Courriel de l’auteur : benjamin.lisan@free.fr

 

2         Introduction

 

2.1         Le réchauffement climatique permanent de la Terre, depuis 1850

 

Depuis 1900, le globe subit un réchauffement climatique progressif et permanent[7] (voir page ci-après) :

Capture.PNG

Ecart de la Température moyenne annuelle dans le monde depuis 1850.

 

indice alpes franc 2015.jpg

Ecart de la Température moyenne annuelle dans les Alpes depuis 1900.

 

2.2         Un constat inquiétant sur la désertification et la salinisation croissante des terres

 

2.2.1        Augmentation des périodes de sècheresse et de canicule et aridification des terres

 

Dans beaucoup de régions du globe, nous observons (voir ci-après) :

 

·         Une aridification de certaines régions (Sahel, Nord de la Chine, Sud de Madagascar …).

·         Une augmentation des périodes de sècheresse et de canicule (avec le recul de la saison des pluies, dans toute l’Afrique, à Madagascar, en Australie, en Europe …).

·         Une augmentation des épisodes d’incendies catastrophiques et meurtriers (Australie, Californie, Amazonie, Indonésie, Bornéo, Pantanal[8], Sibérie (taïga) …). Des épisodes rarement observés, avant 1990.  On observe même des feux de toundra (au Groenland, en Sibérie), un phénomène jamais observé, avant 1990.

·         Un recul généralisée de tous les glaciers du monde, depuis 1850[9]. Leur disparition pouvant augmenter les risques de sècheresses dans certaines régions montagneuses (Himalaya, Alpes, montagnes Rocheuses, chaîne des Cascades, Andes méridionales, Kilimandjaro en Afrique …).

·         Diminution de la hauteur et du volume des aquifères (sud de l’Espagne, Chili, …), y compris des aquifères fossiles (Libye, Arabie saoudite …).

·         Assèchement de lacs _ lac Abijata (Éthiopie), lac Aculeo (Chili), lac de Tibériade (Israël, Jordanie), lac Mono[10], lac Powells, situé entre l'Arizona et l'Utah, lac artificiel Mead, depuis 1983[11] (USA), lac Poyang[12] (Chine), … _, lacs endoréiques[13]  _ lac Balkhach[14] (Kazakhstan), Salton sea (USA), Mer morte (Israël, Jordanie) … _ et de mers fermées (Mer d’Aral …) …

·         Assèchement de fleuves (Colorado (USA), Rio Grande (USA), Indus (Pakistan), fleuve Jaune (Chine), rivière Teesta (Inde), fleuve Murray (Australie) …)[15].

 

2.2.2        Augmentation des feux de forêts de grande ampleur dans le monde

 

Multiplications des incendies et des sècheresses de grande ampleur, au cours du temps, dont des cas jamais vus :

 

Lieu

Date

Etendue des dégâts / Causes

Californie

11/2018

La sécheresse sévit depuis 10 années sur ce grand Etat de l'ouest des Etats-Unis.

Groenland

07/2017

Incendie de toundra. Beaucoup de dégagement de CO2. 15 km2

Alaska

2007

2015

. Incendie de toundra, en 2007. Beaucoup de dégagement de CO2.

. 2 millions d'hectares, début 2015.

Russie

07-08/2010

& 2018

. Incendie de taïga et de tourbière. 800 000 hectares, en 2010, en raison d’une canicule.

. 150 000 hectares, région de l’Amour, en 2018.

Australie

. 02/2009

10-11/2015

 

10/2013

 

. Plus de 231 morts, 365.000 hectares brûlés et 1.000 maisons (région de Victoria).

. Octobre - novembre 2015 : Feux de broussailles de 2015 à Esperance (Plus de 200 000 ha). 5 réserves naturelles et une grande partie du parc national de Cap Aride impactées. . 17 - 28 octobre 2013 : Feux de brousse de 2013 en Nouvelle-Galles du Sud (plus de 100 000 ha) : au moins 248 édifices détruits etc. etc.

Amazonie

08-09/2016

 

01/1998

 

. 12500 incendies, en raison d’une forte sécheresse dans le bassin amazonien en Bolivie, Pérou (10000 ha) et Brésil. Sinon, ces incendies sont souvent volontaires.

. 600.000 hectares, en janvier 1998, liée à la culture du brûlis et à un phénomène climatique El Niño provoquant une sécheresse inhabituelle.

Indonésie

10-11/2015

 

09/2019

. Ces incendies étaient situés principalement sur les îles de Kalimantan et Sumatra, et sur la partie indonésienne de l'île de Bornéo. Ils ont décimés 26 000 km² de forêt[16].

. Grands feux de forêts, à Sumatra et Bornéo[17].

Canada

05/2016-08/2017

Incendie de Fort McMurray : Le 2 août 2017, il a parcouru 5 895 km2, et près de 2 500 maisons et édifices ont été détruits. Il a causé 3,58 milliards de dollars canadiens (2,49 milliards d'euros) de dégâts[18].

Australie

12/19-01/20

Mégafeux : Plus de 5,4 millions d’hectares depuis septembre 2019. Sècheresse exceptionnelle. Au 14 janvier 2020, les rapports font état d'environ 18,6 millions d'hectares (186 000 km2) brûlés, 5 900 bâtiments détruits (dont 2 779 habitations) et au moins 34 morts. De plus, au moins 445 personnes sont tuées par inhalations de fumée. En janvier 2020, plus d'un milliard de grands vertébrés (mammifères, oiseaux et reptiles) ont péri, selon une estimation « très prudente » de Chris Dickman, chercheur en biologie de la conservation et écologie des mammifères australiens[19].

Pantanal[20]

01-09/2020

16 000 départs de feu enregistrés de janvier à septembre 2020. En 9 mois, le Pantanal a perdu 20 % à 25 % de sa superficie boisée, soit 3 à 4 millions d’hectares[21].

Californie

08-12/2020

Creek Fire[22], Bobcat Fire, El Dorado Fire[23] … : À la fin de l'année 2020, 9 917 incendies avaient brûlé 1 779 730 ha. Il a fait 12,079 milliards de dollars de dégâts, a détruit 10 488 bâtiments et a fait 33 morts[24].

Californie

07-08/2021

. Dixie Fire[25] : Un feu de forêt qui « dévaste la Californie septentrionale depuis la mi-juillet 2021. Il a brûlé plus de 145 000 hectares au 5 août[26].

 

On peut se demander si l’année 2021, n’est pas un point de basculement et d’accélération du réchauffement climatique, avec, déjà en août, 16 millions d’hectares de surfaces brûlées en Sibérie, 141.000 ha en Turquie, 100.000 ha en Grèce, 38.000 ha au Maroc, près de 3500 ha en France.

 

Sur les deux graphiques, ci-après, l’on observe l’augmentation du nombre et de la taille des feux de forêt en Californie :

Les 20 plus grands incendies en Californie depuis 1932.

Les 20 plus grands incendies en Californie depuis 1932.

 

 

La taille gigantesque des feux de forêt australien.  Le nombre de millions d’acres, brûlés dans les évènements de feux de forêt majeurs (1 acre = 0,4 ha). Surface brûlée en Australie, en 2019 : 4 800 000 ha ou 48 562 km2.

 

2.2.3        Les reculs des glaciers depuis 1850 et leurs impacts négatifs

 

Le recul des glaciers depuis 1850, ou plutôt le « recul du front des glaciers », est mondial et rapide. Les montagnes à mi-latitude telles que l'Himalaya, les Alpes, les montagnes Rocheuses, la chaîne des Cascades et les Andes méridionales, aussi bien que les sommets tropicaux isolés tels que le Kilimandjaro en Afrique, montrent des pertes glaciaires proportionnellement parmi les plus grandes[27] [41]. Et ce recul s’accélère.

Avec les photos, prises ils y a plus d’un siècle, l’on constate, partout dans le monde, le recul de tous les glaciers, sauf à quelques exceptions (Glacier Perito Moreno en Argentine).

Par exemple, En 1989, les glaciers de la cordillère Blanche, la chaîne de montagnes tropicale enneigée la plus étendue au monde et a la plus forte concentration de glace au Pérou, couvraient une superficie de 723,4 km2. En 2016, la couverture glaciaire était tombée à 448,81 km2. En 27 ans, leur superficie a reculé d’environ 38%. Leur superficie totale a diminué de plus de 40%. « Le Pérou abrite 71 % des glaciers tropicaux de la planète, précise Christián Yarlequé, glaciologue à l’Institut national de recherche sur les glaciers et les écosystèmes de montagne(Inaigem). Leur masse a été réduite de moitié entre 1989 et 2008 » [44].

 

Il affecte l'accès à l'eau douce pour l'irrigation et pour l'utilisation domestique, les loisirs de montagne, les animaux et les plantes qui dépendent de la fonte des glaciers, et à plus long terme, le niveau des océans.

Les masses glaciaires, au sommet des chaînes montagneuses, servent de « tampons climatiques », c'est-à-dire servent à amortir les possibles variations brutales du climat. Or les climatologues craignent, qu’avec la disparition des glaciers, les régions montagneuses s’assèchent ou que les épisodes des fluctuations du climat, entre saisons humides et sèches, et du régime de précipitations, augmentent, par exemple, avec des effets El Niño plus prononcés.

Les réserves et la disponibilité en eau de grandes capitales, comme La Paz, en Bolivie, pourraient être affectées, avec un décalage entre le pic d’offre et celui de la demande. Ce qui obligerait à construire des retenues artificielles, des solutions coûteuses pour des pays pauvres, provoquant l’augmentation du prix de l’eau, ce que les habitants pauvres ne sont pas toujours prêts à accepter. Sans compter que, les normes antisismiques, pour anticiper les risques de tremblement de terre, dans certaines régions des Andes, de l’Himalaya, vont encore contribuer à l’augmentation du coût de leur construction.

La fonte des lacs (ou lagunes) proglaciaires expose des milliers de personnes, surtout dans l'Himalaya et dans les Andes, à des risques de vidanges glaciaires catastrophiques et mortels. Depuis 1990, à cause du dérèglement climatique, le volume et le nombre des lacs proglaciaires[28] a augmenté de 50% dans le monde. Depuis 1990, leur vidange a causé plus de 12.000 décès et le ravage de vallées et de villages [42]. Au Pérou, les travaux de préventions de ces vidanges brutales ont commencé dès le début des années 1950, après que l’une d’entre elles, celle du lac Palcacocha, ait causé la mort de 1.800 personnes, dans la ville de Huaraz, située à 20 km en aval, le 13 décembre 1941 [44]. Dans l’Himalaya, depuis 1930, il y a eu plus de 400 vidanges glacières [43].

Des mesures d'atténuation des risques ont été installées en bordure de la cordillère des Andes : assèchement forcé des lacs proglaciaires, barrages, déversoirs [d’urgence] aménagés dans fronts morainiques, retenant ces lacs proglaciaires, système d’alerte des populations en aval … [42].

Le réchauffement climatique et le recul des glaciers vont trop vides. Les espèces de haute montagne n’ont pas le temps de s’adapter _ en particulier, celle vivant au niveau du front glaciaire _, les milieux n’ont pas le temps de se structurer [43].  Il y a un risque de diminution de la biodiversité.

 

Presque partout dans le monde, les glaciers reculent (voir ci-dessous) :

 

Balance de masse glaciers ds monde.JPG

Bilan de masse des glaciers dans le monde 1950 à 2005.

 

Le recul du glacier le Taillon Pyrénées, France), du côté de Gavarnie, au siècle dernier et à l’été 2020 (©Météo Pyrénées)[29].

Recul du glacier du Rhône (Suisse) entre 1900 et 2005.

 

Recul du glacier du Seil de la Bacque (Luchonnais -31, Pyrénées, France), entre 1890 et 2007.

Images prises, en 1918 et 2002, montrant le recul du glacier Blomstrandbreen au Groenland.

 

 

Recul du glacier du Pasterze (Autriche), entre 1994 et 2020.

 

Les glaciers islandais ne cessent de reculer continuellement (voir ci-après) :

 

Recul du glacier Vatnajökull entre 1991 et 2006 (image du Sud-Est du Vatnajökull, Google Earth)[30].

 

Augmentation de la lagune glacière du Jökulsárlón, entre 1991 et 2006 (situé au bout du glacier du Vatnajökull)[31].

 

Le 14 août 2021, pour la première fois, d'importantes pluies ont été observées près du sommet de la calotte glaciaire du Groenland, à plus de 3000 mètres d'altitude[32].

 

2.2.4        Sècheresses accrues dans des régions. Assèchement des rivières, de lacs et de mers intérieures

 

A cause des excès de l’irrigation, de phénomènes de désertification, de diminution des précipitations, dans certaines régions dans le monde (Californie, Asie centrale, Afrique …), certains lacs et mers intérieures s’assèchent et se salinisent. 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Images satellite Landsat montrant la dessiccation progressive de la mer d'Aral entre 1977 et 2006.

(© NASA Earth Observatory).

 

 

Evolution de la Mer morte, entre août 1989 (gauche) et mars 2001 (droite).

Le lac d’Oroville en Californie est rempli à seulement 35 % de sa capacité. La première photo date d'il y a 3 ans. La 2e photo a été prise le 27 avril 2021. La 3e a été prise en août 2021[33].

 

Le long de la Méditerranée, la célèbre « mer de plastique » _ 30.000 hectares de cultures sous serre, ravitaillant l’Europe en tomates, en fraises et autres produits maraichers _ et des cultures intensives irrigués d’amandiers ou d’oliviers épuisent, par excès de pompages (souvent sauvages), les aquifères, touchés par des intrusions d’eau saline, causant la dégradation des sols et la désertification de la province d'Alméria, au sud de l'Espagne[34].

 

Assèchement du lac Aculeo (au Chili), entre 2016 et 2019.

 

Assèchement du lac Tchad entre 1973 et 2001.

Images satellites de l’Euphrate, en fausses couleurs capturées le 5 mai 2020 et le 7 mai 2021 (Agence spatiale européenne).

Jadis très fertile, la plaine du Khouzestan, en Iran, est régulièrement frappée par la sécheresse et par des tempêtes de sable venues d'Irak ou de la péninsule Arabique, phénomènes qui prennent de l'ampleur depuis plus d'une quinzaine d'années, sècheresse causant des émeutes de la soif [35]. L’Euphrate est de plus en plus sujet à des épisodes de sécheresses et de graves étiages [34]. A cause des excès de pompage et du réchauffement climatique, le fleuve Colorado, régulièrement, ne rejoint plus la mer[35] [36].

 

Embouchure et delta du Colorado au Mexique [36].

Embouchure de l’Euphrate (mai 2021) [35].

 

Le sahel devient de plus en plus aride (il se désertifie). Au cours des quatre dernières décennies, le Sahel a connu plusieurs déficits de pluviosité à l’origine des crises majeures de sécheresse (1968-1974,1983-1984, 2002-2003, 2005, 2009) qui ont lourdement affecté les populations humaines et animales.

 

Indice de variation annuelle des précipitations au Sahel entre 1900 et 2010 (Touré & al 2012).

Source : Université de Washington, NOAA, NCDC, Global Historical Climatology Network Data (2012).

 

2.2.5        L’augmentation des tempêtes de sable

 

L’érosion éolienne des sols, dans les zones arides, contribuent aux tempêtes de sable, dont les plus violentes sont nommées aboob[36]. On les observe dans le désert du Sahara, au Sahel, au Soudan, dans la péninsule Arabique, au Koweït, dans les régions les plus arides de l'Irak, dans le golfe Persique, aux USA (États de l'Arizona, du Texas et du Nouveau Mexique), en Australie (Côte Ouest …) etc. Les zones dunaires (erg) occupent 20% des déserts.

En Irak, il y a 300 jours de tempêtes de sable par an.

Elles peuvent être aussi déclenchées par les guerres, en particulier par les passages de chars, dans les zones arides.

Elles sont dangereuses pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires et provoquent des accidents automobiles (quand elles réduisent la visibilité à quelques mètres).

 

Le Dust Bowl (« bassin de poussière ») est une région des Grandes Plaines, aux États-Unis, à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, touchée dans les années 1930 par la sécheresse et une série de redoutables tempêtes de poussière, les blizzards noirs (black blizzards), provoquant une catastrophe écologique et agricole, détruisant récoltes et pâturages et ensevelissant habitations et matériel agricole. Blizzards noirs provoquées par la sécheresse et l'érosion, elle-même causée par le labour intensif profond de terres, qui ne les supportaient pas[37].

 

2.2.6        Le rôle croissant des terres arides dans le monde

 

Les terres arides joueront un rôle croissant dans nourrir le monde (UNICEF)[38] :

 

         Les terres arides (souvent des zones « désertifiables ») couvrent 40 % de la surface terrestre mondiale et plus de 2 milliards de personnes y vivent (UNSO/UNDP, 1997).

         En Afrique, 43% des terres sont considérés comme arides.

         Les cultures pérennes sont plus adaptées aux terres arides.

 

Les déserts augmentent de 10 millions d’ha/an. Au Sahel, la désertification touche 135 millions d’ha.

 

Or « Pauvreté et malnutrition restent omniprésentes dans les campagnes africaines... Les paysanneries africaines, dont la survie est menacée sous l’effet notamment de la raréfaction des ressources naturelles et de la stagnation des rendements agricoles, disposent de peu de possibilités de reconversion effective vers d’autres activités rurales ou urbaines. Les agricultures familiales ne sont pas assez productives et compétitives pour faire face à l’augmentation rapide de la population, d’où une dépendance croissante vis-à-vis des importations et de l’aide alimentaires. L’ajustement de l’offre et de la demande en produits agricoles devient de plus en plus délicat. »[39].

 

Toutefois, le rapport publié par l’UNCCD « Sécheresse, désertification et reverdissement au Sahel »[40] reste optimiste sur l'avenir du Sahel. En effet, depuis les années 1990, les populations de la ceinture Sahélienne reverdissent le Sahel, en cultivant des arbres, servant de climatiseurs naturels pour les zones rurales et urbaines, fournissant de la nourriture à la population grandissante, participant à la fertilisation des terres du Sahel et à l’amélioration de la résilience des agrosystèmes (les rendements agricoles augmentant avec cette ceinture verte sahélienne).

 

En Chine, l’avancée du désert concerne 260.000 ha/an. En Chine, il y a 350 millions de réfugiés climatiques. A cause de la désertification, 10 millions d'hectares de terres fertiles seront perdus chaque année, soit un cinquième de la France[41].

 

2.3         Dégradation et augmentation de l’aridité des sols

 

L'ONU et la FAO alertent depuis plusieurs décennies sur la dégradation de nombreux sols tropicaux, avec notamment de graves phénomènes de désertification et de salinisation (voir les chapitres « Chiffres » et « Processus de salinisation des sols », à la fin de cet ouvrage).

 

2.3.1        Dégradation des sols, par l’érosion et la désertification

 

« Jusqu'à 30 millions d'hectares de surfaces cultivables sont perdus chaque année du fait de la dégradation de l'environnement, de l'industrialisation et de l'urbanisation, soit l'équivalent de la superficie de l'Italie. L'érosion emporte de 25 à 40 milliards de tonnes de terre superficielle chaque année de, ce qui affecte gravement la capacité des sols à emmagasiner le carbone l'eau et des nutriments et réduit considérablement les rendements agricoles »[42].

 

2.3.2        Les causes des augmentations des épisodes de sécheresses

 

Les causes sont essentiellement humaines :

 

·         Le réchauffement climatique, lui-même causé par la consommation par l’homme des ressources énergétiques fossiles, rejetant du gaz carbonique, dans l’atmosphère, un gaz à effet de serre. Ce réchauffement s’accélérant par le dégazage du méthane stocké dans le pergélisol, des hydrates de méthane, au fond des mers …).

·         Les pompages excessif dans les fleuves, les lacs, et les nappes phréatiques, pour l’irrigation, l’exploitation minière, la consommation humaine excessive (remplissage de piscines, usage excessif de bains, arrosage des golfs et jardins des maisons, surtout dans les zones désertiques …)).

·         La déforestation, en particulière des grands forêts primaires, sur toute la planète[43].

 

2.3.3        Augmentation de la salinisation des sols

 

Environ 20% des terres cultivées, dont environ 50% de terres irriguées, sont affectées par la salinité dans le monde (i.e. la salinisation), au Pakistan, en Australie, en Irak etc. … _ voir le chapitre « Processus de salinisation des sols », à la fin de cet ouvrage.

10 millions (ha) de terres cultivées abandonnés/an, par accumulation de sels (irrigation).

En Europe, entre 1999 et 2007, 6 à 10 % de la SAU est frappée par la salinité (FAO-2007). Les pays les plus touchés (gros producteurs de maïs irrigué) : l’Espagne, l’Italie et la Hongrie.

 

3,8 millions d’hectares de terres sont trop salines (Problème de la monoculture) (CE -2007).

Intrusion d'eau salée à la suite de l'extraction d'eau douce dans les régions côtières, 2018.

Cf. https://laulima.hawaii.edu

 

2.4         Submersions et transgressions marines

 

Une submersion marine est une inondation temporaire et éventuellement épisodique de zone côtière, générée par la mer voisine, avec de l'eau salée ou saumâtre, lors d’évènements météorologiques (tempête, cyclone tropical, forte dépression et vent de mer) ou océanographiques (houle, marée, tsunami) d’ampleur très inhabituelle. La submersion marine se distingue de la transgression marine surtout par son aspect éphémère (quelques heures / jours). À l'échelle des temps géologiques, une succession de submersions marines de plus en plus envahissantes indique une transgression marine. Ce risque est aggravé par la montée de la mer due au changement climatique.

En géologie, une transgression marine est l'envahissement durable de zones littorales par la mer, dû à un affaissement des terres émergées ou à une élévation générale du niveau des mers[44].

 

Selon la synthèse des connaissances scientifiques publiée en 2019 par le GIEC, le niveau de la mer a augmenté de 0,16 m (intervalle de confiance probable 0,12 à 0,21 m) entre 1902 et 2015. Le rythme de hausse de niveau de la mer s'est accru depuis les années 1990. Très stable depuis environ 2 500 ans, le niveau de la mer a commencé à s'élever à la fin du XX° siècle. Entre 2006 et 2015, il a monté de 3,6 mm/an.

Cette élévation résulte principalement de deux phénomènes, l'un et l'autre découlant du réchauffement climatique. Le premier est la fonte d'une partie des glaces continentales (inlandsis polaires et glaciers de montagnes). L'autre est le phénomène de dilatation thermique des masses d'eau océaniques sous l'effet de l'élévation de la température. À côté de ces deux causes principales, il existe d'autres contributions qui n'ont pas forcément de lien direct avec le réchauffement climatique. Au premier rang de celles-ci figure l'exploitation d'un grand nombre d'aquifères terrestres au-delà de leur capacité de renouvellement.

 

Les conséquences prévisibles les plus importantes de l'élévation du niveau de la mer sont le recul du trait de côte, la disparition de territoires insulaires de basse altitude, l'intrusion d'eau salée dans les aquifères d'eau douce proches des côtes, la destruction d'écosystèmes côtiers ...[45].

 

Le Bangladesh perd environ 10.000 hectares de terre par an, du fait de l’érosion (Gouvernement du Bangladesh et Plan (NWMP), 2008).

 

Reconstitution historique et prévision du niveau de la mer de 1800 à 2100, publié en 2017 par l’U.S. Global Change Research Program for the Fourth National Climate Assessment1RCP2.6 est le scénario dans lequel les émissions atteignent leur maximum avant 2020, RCP4.5 est celui dans lequel le maximum est atteint en 2040, et RCP8.5 est celui dans lequel elles continuent d’augmenter comme actuellement.

Ce graphe présente l'évolution du niveau global (moyen) de l'océan de 1992 à 2014

 

Une image contenant texte, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Carte des territoires qui seraient submergés en cas d'élévation de la mer de 6 m.

Une image contenant ciel, extérieur, terrain, nature

Description générée automatiquement

Erosion d'une plage en Australie.

 

2.5         Le non-contrôle strict de la démographie mondiale

 

La population mondiale, le nombre d'êtres humains vivant sur Terre à un instant donné, est estimée à 7,8 milliards en mars 2020. Parmi les différents scénarios de l'ONU de l'évolution future de la population mondiale, elle distingue : une variante basse, une variante moyenne qui est la plus probable et une variante haute[46]. Toutes prévoit une augmentation de celles-ci. Le tableau ci-dessous résume ces trois scénarios (voir ci-après) :

 

Projections de la population mondiale totale (milliers)

Année

Variante basse

Variante moyenne

Variante haute

2020

7 794 799

7 794 799

7 794 799

2050

8 906 797

9 735 034

10 587 774

2100

7 322 116

10 875 394

15 600 369

Source : Base de données démographiques de l'ONU, révision 2019[47].

 

Selon la « variante moyenne », la population mondiale risque d’augmenter de 2 milliard d’individus, en 30 ans. Ce qui sous-entend qu’il faudra plus d’eau, 1) pour étancher la soif de cette population, 2) pour irriguer plus de cultures, pour produire plus d’aliments pour la nourrir. Or la disponibilité en eau douce, sur Terre, n’est pas extensible à l’infini (on le constate par exemple, en Californie). Par ailleurs, la désalinisation de l’eau de mer ne semble pas être une bonne solution, car elle est énergétivore et coûteuse.

 

On a l’exemple de pays emblématiques : en 2020, plus de la moitié des Algériens ont moins de 30 ans. A Madagascar, environ deux tiers de la population a moins de 25 ans (64%) et près de la moitié a moins de 15 ans (47%).

 

Comme il y a un résistance psychologique, culturelle, surtout religieuse, surtout dans les pays pauvres [i.e. « en voie de développement »] à l’implantation, en leur sein, du planning familial (du contrôle de naissance), il n’est pas certains que la courbe de croissance de la population mondiale puisse parvenir à une croissance zéro.

Mais dans le monde entier, la fécondité baisse, surtout en Asie de l’Est. Dans les pays à très forte fécondité (sept à huit enfants par femme il y a quelques décennies) c’est plutôt un soulagement. Soulagement relatif car la mortalité ayant beaucoup baissé, le fait d’être « tombé » à quatre ou six enfants par femme maintient une augmentation très rapide de la population. C’est le cas de l’Afrique subsaharienne (y compris dans les pays les plus pauvres et ayant les taux de croissance démographique les plus élevés (Mali, Niger, Burkina Fasso …) et de quelques autres peuples : les Palestiniens, les Afghans, les Haïtiens…

Or dans les pays pauvres, nous avons la réalité de l’existence de gouvernements populistes, corrompus, souvent prédateurs et ignorants, indifférents aux conditions du développement, ne se souciant pas du contrôle des naissances (et du planning familial). Beaucoup d’Africains y voient une source de fierté, de revanche et non de problèmes à venir.

Là, cette baisse s'initie au sein du peuple, par le bas (par lui-même) et non par le haut (par l’état)[48].

Le sujet de la forte démographie africaine est un sujet politiquement sensible, considéré, par beaucoup d’Africains, comme une ingérence dans les affaires intérieures de leurs pays, quand il est abordé par un « blanc »[49].

 

2.6         Crises économiques, cours des denrées de base trop hauts, émeutes de la faim

 

La crise alimentaire mondiale de 2007-2008 avait pour origine une forte hausse du prix des denrées alimentaires de base, plongeant dans un état de crise quelques-unes des régions les plus pauvres du monde et causant une instabilité politique et des émeutes dans plusieurs pays. Selon le FAO, 37 pays avaient été menacés de famine, en 2007-2008[50]. Selon Josette Sheeran, directrice du Programme alimentaire mondial, concernant les causes de cette crise : « Je pense que tout a commencé il y a trois ou quatre ans, lorsque la consommation de certains produits agricoles de base a dépassé la production à l'échelle mondiale. La sécheresse dans des pays comme l'Australie n'a rien arrangé (la production de céréale a été divisée par deux). Les stocks alimentaires ont commencé à baisser, et pas simplement dans les pays riches. Ça a été la même chose en Éthiopie par exemple. Est venue s'ajouter la hausse des cours du pétrole. À 80 dollars le baril de brut, il devenait intéressant, d'un point de vue économique, de fabriquer des carburants à partir de denrées agricoles ». D’autres facteurs avaient été identifiés :

 

·         La consommation croissante de viande et de laitages, en Chine notamment, ayant provoqué un détournement des zones cultivées au profit de l'élevage, plus lucratif, et au détriment des cultures des aliments de base traditionnels.

·         La destruction, la dégradation et le recul des sols arables : dans les années 2005-2008, la Chine a perdu un million d'ha de terres arables par an, utilisés pour construire les logements qui accueillent les paysans de l'exode rural.

·         Des phénomènes climatiques, en 2007, causant de mauvaises récoltes, dans de nombreuses régions dans le monde, ainsi des sécheresses (RoumanieLesothoSomalieGhana), des inondations (ÉquateurBolivieSri Lanka) ou un hiver particulièrement rude (sud de la ChineArgentine).

·         Le quasi-quadruplement du prix du pétrole entre 2003 et 2008, de 30 $ à 146 $ le baril, augmentant considérablement le coût des fertilisants et des pesticides (la production des intrants de l’agriculture industriels, reposant encore trop sur l’utilisation du pétrole).

·         L'augmentation de la demande, en raison d'un régime alimentaire plus riche, dû à l'explosion des classes moyennes, en Inde et en Chine entre autres ; qui est venu s'ajouter à la hausse de la population mondiale d'environ 1,2 % par an.

 

Or en 2021, nous observons les mêmes phénomènes, avec les mêmes causes et probablement même effets, à venir :

 

·         Phénomènes climatiques : « Le gel et la neige au Brésil ont dévasté les récoltes de canne à sucre. Les dômes de chaleur en Amérique du Nord ont grillé les champs de blé dur, que l'on utilise dans les pâtes, et ils ont ruiné les perspectives de récolte de colza, dont l'huile est très consommée en Amérique et en Asie. En Europe de l'Ouest, ce sont à l'inverse les pluies incessantes qui ont dégradé les quantités et la qualité des blés moissonnés. L'humidité était telle que des épis ont même germé sur pied ! En Russie, grenier à grain du monde, les conditions climatiques n'ont guère été plus favorables : selon les prévisions, la fédération ne devrait produire que 72,5 millions de tonnes de blé contre 85 millions l'an dernier ».

·         Achat massif de la Chine : « Les marchés se sont nettement tendus l'an dernier avec les achats massifs de la Chine […] [On doit] prendre en compte la hausse démographique, on se rapproche de la situation de 2007-2008, notamment pour le blé meunier ou pour le colza », rappelle Sébastien Poncelet, directeur du développement chez Agritel[51].

 

2.1         Réflexes égoïstes et guerres de l’eau

 

Il y a aussi le risque de réflexes égoïstes de certains pays, avec le non-partage concernant leurs ressources en eau, qui pourraient conduire à des conflits, voire à des « guerres de l’eau » entre états (entre a) Turquie, Syrie, Irak, pour l’eau de l’Euphrate, b) entre Egypte, Soudan, Ethiopie, pour l’eau du Nil, c) entre Israël, Jordanie, pour l’eau du Jourdain, d) entre Israël et ses voisins, pour l'eau du Golan et des nappes aquifères profondes, e) entre le Chine et ses voisins, pour les eaux du Mékong …)[52] ou entre régions ou villes, dans le même pays[53].

 

« Ce n'est pas pour rien que la Chine entend garder la main sur la région du Tibet, le « château d'eau de l'Asie ». L'Indus, le Gange, le Brahmapoutre et le Mékong y ont leur source. Puiser ou dériver l'eau de ces fleuves ne peut qu'aviver les tensions entre la Chine, l'Inde, le Bangladesh, voire le Pakistan » [37].

 

2.2         Terrorisme

 

Il existe aussi des guerres ou conflits pour les ressources (eau, nourriture, pâturages, terres cultivées) et l’occupation des sols, par exemple en Afrique, entre éleveurs (en général musulmans) et agriculteurs (en général, chrétiens), contribuant à exacerber les conflits religieux, à générer du terrorisme et à augmenter la pauvreté.

On peut lutter militairement contre les groupes terroristes, obtenir momentanément un victoire, dans une bataille, contre un groupe (par exemple, en tuant son chef), mais l’on ne gagnera pas cette guerre, tant que les causes originelles du terrorisme n’auront pas été solutionnées (l’extrême pauvreté, l’absence de perspective, d’avenir, l’abandon total, par le gouvernement central, de certaines régions très pauvres, oubliées par le développement …).

Parfois derrière une revendication de plus de rigorisme religieux (de charia …) se cache un mal-être. Et dans ce cas, mieux vaut de tenter de discuter avec les groupes terroristes, pour leur faire découvrir pas eux-mêmes les causes originelles de leur mal-être (révolte, colère, ressentiment …) et tenter alors de les solutionner avec leur contribution.

 

3         Biosécurité

 

Avant d’introduire une nouvelle espèce, surtout d’une « façon sauvage », sur un territoire ou dans un pays donné, surtout sur un territoire à l’endémisme élevé (comme Madagascar, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, où les espèces sont plus fragiles, moins résistantes, face à de nouvelles espèces exotiques), il est important de bien y réfléchir, pour éviter : a) son envahissement par des espèces invasives, capables d’infliger des dégâts à l’environnement et d’évincer les espèces autochtones[54], b) l’introduction de maladies, de parasites, de ravageurs, cachés dans les espèces importées ou dans la terre du conteneur de transport de la plante. Vous devez le faire en accord, avec les autorisations et avec le contrôle de la livraison (du produit importé), par des services de biosécurité[55] ou des douanes de votre pays.

 

4         Bien réfléchir avant d’introduire une plante dans une région donnée (le problème des plantes invasives)

 

On peut, par exemple, s’enthousiasmer pour une plante, parce qu’elle possède de qualités remarquables et peut être très utiles aux hommes ou/et au bétail, et pourtant commettre un énorme erreur en l’introduisant dans une région et un écosystème donnés.

Par exemple, si l’on trouve le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) génial pour son bois de qualité, doit-on pour autant l’introduire à Madagascar ? Car le robinier peut être invasif (voir la définition de ce mot plus loin).

 

4.1         L’introduction de l’eucalyptus (réflexions sur)

 

Les eucalyptus sont des arbres à croissance rapide et facile, et sont donc souvent plébiscités dans les programmes de foresterie industrielle dans les pays tropicaux, où ils s'acclimatent en général très facilement, y compris sur des terrains dégradés. Il existe plus de 800 espèces d'Eucalyptus, possédant tous une gamme de mécanismes d’adaptation et ayant une croissance rapide, ce qui leur permet d'être présents dans de nombreux environnements.

 

Mais ils hébergent relativement peu de biodiversité, d'autant qu'un certain nombre de leurs propriétés les rendent hostiles aux espèces indigènes (locales). En effet, les feuilles et les racines de l'Eucalyptus produisent une substance allélopathique : le 1,8-cinéole. C'est un agent puissant de destruction de certaines espèces d'herbacées et de bactéries du sol. Or ces bactéries du sol étant indispensables à la décomposition de la matière organique et au renouvellement des sols, il a généralement été constaté sur les grandes plantations monospécifiques une baisse de la biodégradabilité, et un appauvrissement notable du sol en azote et en minéraux (calcium en particulier). On observe le plus souvent au pied des eucalyptus, une litière de feuilles mortes, ne se décomposant pas, et un sol mort, ayant perdu toute sa microfaune (c'est-à-dire ses bactéries, vers de terre, collemboles, acariens du sol …).

 

Exemple de nuisances engendrées par les plantations monospécifiques d'eucalyptus[56] (voir ci-après) :

 

1) Biodiversité ravagée : Ces plantations destinées à la papeterie envahissent la savane brésilienne, le Cerrado, provoquant d'énormes dégâts sur la nature des sols et les espèces variées d'herbes, d'insectes, d'oiseaux...

2) La forêt primaire sacrifiée : Le système de subventions au reboisement mis en place par le Chili - pourtant considéré comme un modèle en Amérique latine, a conduit les paysans à raser une partie de la forêt naturelle pour y planter des eucalyptus.

 

Pour résumer :

 

·         Ils sont pyrogènes, c’est à dire très inflammables et propagent les feux de forêts. Ils génèrent des risques de feux de forêts de grande ampleur.

·         Le tapis de feuilles au sol (la litière) est très inflammable et toxique.

·         Ils appauvrissent de la biodiversité et la fertilité. Ils empêchent toute espèce végétale de se développer à proximité.

·         Ils sont gourmands en eau (!) et peuvent faire baisser dramatiquement la nappe phréatique.

 

C’est pourquoi nous ne recommandons pas l’utilisation des eucalyptus.

 

4.1         L’introduction des plantes invasives

 

4.1.1        Définition ou caractéristiques des plantes invasives

 

Les plantes envahissantes ou invasives sont celles qui, introduites dans un milieu ou écosystème donné, le perturbe et, comme elles sont plus concurrentielles et agressives que les espèces locales, provoquent leur disparition.

 

4.1.2        Manque de méfiance de tout un chacun face aux plantes invasives

 

Souvent, les plantes invasives sont attractives pour les hommes et les animaux : elles sont souvent jolies et ornementales. Leurs fruits peuvent être délicieux. Et de ce fait, ne s’en méfiant pas, les hommes ont eu souvent envie, à partir de leur milieu d’origine, de les importer pour les planter chez eux. Et vous vous retrouvez, au bout de plusieurs années, avec des plantes invasives établissant de vastes colonies monospécifiques, un phénomène inhabituel dans leur milieu d'origine. Dans le doute, mieux vaut utiliser les espèces locales que d’importer des espèces exotiques.

 

4.1.3        Coûts économiques et écologiques causées par les espèces invasives

 

Exemples de coûts économiques engendrés par des espèces exotiques envahissantes dans différents pays :

 

• Les coûts annuels des dommages causés par plusieurs espèces exotiques de plantes et d’animaux aux Etats-Unis sont estimés à 137 milliards US $.

• Les coûts annuels sur les agro-systèmes australiens de 6 mauvaises herbes sont estimés à 105 millions US $.

• Les coûts annuels de la jacinthe d’eau dans 7 pays africains sont estimés entre 20 et 50 millions US $.

 

Source : Espèces exotiques envahissantes dans les collectivités françaises d’outre-mer. Etat des lieux et recommandations, Yohann Soubeyran, Planète Nature - Groupe outre-mer, UICN Comité Français, juillet 2008.

 

Menaces

Espèces éteintes (EX, EW)

Espèces menacées (CR, VU, EN)

Perte d'habitat naturel

163

7830

Prélèvements directs (chasse, pêche, récolte)

70

1631

Espèces exotiques envahissantes

105

1366

Nombre d’espèces éteintes et d’espèces menacées au niveau mondial en fonction des trois principales catégories de menaces (voir ci-avant). Source : Base de données de la Liste rouge de l’UICN, 2007, http://www.iucnredlist.org

 

Outre les coûts économiques engendrés par les pertes de production, les coûts de contrôle, d’éradication, de suivi, de restauration ou encore la perte de tourisme estimés à 38 millions d’euros par an en France pour les espèces exotiques végétales et animales, la prolifération d’espèces invasives est considérée comme la deuxième cause d’extinction des espèces par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

Sion, certaines comme l'ambroisie à feuilles d’armoise ou la berce du Caucase posent aussi des problèmes de santé publique (causant des allergies plus ou moins sérieuses), tandis que d'autres comme le pin d'Alep, présent sur le pourtour méditerranéen, peuvent favoriser les incendies.

 

On constate souvent l’impossibilité d’éradiquer une espèce envahissante une fois installée et les coûts élevés des techniques de gestion (de contrôle de leur propagation), d'autant que l'utilisation des produits phytosanitaires doit être évitée. A titre d'exemples, le coût d'arrachage de la renouée du Japon sur les bords du lac du Bourget représente 11.000 euros par an environ, sans compter la main d'œuvre, celui de l'égérie dense sur une surface d'environ 33.000 m2 sur le canal latéral de la Loire représente 176.500 euros tandis que le traitement sur quatre ans de la jussie dans les barthes de l'Adour, dans les Landes, se chiffre à 276.000 euros.

 

Source : Lutte contre la prolifération des plantes invasives : comment mieux traiter le problème à la racine, Anne Lenormand / Localtis, 22/07/2021, https://www.banquedesterritoires.fr/lutte-contre-la-proliferation-des-plantes-invasives-comment-mieux-traiter-le-probleme-la-racine

 

Pour prévenir ou tenter de guérir une invasion par des plantes invasives, consultez les chapitres annexes « Stratégies préventives de lutte contre les plantes invasives » et « Stratégies palliatives de lutte contre les plantes invasives ».

Et pour comprendre les stratégies employées par les plantes invasives pour s’imposer, voir le chapitre annexe « Mécanismes intrinsèques des plantes invasives, expliquant leur invasivité[57] » et pour leur mode de propagation, voir le chapitre annexe « Modes de propagation des espèces invasives », à la fin de ce livre.

 

5         La résistance au stress biotique et abiotique d’une plante

 

5.1         Définition stress biotique et abiotique

 

Le stress biotique est un stress qui survient à la suite de dommages causés à un organisme par d'autres organismes vivants, tels que des bactéries, des virus, des champignons, des parasites, des insectes bénéfiques et nuisibles, des mauvaises herbes et des plantes cultivées ou indigènes

Il est différent du stress abiotique, qui est l'impact négatif de facteurs non vivants sur les organismes tels que la température, la lumière du soleil, le vent, la salinité, les inondations et la sécheresse.

Les types de stress biotiques, imposés à un organisme, dépendent aussi du climat dans lequel il vit ainsi que de la capacité de l'espèce à résister à des stress particuliers. Le stress biotique reste un terme largement défini et ceux qui l'étudient font face à de nombreux défis, comme la plus grande difficulté à contrôler les stress biotiques dans un contexte expérimental par rapport au stress abiotique.

 

Note : Les dommages causés par ces divers agents vivants et non vivants peuvent sembler très similaires. Même avec une observation attentive, un diagnostic précis peut être difficile. Par exemple, le brunissement des feuilles d'un chêne causé par le stress hydrique peut ressembler au brunissement des feuilles causé par le flétrissement du chêne, une maladie vasculaire grave causée par un champignon, ou le brunissement causé par l'anthracnose, une maladie foliaire assez mineure. Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Biotic_stress

 

5.2         Différences de résistances de plantes à certains stress

 

Dans leur état naturel, les graines de quinoa ont un enrobage qui contient des saponines au goût amer, ce qui les rend désagréables au goût. La plupart des graines vendues commercialement ont été traitées pour enlever ce revêtement. Cette amertume a des effets bénéfiques pendant la culture, car elle dissuade les oiseaux et, par conséquent, la plante nécessite une protection minimale.

La sélection génétique des variétés de quinoas tend à abaisser cette teneur en saponine dans les grains, pour en diminuer l'amertume. Mais ces variétés peuvent être alors moins résistantes aux ravageurs et plus consommées par les oiseaux. Il a souvent un compromis à trouver entre comestibilité, résistance au stress, productivité (de la plante).

 

6         Signalétique

 

Les scores indiqués, pour chaque plante, pour leur taux « d’invasivité », sont ceux fournis par la « base de données PIER des plantes invasives du Pacifique » (Pacific Island Ecosystems at Risk (PIER) _ Plant threats to Pacific ecosystems _) : http://www.hear.org/. Dans certains cas, le score d’une plante n’est pas indiqué parce que la base PIER ne lui a donné aucun score. Par ce sigle, nous indiquerons les plantes ayant telle ou telle caractéristique (voir ci-après)  :

 

Sujet

Symbole

a) Invasives, à éviter →

b) Toxiques, soit pour l’homme, soit pour les animaux →

N toxic-2ss

c) à la pousse rapide ou très rapide →

↗          ↗↗

d) Très utiles à l’homme par ce sigle →

U

e) Sources de forts revenus ou plus-value →

$

f) Résistantes aux conditions arides, par ce sigle →

 

logo aride_s.jpg

g) Résistantes aux conditions salines, par ce sigle →

 

logo salinisation2_s.jpg

h) En danger critique d’extinction →

 

i) Vulnérables (ou préoccupante) →

 

j) Plantes de marécages ou de mangroves →

  

k) Culture sol gorgé d’eau ou milieu aquatique / plante aquatique →

  

l) Plante fourragère →

F

m) Plante épineuse

 

7         Rêver de reverdir le désert

 

·         Qui n’a pas rêvé de reverdir le désert ou d’arrêter l’avance « inexorable » du désert, par exemple dans les zones sahéliennes en Afrique ? Et d’y réduire la pauvreté ?

·         Or en généralement, les régions arides et/ou salines sont les plus pauvres.

·         Le but de notre projet est donc de montrer que l’on peut assurer la sécurité alimentaire et des compléments de revenus aux populations locales, grâce à la création d’un écosystème équilibré, stable et prospère, en choisissant les plantes adéquates et adaptées, poussant en milieu aride et salin.

·         Un règle pour cela : si possible, éviter d’y introduire des plantes invasives et agressives.

 

Mais reverdir le désert, est-ce toujours possible ? C’est que nous allons examiner dans cet ouvrage.

 

Voici, ci-après, quelques images et photos, illustrant ce rêve.

 

reverdir le desert2.jpg

La « muraille verte » en Afrique

Wangari Maathai, militante keyniane, à l'origine du mouvement écologiste africain, initiatrice du Green Belt Movement.

Pépinières du Green Belt Movement (Kenya).

Pépinières du Green Belt Movement (Keynia).

reverdir le desert4.jpg

Yacouba Swadogo, l’homme qui arrêta le désert (au Burkina Fasso). Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yacouba_Sawadogo

reverdir le desert5.jpg

Oasis

 

Parmi les plus beaux projets de reforestation du désert, sources d’inspirations, sont ceux du désert du Néguev, en Israël (à condition de ne pas épuiser les ressources en eau) (voir page ci-dessous) :

 

 

Le réservoir de Yatir. © Photo Albetros, KKL-JNF[58].

Récolte de l'eau dans le Néguev[59].

 

Reverdissement du désert du Néguev[60].

Niveau d’eau maximum derrière les digues après la crue (système des limans israéliens).

Vidéo Water Harvesting in the Negev.

 

La forêt de Yatir, la plus grande forêt en Israël, à la limite du désert du Néguev[61].

L’eau de la crue s’infiltre progressivement dans le sol (système des limans israéliens)

Vidéo Water Harvesting in the Negev.

 

Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube.

Système des limans israéliens. Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube

 

Systèmes de demi-lunes pour retenir l’eau des crues dans le désert. Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube.

Système des limans israéliens.

Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube.

 

Systèmes de demi-lunes pour retenir l’eau des crues dans le désert. Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube.

 

Vidéo « Growing Forests in the Desert » sur Youtube.

Forêts plantées (en vert foncé) et corridors écologiques (en vert clair) créés en Israël (projet NOP 22).

 

Collines de Ruhama

 

Forêt plantée et terres agricoles.

Oryx au kibbutz Yotvata, désert du Néguev[62].

 

La forêt de Lahav (sud d’Israël) au printemps. Photo: Tania Susskind[63].

Un liman israélien.

Les oasis et les oueds sont un gîte pour des bosquets d'arbres qui fournissent une ombre bienvenue aux personnes et aux animaux[64].

Plantations à feuilles larges, terrasses à Yatir.

 

Boisement dans la zone semi-aride de la Forêt de Hiran entre 1998 et 2008[65].

Idem.

 

Autres projets (en Chine …) :

 

Reverdir le désert à Nuweiba, Sud du Sinaï, Egypte[66].

Projet de Permaculture dans la vallée du Jourdain (alias "Greening the Desert" (les séquelles))[67].

Désert de Kubuqi dans le nord de la Chine[68].

Reforestation sur le plateau de Lœss (Chine)[69].

 


 

 

8         Cartes des zones arides, des sols et de la pénurie d’eau dans le monde

 

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Carte de l’aridité dans le monde.

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Carte mondiale des terres arides. Source: UNEP/GRID 1991 dans WRI.

 

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Types de sols dans le monde. En gris, les sols salins. Source : The soils, FAO, http://www.fao.org/docrep/u8480e/u8480e0b.htm

http://www.fao.org/docrep/u8480e/U8480E3f.jpg

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La carte de la pénurie d'eau. Photo: Mekonnen et al. Source : http://www.theguardian.com/environment/2016/feb/12/four-billion-people-face-severe-water-scarcity-new-research-finds

 


9         Définitions

 

Aride (adjectif) :

Sens 1 : Stérile, sec. Anglais : arid.

Synonymes : désertique, déshérité, desséché, incultivable, ingrat, pauvre, pelé, rébarbatif, rebutant, sec, stérile, vide.

 

Aridité :

L’aridité se traduit par l’absence d’écoulement superficiel (aréisme), ou par son indigence. Dans ce dernier cas, il y a impossibilité pour les cours d’eau d’atteindre les mers et océans libres (endoréisme). L’aridité impose un paysage minéral dû à l’inexistence ou à la rareté de la végétation, et des formes de relief spécifiques (pédiments et glacis d’érosion, dépressions fermées, dont les sebkhas couvertes de sel en phase d’intense évaporation, surfaces caillouteuses, grandes formations dunaires)[70].

 

L'aridité est une caractéristique permanente du climat, définissable par un déficit pluviométrique structurel par rapport aux besoins en eau de la végétation naturelle et cultivée. Elle est caractéristique des zones pour lesquelles les besoins en eau sont au moins une fois et demie plus élevés que les précipitations. En termes scientifiques, le rapport entre précipitations et évapotranspiration potentielle (P/ETP) est compris entre 0,005 et 0,65[71].

 

Désertification :

Le surpâturage, la coupe des forêts, le changement climatique (lui-même lié aux activités humaines, qui produisent du CO2 …) et le prélèvement excessif de l’eau de la nappe phréatique et des cours d’eau peuvent provoquer la désertification d’une région. Pour l’éviter, il faut économiser l’eau, préserver les forêts, gérer d’une façon intelligente toutes les ressources, en général (eau, biodiversité etc. …).

 

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10    Introduction sur la salinité des sols

 

Les causes de cette salinisation sont diverses : mauvaises techniques d’irrigation, montée du niveau des mer, due au réchauffement climatique (en Floride, Maldive, Tuvalu …).

 

Variation [Sels] dans la rhizosphère : Insuffisance (Problème nutritionnel) ou Excès.

 Le stress salin s’applique plutôt à un Excès d’ions, en particulier, mais pas exclusivement, aux ions Na+ et Cl.

 

Source : Stress Salin, Adaptation des plantes à l'environnement, Mehdi JABNOUNE, www.supagro.fr/theses/extranet/08-0043_JABNOUNE.pdf

 

Aujourd’hui dans le monde, près de 20 % des cultures sont irriguées avec l’eau saumâtre.

 Si certaines cultures comme la betterave ou l’asperge s’accommodent fort bien d’un sol salé, il n’en est pas de même pour d’autres cultures comme les agrumes ou certaines légumineuses.

 

Les ressources en eau douce menacent donc de diminuer dans les prochaines décennies.

 Plus de la moitiés des terres d’Irak sont salines. La salinisation des terres survient en Egypte, Pakistan, Tunisie, Turquie etc.

 

10.1    Exemples de plantes de sols salins

 

10.1.1    Acanthus ilicifolius

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Acanthus ilicifolius : Distribution : IndeSri Lanka, Asie, Malaisie, Australie et les îles du Pacifique. Petit arbuste qui pousse le long des lacs et des marais et des rivages.  Source :  http://en.wikipedia.org/wiki/Acanthus_ilicifolius

 

10.1.2    Saligne à balai (Haloxylon scoparium ou Hammada scoparia)

Distribution : Afrique subtropicale (Sahara, très commune au Sahara Septentrional jusqu'au Tademaït, Egypte), Asie tempérée et subtropicale (Israel, Arabie, Jordanie, Irak). Déserts, steppes. Ce buisson pérenne, de 20 à 40 cm, composé de branches ramifiées, épineuses, dont les feuilles opposées sont réduites à des écailles, aux fleurs dépourvues de pétales et disposées en épi terminal dense, est utilisé comme plante médicinale en Afrique du Nord et au Moyen-Orient et dans la pharmacopée marocaine traditionnelle pour l’hypertension. Plante aux rameaux grêles et charnus, articulés, dressés, très nombreux. Les rameaux foncent et noircissent en séchant. Les rameaux âgés sont gris-brun et les rameaux nouveaux sont d'un vert légèrement blanchâtre. Feuilles opposées très petites en triangle. Les fleurs sont généralement solitaires à l'aisselle des feuilles, elles donnent un fruit entouré de 4 à 6 ailes de taille identique généralement vivement coloré (jaune, rose ou rouge). Les cendres de cette plantes mélangées à de l’huile d’olive permet de fabriquer un savon

Sources : a) http://www.plantarium.ru/page/view/item/48340.html,

b) https://pl.wikipedia.org/wiki/Haloxylon_scoparium,

c) http://www.ethnopharmacologia.org/recherche-dans-prelude/?plant_id=6553

 

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Saligne à balai (Haloxylon scoparium ou Hammada scoparia).

 

10.1.3    Ficoïde glaciale (Mesembryanthemum cristallinum) & Orge maritime (Hordeum marinum)

 

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La ficoïde glaciale (Mesembryanthemum cristallinum). Croissance en milieu sec, salin et froid (feuilles comestibles). Désert de Namibie.

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↑ Orge maritime (Hordeum marinum), résistante au sel (climat tempéré et méditerranéen). Elle peut servir de fourrage.

Source : http://crdp.ac-besancon.fr/flore/Poaceae/especes/hordeum_marinum.htm

 

10.1.4    Aster maritime ou oreille de cochon (Aster tripolium)

 

Synonymes : Tripolium pannonicum ou Tripolium vulgare. Famille des Astéracées ou Composées. C'est une plante à fleur bisannuelle halophile typique des marais salés de 20 à 60 cm de haut. La plante pousse au bord de la mer, dans les marais salants. Elle est comestible crue ou cuite surtout en période juvénile (taille de la feuille de 5 à 20 mm). Elle se cuisine très facilement et se marie avec toutes viandes et poissons.

 

 

10.1.5    Genres Salicornia, Suaeda, palétuviers, autres plantes halophytes

 

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Genre Salicornia : la salicorne (comestible) (climats tempérés et tropicaux)

 

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Les palétuviers (climat tropical)

Au moins 14 espèces.

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Le genre Suaeda : la soude. Exemple : Suaeda maritima (L.) Dumort. - Soude maritime (climat tempéré)

 

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Cakile maritima : cakilier maritime ou Roquette de mer. Climat tempéré et méditerranéen. Comestible. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roquette_de_mer

 

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Spartina maritima.  Elle contribue à fixer la vase.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Spartina_maritima

Genre Spartina : les spartines (climat tempéré).

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Plante de la résurrection

Craterostigma plantagineum, plante reviviscente. Source : http://www.zimbabweflora.co.zw/speciesdata/species.php?species_id=151360

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Xerophyta viscosa. Certaines espèces de ce genre sont des plantes poikilochlorophylles et tolèrent la dessiccation.

 

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Xerophyta_retinervis. Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Xerophyta_retinervis

 

 

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Anastatique (Anastatica hierochuntica) ou Rose de Jéricho. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anastatica_hierochuntica

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« Plante de la résurrection » ou « fleur de rocher », sélaginelle (Selaginella lepidophylla). Plante douée de la capacité de reviviscence. Cette capacité lui permet dans son milieu naturel de reprendre sa croissance en se réhydratant après une longue période de sécheresse ↑

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Selaginella_lepidophylla

 


 

 

11    Arbres et arbustes fruitiers résistants au sel et/ou à l’aridité

 

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Caroubier (Ceratonia siliqua). Sud-ouest du Maroc. Source : http://www.teline.fr/fre/Photographies/Toutes-les-familles/Fabaceae/Ceratonia-siliqua

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Graines d’arbre de Josué (Yucca brevifolia)

 

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Vigne (raisin)

(Vitis vinifera)

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(Figuier commun)

(Ficus carica)

 

Voici, dans les pages suivantes, une liste de plantes pouvant apporter la prospérité, dans des zones salines et/ou arides.

 

11.1    Jujubier commun (Ziziphus jujuba ou Ziziphus mauritania)

 

(Famille des Fabaceae)

 

Risque élevé, score 9,5

 

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Originaire de Chine et répandu dans les régions méditerranéennes, c’est un arbuste épineux, aux feuilles luisantes et caduques, de 6 à 10 m de haut. Ce petit arbre, atteignant 15 m de haut, avec un tronc de 40 cm de diamètre ou plus, en ombrelle (cime étalée), produit des fruits comestibles, les jujubes.

Cet arbre rustique se développe dans des conditions plutôt sèches et une pluviométrie annuelle de 300 à 500 mm (150 à 2225 mm). L'arbre a une grande tolérance à la fois à l'engorgement et à la sécheresse.

 

En Inde, sa température minimum de survie est 7-13 ° et la t. maximale est de 50 °C. Il possède une bonne résistance au feu. Cet arbre se développe, à la faveur des feux de brousses. « Il rejette des pousses après les incendies » (Weber, 2003, p 460). Des études indiquent que cette espèce prospère dans les sols alcalins avec un pH plus élevé que 9,2. Les sols limoneux avec un pH neutre ou légèrement alcalin sont considérés comme optimale pour la croissance. [6]

Habitat : bords de rivières, oueds, sources, plaines alluviales, sites côtiers …

 

Le fruit est de forme et de taille variable. Il peut être ovale, obovale, oblongue ou ronde, et peut être 1 à 2,5 cm  (2.5 à 6.25 cm) de long, selon la variété. La chair est blanche et croquante. Ce fruit est un peu juteux et a une odeur agréable.

Son fruit comestible, riche en vitamines A et C, ayant la consistance et le goût d'une pomme, entrant dans diverses préparations médicinales, est appelé jujube. La couleur des fruits vont de vert à rouge brun.

Le miel de jujubier, réputé au Yémen, est censé avoir des vertus médicinales.

Les jujubiers fournissent un bon bois pour le charbon de bois.

Multiplication : semences dispersés par animaux, oiseaux, humains. Une espèce très variables avec de nombreuses variétés et cultivars.

 

Le jujubier a été domestiqué en Asie du Sud, depuis 9000 AJC. Plus de 400 cultivars ont été sélectionnés.

Selon certains auteurs (voir bibliographie), Ziziphus jujuba et Ziziphus mauritania seraient des synonymes.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Jujubier_commun, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Jujube,

c) http://edis.ifas.ufl.edu/st680, d) http://selectree.calpoly.edu/treedetail.lasso?rid=1483

e) http://www.hear.org/pier/species/ziziphus_jujuba.htm  f) http://en.wikipedia.org/wiki/Ziziphus_mauritiana,  

g) Plantes de Madagascar (Atlas), Lucile Allorge, Ulmer, 2008.

h) http://www.hear.org/pier/species/ziziphus_mauritiana.htm

 

Fruits

Fruits

Fruits et feuilles

 

11.2    Jujubier épine du Christ (Ziziphus spina-christi)

 

(Famille des Fabaceae)

 

Risque invasif élevé, score inconnu

  

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Le Jujubier épine du Christ, est un arbre à feuilles persistantes, atteignant 20 m de haut, originaire de l'Afrique du Nord, tropicale et australe et l'Asie occidentale. 

Il est largement cultivé pour ses fruits agréables au goût et son ombre [3]. Ses fleurs sont une source importante de miel en Erythrée et le Yémen [4] .

Maladie : Il est parasité par le gui hémiparasite Plicosepalus acaciae.

Habitat : oueds du désert …

 

Il est très robuste, très résistant à la chaleur et peut être trouvé dans les zones désertiques, même avec 100 mm précipitations par an. Il préfère les bords des étangs, rivière et les rives ses oueds (wadi), où l'eau souterraine est disponible. L'arbre est sensible au gel. Il peut résister à un engorgement d'eau pour un maximum de 2 mois et à 8-10 mois de saison sèche.

 

C'est un colonisateur agressif, formant fourrés épineux impénétrables.

 

Limites biophysiques : 

Altitude: 0-2 000 m.

Température moyenne annuelle: 19-28 °C

Pluviométrie annuelle moyenne: 100-500 mm

Type de sol: Z. spina-christi préfère les plaines alluviales avec des sols profonds, mais il peut aussi se développer sur des terres argileuses [clay]; où l'eau est disponible, et sur les sols salins.

Nom vernaculaire arabe : « Zizouf ».

 

Sources : a) http://www.cabi.org/isc/abstract/20073185345

a) Zohary M. Flora Palaestina. II. Jerusalem: The Israel Academy of Science and Humanities; 1972. pp. 307–308 cited in Amots Dafni, Shay Levy, and Efraim Lev, The ethnobotany of Christ's Thorn Jujube (Ziziphus spina-christi) in Israel, doi:10.1186/1746-4269-1-8 & http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1277088/?tool=pubmed   

b) Eden Foundation. "Nutritional study on Ziziphus spina-christi". eden-foundation.org.

c) http://www.worldagroforestry.org/treedb/AFTPDFS/Zizyphus_spina-christi.pdf  

d) http://www.beesfordevelopment.org/info/info/flora/christs-thorn-ziziphus-sp.shtml

e) http://www.worldagroforestry.org/treedb2/AFTPDFS/Zizyphus_spina-christi.pdf

 

 

Photos de Ziziphus spina-christi

11.3    Tamarinier (Tamaridus indica)

 

Originaire des régions tropicales sèches de l'Afrique de l'Est, cet arbre (famille des Fabacées, sous-famille des Caesalpinioidées), atteignant 20 m de haut, à croissance lente et à longue durée de vie, a été diffusé dans toutes les régions tropicales et subtropicales, en raison des nombreuses utilisations du tamarinier _ gousses comestibles, usages médicinaux et culinaires, ombre, bois …

Le tamarinier est sensible au gel mais peut supporter de brèves températures proches de 0°C. Lors de sécheresses, il perd une partie de son feuillage. Le tamarinier Il ne pénètre pas dans la forêt tropicale. Son système racinaire étendu contribue à sa résistance à la sécheresse et au vent, est bien adapté à des conditions semi-arides tropicales, de faible altitude (Climat chaud et sec). Il préfère les zones semi-arides et les savanes boisées, et peut également être trouvée de plus en plus le long du ruisseau et des rives.  Il tolère également de l'air et du brouillard salin dans les régions côtières.

Ces arbres donnent habituellement des fruits au bout de trois à quatre ans, si les conditions de croissance sont optimales.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamarinier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Tamarind,  

c) http://fr.wikipedia.org/wiki/Tamarin_(fruit), d) http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/Fiche-presentation-tamarinier.pdf

 

 

Vieux tamarinier (village près de Morombe, côte ouest de Madagascar) © B. LISAN.

 

11.4    Caroubier (Ceratonia siliqua)

 

(Famille des Fabaceae)

 

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Originaire des régions méditerranéennes,  Afrique du Nord, Proche-Orient, Europe méridionale, cet arbre thermophile (famille des fabacées) a été largement répandu, car cultivé pour son fruit, la caroube, et se plaît sur des pentes arides.

Il est adaptable à une large gamme de sols, sols sablonneux et pauvres, coteaux rocheux, les sols profonds. Préfère les terreaux [en Anglais « loams »] sableux bien drainés. Les sols calcaires à haute teneur en chaux conviennent également. Il semble bien tolérer la salinité (Source : World Agroforestry Centre). Il ne tolère pas les sols gorgés d’eau.

Le caroubier ne résiste que très peu au froid (environ - 5 °). Un arbre peut fournir entre 300 et 800 kg de caroubes par an.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Caroubier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Ceratonia_siliqua,  

c) http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/Fiche-presentation-caroubier.pdf

 

 

Forme basse de ramification naturelle de l'arbre dans l'habitat naturel à l'Oasis WWF de Monte Arcosu , Sardaigne , Italie. © Wikipedia En.

 

 

Gousses verte et mûres (à gauche), feuille (à droite)

 

 

Fleurs mâles ↑ et femelles ↗

 

11.5    Pistachier commun ou pistachier vrai (Pistacia vera)

 

(Famille des Anacardiaceae)

 

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Le pistachier cultivé (famille des Anacardiaceae) est un arbuste de 3 à 10 mètres, qui pousse dans les garrigues et surtout dans les maquis au climat méditerranéen.

Le pistachier est une plante du désert et est très tolérant au sol salin. Il a été rapporté bien grandir lorsqu'il est irrigué avec de l'eau ayant 3000-4000 ppm de sels solubles [7]. Les pistachiers sont assez robustes dans de bonnes conditions, et peuvent survivre à des températures comprises entre -10 ° C (14 ° F) en hiver et 48 ° C (118 ° F) en été. Ils ont besoin d'une situation ensoleillée et d’un sol bien drainé. 

Les pistachiers deviennent maladifs dans des conditions de forte humidité, et sont sensibles à la pourriture des racines, en hiver, s’ils ont trop d'eau et si le sol n'est pas suffisamment drainé. Des étés longs et chauds sont nécessaires pour le bon mûrissement du fruit.

Les pistachiers sont vulnérables à une grande variété de maladies (voir ci-dessous). Parmi ceux-ci est l'infection par le champignon Botryosphaeria, ce qui provoque la panicule et la brûlure des pousses (c’est-à-dire qu’il tue les fleurs et les jeunes pousses), et peut endommager des vergers entiers de pistachiers.

Pistacia vera est souvent confondue avec d'autres espèces du genre Pistacia qui sont également connue sous le nom de pistachier. Ces espèces peuvent être distinguées de P. vera par leurs distributions géographiques (dans la nature), et leurs graines qui sont beaucoup plus petites et ont une coque plus fine. Il se reproduit par semis.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pistacia_vera, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Pistachio

c) New pistachio varieties, http://californiaagriculture.ucanr.edu/landingpage.cfm?article=ca.v063n01p18&fulltext=yes  

d) Liste des maladies des pistachiers : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_pistachio_diseases

 

 

Comme pour la plupart des plantes pollinisées par le vent, les fleurs de pistache sont petites et peu voyantes, comme avec, à gauche, la femelle 'Golden Hills' et, au centre, le mâle 'Randy'. En Californie, les arbres mâles sont généralement plantés tous les cinq arbres sur cinq rangées, pour assurer une pollinisation adéquate. À droite, une grappe de noix « Golden Hill » démontre un plus grand développement de la couleur rouge, dans la coque, que pour le « Kernam ».

 

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Fleurs

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Graines

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L'industrie de la pistache Californienne a toujours été dominée par une seule variété femelle, 'Kerman'. Source : http://californiaagriculture.ucanr.edu/landingpage.cfm?article=ca.v063n01p18&fulltext=yes

 

↗ Les pistachiers du verger expérimental de Wolfskill (USA) permettent botanistes à poursuivre les recherches sur la variété Kerman et autres nouvelles variétés prometteuses de pistaches. Source :

http://www.saudiaramcoworld.com/issue/201306/in.search.of.the.mother.tree.htm#sthash.AnnPITwf.dpuf

 

11.6    Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus)

 

(Famille des Anacardiaceae)

 

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L’arbre au mastic est un arbuste (famille des Anacardiaceae), ne dépassant pas 6 mètres, à feuillage persistant, poussant dans les garrigues et les maquis des climats méditerranéens. Il donne des fruits, d'abord rouges, puis noirs.

Il est courant d'observer des galles formées aux dépens du limbe foliaire du pistachier lentisque. Les parasites qui induisent la production de ces galles, et s'en nourrissent ensuite, sont l'acarien Eriophyes stefanii (galle par enroulement marginal serré par en haut) et surtout le puceron Anopleura lentisci (galle réniforme).

Habitat : fruticées [formation végétale formée d'arbustes ou d'arbrisseaux] et forêts sclérophylles.

 

Il résiste bien aux feux. Il est considéré comme un arbre écologiquement important. Il se reproduit par semis.

La graine est identique aux pistaches et peut être préparée en la faisant bouillir avec des petites fèves, du blé et des pois chiches, à la cuisson, arrosée légèrement avec de l'huile d'olive. Cette préparation est très appréciée dans l'Est Algérien.

En médecine traditionnelle, on utilise la résine aromatique de pistachier lentisque afin de combattre les ulcères d'estomac.

Les indications principales de son huile essentielle sont les problèmes des systèmes veineux et lymphatique.

L'huile de lentisque est utilisée contre la bronchite, l'asthme, la sinusite, l'eczéma (psoriasis et lichen plan) et les brûlures.

Une tisane, préparées avec ses feuilles, agirait contre les problèmes de l'appareil digestif (ulcère, colopathie, parasites).

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pistacia_lentiscus, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Pistacia_lentiscus

 

Fruits

 

Fleurs

Un vieux pistachier lentisque dans le parc de Fenerbahçe à İstanbul

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Maquis à pistachiers lentisques (Sabaudia, Italie). Le sol présent sous les buissons de cette espèce est considéré comme un bon substrat pour le jardinage[72].

 

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Fruits

Galle (maladie)

 

Mastic

Fleurs

 

Pistachier lentisque (Sant Tomás à Minorque)

 

 

 

 

11.7    Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus)

 

(Famille des Anacardiaceae)

 

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Le « Térébinthe » est un arbuste (famille des Anacardiacées), atteignant 10 mètres de haut, à feuillage caduc, poussant dans la garrigue et le maquis, commun dans tout le bassin méditerranéen (sauf la Corse).

L'essence de térébenthine était à l'origine fabriquée avec la sève de cet arbre.

 

Habitat : Le pistachier térébinthe est rustique et tolérant à la sécheresse. Plante des garrigues, il nécessite un sol parfaitement drainé, souvent calcaire, et se plaira là où pousse le chêne vert, une exposition abritée (du vent) et ensoleillée. Jusqu'à une altitude de 500 m[73].

Il est plus exigeant en humidité et plus résistant au froid (au gel) que le pistachier lentisque.

La résine, qu’on peut mâcher, peut être utilisée comme antiseptique et à la fabrication de vernis et de friandises.

Les graines, comestibles mais aigrelettes, peuvent être utilisées pour produire une huile comestible.

 

La galle du pistachier térébinthe amène la feuille à subir une mutation pour contenir les œufs de son parasite. Les galles les plus courantes sur cette espèces sont causées par les pucerons Forda marginataForda formicaria et Baizongia pistaciae (feuille transformée en énorme « corne » atteignant20 cm de long). Très sensible aux pucerons parasites, utilisant ses feuilles pour y abriter leurs larves, ils présentent très souvent des galles rougeâtre ourlant leurs feuilles ou proliférant en forme de cornes brun rougeâtre atteignant 20 cm de long (Baizongia pistaciae) ne mettant pas en péril le végétal.

Il est utilisé comme porte-greffe pour le pistachier vrai. Il se reproduit par semis.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pistachier_t%C3%A9r%C3%A9binthe,  

b) http://en.wikipedia.org/wiki/Pistacia_terebinthus

 

Fleurs

Fruits

Galles par Baizongia pistaciae

 

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Dans les gorges du Gardon (France)

 

11.8    Grenadier commun (Punica granatum)

 

(Famille des Anacardiaceae)

 

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Cet arbre fruitier (famille des Lythracées) auto fertile, pouvant vivre 200 ans, est cultivé pour ses fruits comestibles (les grenades) et pour les qualités ornementales de ses grandes fleurs.

L'espèce tolère bien les sols calcaires et salins, une légère sècheresse (qui pourra modifier la qualité des fruits) et peut supporter de courtes périodes de gel (jusqu'à -15 °C). Il préfère les climats secs. Il se reproduit par boutures et mal par semis. Les oiseaux sont friands des fruits murs.

En zone humide, le grenadier a du mal à fructifier _ car il a besoin de fortes chaleurs pendant toute la période de fructification _ sinon il est attaqué par des maladies fongiques dont il ne se remet pas.

Le grenadier est un arbre robuste qui ne nécessite que peu de soins, mais il peut tout de même être attaqué par un puceron  s'attaquant aux jeunes pousses et provoquant la fumagine, le papillon Virachola isocrates, la punaise Leptoglossus zonatus, le  coléoptère xylophage Xylébore (Xyleborus dispar …), le zeuzère (Zeuzera pyrina ...), la mouche du fruit (Ceratitis capitata), un parasite moins courant, ne sévissant que par temps très chaud en zone méditerranéenne, une maladie fongique (Aspergillus castaros), en zone humide, pourrissant les fruits de l'intérieur (à traiter par bouillie bordelaise en préventif).

L'écorce du fruit est utilisée contre la dysenterie. Les fleurs fraîches du grenadier sont utilisées en infusion contre l'asthme.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Grenadier_commun,  

b) http://en.wikipedia.org/wiki/Pomegranate

 

Fleurs

Fleurs et fruits (Tunisie)

 

 

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Sépales de grenadier et étamines sèches après la fécondation et la chute des pétales.

Punica granatum_fleurs3.JPG

Fleur de grenadier avant la chute des pétales

 

11.9    Grenadier de Socotra (Punica protopunica)

 

Pour mention. Arbuste de 2 m à 4,5 m de haut aux feuilles persistantes, endémique de l'île de Socotra, près de la corne africaine de Somalie (genre Punica).

Le feuillage n'est pas brouté par les animaux, le bois ne présente aucun intérêt économique, ni comme source énergétique, ni comme matériaux technologique. Le fruits est très acide et âpre et n'est consommé ni par les humains ni par le bétail.

Aire de répartition : Son aire total de répartition occupe une zone d'une centaines de kilomètres carrés sur des terrains humides calcaires ou granitiques à une altitude de 300-1 200 m parmi les bosquets de crotons. Les implantations sont très fragmentées est présentent différentes sous-populations par exemple sur les plateaux les plus hauts. Il a un port prostré, alors qu'il est érigé aux altitudes plus basses. Dans certaines zones, il est très commun et la population se régénère normalement, alors qu'ailleurs, l'arbre peut pour des raisons inconnus avoir disparu ou ne présenter que quelques individus reliquaire.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Punica_protopunica

 

 (b)[74]

 

  (a)[75]

 (a)

 

11.10              Vigne cultivée et sauvage (Vitis vinifera)

 

Ce sont des arbrisseaux sarmenteux, proche des lianes, à feuillage caduc, de la famille des Vitaceae, grimpants, s'accrochant à des supports par des vrilles, dont les tiges peuvent atteindre six mètres de long.

Principale espèce de vigne cultivée en Europe et dans le monde, elle est à l'origine de très nombreux cépages de cuve (cabernetmerlotpinotsauvignon, etc.) ou de table. Il existe actuellement entre 5000 et 10000 variétés de raisins Vitis vinifera, bien que seules quelques-unes aient une importance commerciale pour la production de vin et de raisin de table.

Autres espèces de vignes pour la viticulture : Outre Vitis vinifera, les espèces du genre Vitis adaptées à la viticulture sont : Vitis labruscaVitis ripariaVitis rupestrisVitis berlandieriVitis amurensisVitis coignetiaeVitis vulpinaVitis acerifoliaVitis aestivalisVitis rotundifolia ... Certaines de ces espèces peuvent servir de porte-greffe pour des cultivars afin de les protéger de maladies parasitaires comme le phylloxéra. Des hybridations entre les espèces peuvent s'avérer par ailleurs efficaces pour lutter contre des maladies cryptogamiques comme le mildiou ou l'oïdium.

Sous-espèces : Le raisin sauvage est souvent classé comme V. vinifera subsp. sylvestris (dans certaines classifications considéré comme Vitis sylvestris), avec V. vinifera subsp. vinifera limité aux formes cultivées. Les vignes domestiquées ont des fleurs hermaphrodites, mais subsp. sylvestris est dioïque (fleurs mâles et femelles sur des plantes séparées) et la pollinisation est nécessaire au développement des fruits. Pour résumer, on accepte deux sous-espèces :

 

·         Vitis vinifera subsp. sylvestris - La vigne sauvage, vigne des bois ou lambrusquedioïque (strictement protégée en France. Sa cueillette y est interdite. Ses fruits sont plus acides et amers que ceux du raisin de cuve).

·         Vitis vinifera subsp. vinifera (syn. Vitis vinifera var. sativa) - La vigne commune à proprement parler, fleurs hermaphrodites.

 

Racines : Un plant de vigne cultivé développe des racines qui s'enfoncent généralement à une profondeur de 2 à 5 mètres et parfois jusqu'à 12-15 mètres voire plus. Feuilles : Leurs feuilles à nervures palmées, comportant pour la plupart cinq lobes principaux plus ou moins découpés, ont généralement une base cordiforme (forme de cœur).

Fleurs : Leurs fleurs, petites et verdâtres à blanches, sont regroupées en inflorescences. Fruits : leurs fruits, de formes différentes selon lesous-espèces, sont des baies regroupées en grappes. Les graines de ces baies sont des pépins.

Distribution de la vigne cultivée : originaire de la région méditerranéenne, la vigne est désormais cultivée dans tous les continents (sauf Antarctique). Elle prospère dans une gamme de climats allant de chaud et sec, à même frais humide et subtropical, avec différents types de sols (si possible drainés, graves …). Elle peut résister à la sécheresse..

Distribution de la vigne sauvage : Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie), Asie tempérée et moyen Orientale, Eurasie caucasienne, Europe centrale, Europe du Sud Est, Europe du Sud-Ouest (France, Espagne).

Reproduction : La multiplication de la vigne peut se faire par (voir ci-dessous) :

 

·         Semis ;

·         Bouturage ;

·         Provignage (marcottage).

 

On peut aussi trouver Vitis vinifera à l'état subspontané, notamment dans le sud de la France.

Usages : L'espèce est cultivée pour ses fruits en grappes, le raisin, soit consommé frais comme raisin de table, soit transformé pour produire du jus, du vin (jus fermenté), de l’alcool, du vinaigre ou séché pour produire des raisins secs. Dans le bassin méditerranéen, les feuilles et les jeunes tiges sont traditionnellement utilisées pour nourrir les moutons et les chèvres après la taille de la vigne. Les feuilles de vigne sont remplies de viande hachée (comme l'agneau, le porc ou le bœuf), de riz et d'oignons dans la fabrication du dolma traditionnel des Balkans.

Note : Il ne semble pas que la vigne résiste au stress salin.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitis_vinifera, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Vitis_vinifera,

c) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vigne_sauvage, d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Vigne  

 

Grappes et feuilles.

Débourrement.

Jeune rameau.

Inflorescence.

Inflorescence.

Floraison.

Cep de vigne sur son support.

Vignes cultivées (Vignoble du cognac, en Charente).

Feuille de lambrusque mâle, bord de la Charente.

Fleur mâle de lambrusque, bord de la Charente.

Pied femelle avec raisin, Conservatoire du Vignoble Charentais.

Vigne grimpante sarmenteuse, sur façade.

 

Tableau : Cépages résistants à la sécheresse (au stress hydrique), pour des terres non irrigables, certains pouvant supporter des températures de 45°C (auteur B. Lisan) :

 

Cépages

Origine

Couleur

Mildiou

Oïdium

Botrytis

Gel

Chaleur

Sèchere.

Assyrtiko

Grèce, Santorin

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Agiorgitiko

Grèce

 

 

 

 

 

 

 

Torrontes riojano

Argentine

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Assyrtiko R2

Grèce

Blanc

 

 

 

 

 

 

Torrontes riojano R2

Argentine

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Calabrèse

Italie

Rouge

 

 

 

 

 

CC

Montepulciano

Italie

 

 

 

 

 

 

 

Néro d’Avola

Italie, Sicile

 

 

 

 

 

 

 

Grenache rouge

Espagne

Rouge

 

 

 

 

 

C

Grenache blanc

Espagne

Blanc

 

 

 

 

 

C

Airen

Espagne

Blanc

 

 

 

 

 

CC

Malvoisia Sardegna

Italie

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Malvasia volcanica

malvoisie volcanique

Lanzarote (Canaries)

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Anglianico

Italie

Blanc

 

 

 

 

 

 

Bobal

Espagne

Rouge

 

 

 

 

 

 

Trépat

Espagne

Rouge

 

 

 

 

 

CC

Zinfandel / Primitivo

Croatie/Italie

Rouge

 

 

 

 

 

 

Negro amaro

 

 

 

 

 

 

 

 

Saperavi

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiano

 

 

 

 

 

 

C

CC

Manseng noir

France (ancien)

Rouge

 

 

 

 

C

 

Tardif

France (ancien)

Rouge

 

 

 

 

C

 

Ramsey

Australie

Porte-greffe

 

 

 

 

C

CC

Morrastel

Espagne

 

 

 

 

 

 

 

Vidoc

France (INRA)

Rouge

C

C

 

 

 

CC

Artaban (IJ131)

France (INRA)

Rouge

C

C

 

 

 

CC

Floréal B

France (INRA)

Blanc

C

C

 

 

 

CC

Voltis

France (INRA)

Blanc

C

C

 

 

 

CC

Bronner B

France (INRA)

Blanc

C

C

æ

 

C

CC

Mourvèdre

France, Langued

 

 

 

 

 

 

 

Cabernet-Sauvignon

 

 

 

 

 

 

 

 

Vitis berlandieri

Amérique

Porte-greffe

 

 

 

 

C

CC

Cinsaut

France (ancien)

Rosé

C

C

 

 

C

CC

Rolle

France (ancien)

Rosé

C

C

 

 

C

CC

Vitis rotundifolia

(Muscadine)

Amérique

Porte-greffe

C

Variable

C

Variable

 

 

C

CC

Monarch Noir

 

Rouge

C

C

C

 

 

 

Muscaris Blanc

 

Blanc

C

C

C

 

 

 

Prior Noir

 

Rouge

C

C

C

 

 

 

Souvignier Gris

 

Blanc

C

C

C

 

 

 

Fetească neagră ou noir des pucelles

Roumanie

Rouge

C

 

 

Hiver

Print.

C

CC

110R

Australie

 

 

 

 

 

C

CC

140Ru

Australie

 

 

 

 

 

C

CC

Saperavi

Géorgie

Rouge

C

C

 

Hiver

C

CC

Bourboulenc (B)

France, Langued

Blanc

 

 

 

 

C

CC

Tourbat (B), torbato, caninu ou malvoise du Roussillon

Italie, Sardaigne

Blanc

æ

æ

 

 

C

CC

Morastel, graciano

France (ancien)

Rouge

(æ)

C

 

 

C

CC

Agiorgitiko

Grèce

Rouge

æ

æ

æ ?

 

C

(æ)

Note : tableau à compléter.

 

11.11              Arganier (Argania spinosa)

 

(Famille des Anacardiaceae)

 

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Arbre endémique du Maroc (dans la région du Sud-Ouest et en particulier la plaine du Souss) et de la région de Tindouf en Algérie (famille des Sapotaceae),  aux rameaux épineux, de 8 à 10 m de haut, vivant jusqu'à 150-200 ans, il fournit l’huile d’argan, extraite de ses amandes. Encore appelé affiache.

Son fruit jaune-brun à maturité contient une noix très dure abritant deux ou trois amandons. 

 Un arbre produit, chaque année, de 10 kg à 30 kg de fruits environ. Il a besoin de soleil.

 Il faut environ 38 kg de fruits ou bien 2,6 kg d'amandons pour produire 1 litre d'huile.

Ses feuilles, vert sombre et coriaces, sont consommées par les dromadaires et les chèvres.

Son système racinaire particulièrement profond est dépourvu de poils absorbants. Il profite d'une symbiose avec différents types de champignons pour pallier cette déficience, seuls ces derniers pouvant apporter les différents nutriments à l'arbre. La reproduction artificielle et la mise en culture de celui-ci nécessite ainsi l'inoculation de plusieurs espèces de champignons au niveau de ses racines. L'aire géographique de l'arganier bénéficie d'une forte humidité, tant par les précipitations saisonnières que par une fraîcheur relative, que l'arganier piège et restitue au sol. Peu exigeant en eau (climat aride à semi-aride).  S'il est peu exigeant en matière de sol, il semble apprécier l'air humide (influence océanique).

 Pluviométrie annuelle : 150 à 250 mm en plaine; 200 à 450 mm en montagne. Source : http://ma.chm-cbd.net   

 L'arganier supporte les températures élevées (50°C à Taroudant), mais pas les basses températures. On l’a vu résister à 7°C à Agadir.

Distribution : S. Aziki estime que des forêts d'arganiers plus vastes et denses existaient autrefois mais qu'elles ont été dégradées par l'homme et ses troupeaux domestiques. Les semences peuvent être conservées au sec, plus de 8 ans.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Arganier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Argania

c) http://www.vulgarisation.net/bul95.htm,   

d) http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/Fiche-presentation-arbre-arganier.pdf,

e) Multiplication végétative de l’arganier au Maroc (projet John Goelet), http://bft.revuesonline.com/gratuit/BFT64_304_5BellefonMonte304.pdf

 

 

 

   

 

11.12              Palmier-dattier (Phoenix dactylifera)

 

(Famille des Arécacées)

 

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C’est une plante (famille des Arécacées / Palmiers, sous-famille des Coryphoideae), de 15 à 30 m de haut, largement cultivé pour ses fruits : les dattes.

Dans l'agriculture d'oasis saharienne, c'est la plante (et non pas un arbre, au sens botanique, car ne produisant pas de vrai bois), dominant la strate arborée des arbres fruitiers, poussant à son ombre et couvrant cultures maraîchères, fourragères, voire céréalières.

Le palmier dattier résiste à un grand écart de température (-5 à 50 °C), a un optimum de croissance entre 32 et 38 °C et ne pousse plus en dessous de 7 °C. L'activité végétative se réduit dès 40 °C et cesse autour de 45 °C. Le givre fait des dégâts. Le palmier dattier peut tolérer environ 5 g/l de sel.

La pollinisation se fait normalement par le vent. Le plus souvent à la main.

La propagation des palmiers dattiers se fait par clonage, soit par prélèvement de drageons ou rejets, soit par culture in vitro.

En Tunisie, on compte plus de 300 variétés2,3, au Maroc, environ 150. En Algérie, plus de 1160 cultivars sont recensés.

Toutes les parties de l'arbre sont utilisés, pour faire des cordes, des paniers, des ruches, comme poutres pour les maisons …

Il est sujet à de nombreuses maladies dont le bayoud (fusariose, champignon Fusarium oxysporum) etc.

Ses graines ou semences [et leur pouvoir germinatif] se conservent très longtemps.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Phoenix_dactylifera, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Date_palm,

c) Date Palm Cultivation, FAO, http://www.fao.org/docrep/006/Y4360E/Y4360E00.HTM

d) http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_date_palm_diseases

 

Phoenix dactylifera-Arcoiris_en_el_Palmeral_de_Elche_bis.jpg

Palmeraie d'Elche

Phoenix dactylifera-Aurès_avant cueillette.jpg

Avant la cueillette à Tolga (Aurès, Algérie)

 

Phoenix dactylifera-Dates_on_date_palm.jpg

Régime de dattes

Phoenix dactylifera1_s.jpg

 

11.13              Arbre de Josué ou Joshua tree (Yucca brevifolia)

 

(Famille des Asparagacées)

 

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U

 

 

 

Originaire du sud-ouest d'Amérique du Nord, de Californie, Arizona, Utah et Nevada, cet arbre (famille des Asparagacées) est à croissance rapide pour le désert; les nouveaux plants peuvent croître à un taux moyen de 7,6 cm (3,0 po) par année, dans leurs dix premières années, puis que croître d'environ 3,8 cm (1,5 po) par an par la suite. Il tolère les sols pauvres, alcalins et salins. Il résiste à des températures entre 4 & 46°C.

Les fleurs sont produites au printemps, en panicules de 30-55 cm de hauteur et 30-38 cm de large.

Les amérindiens ont utilisé les feuilles de Y. brevifolia pour tisser des sandales et des paniers et ont récolté les graines et boutons floraux pour se nourrir. Les racines de ce yucca contiennent des glycosides de saponine (toxiques). 

Comme la plupart des plantes du désert, leur épanouissement floral est tributaire de la pluviométrie au bon moment. Ils ont également besoin d'un gel de l'hiver avant de pouvoir fleurir.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Yucca_brevifolia, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Yucca_brevifolia,

c) Yucca brevifolia, http://www.fs.fed.us/database/feis/plants/tree/yucbre/all.html#94

 

Yucca_brevifolia_flower.jpg Yucca_brevifolia_floraison.jpg

 

Yucca_brevifolia_fruits.jpg Yucca_brevifolia_JoshuaTreeFruit.jpg

Yucca_brevifolia_Joshua_Tree_Panicle_1.jpg

Yucca_brevifolia-Kaktus-drzewiasty.jpg

 

11.14              "Palmier porcelaine" (Yucca filifera)

 

(Famille des Asparagacées)

 

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U

 

 

Originaire des zones arides du Nord-est du Mexique, ce Yucca, très ramifié, aux feuilles droites ensiformes, se développant en rosettes en forme de grappes à la fin de chaque branche, peut atteindre 15 m de hauteur. 

On le distingue des autres yuccas par son inflorescence de fleurs blanches, en grappe retombante.

Ses fleurs et ses feuilles sont utilisées au Mexique pour l’alimentation humaine. Dans l'agro-industrie, ses fibres servent à la fabrication du papier ou pour certains combustibles. La saponine extraite du tronc ou est utilisée dans l'industrie pharmaceutique et comme nutraceutique dans l'élevage. La saponine extraite des racines est toxique.

Cette plante est pollinisée par un papillon de nuit (Tegiticula yuccasella) qui ne se trouve que dans son habitat naturel, ailleurs l'intervention de l'homme est nécessaire pour obtenir une fructification. Il prospère dans des régions sèches et semi-arides _ les précipitations annuelles moyennes sont de 250 mm, et les températures varient de 40 °C à –30 °C _ au climat subtropical tempéré par la continentalité et l’altitude (l’essentiel de cette région se trouve entre 1 000 et 1 500 m d’altitude) et dont les sols drainant sont sableux ou pierreux. Les gelées sont occasionnelles dans son aire de répartition naturelle, notamment dans la partie mexicaine du désert de Chihuahua et il peut supporter des températures minimales de –15 °C 15.

 

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Yucca_filifera, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Yucca_filifera

c) http://es.wikipedia.org/wiki/Yucca_filifera

 

 

 

 

11.15              Washingtonia sp.

 

(Famille des Arécacées)

 

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U

 

 

Washingtonia est un genre de la famille des Arécacées (Palmiers).Originaire du Sud-Ouest des États-Unis (Californie, du sud-ouest de l'Arizona) et du nord-ouest du Mexique, il se développe en colonies, dans les gorges et les canyons humides des régions arides. Les deux espèces (Washingtonia filifera, Washingtonia robusta) sont très cultivées en dehors de leur habitat naturel, notamment dans les pays tempérés, pour leur bonne résistance au froid qui avoisine les - 10°/-12°C. Elles ont de plus une croissance très rapide.

Les Amérindiens utilisaient leurs feuilles comme chaume et faisaient de la farine avec les fruits du Washingtonia filifera, qui sont comestibles et présentent de bonnes qualités nutritives. Les fruits sont des drupes. Parvenus à maturité, ils prennent une couleur marron-noir. Ils mesurent de 6 à 10 mm de diamètre. Le palmier jupon mesure jusqu'à 23 m de hauteur. Le palmier à jupon ou palmier de Californie (Washingtonia filifera) est considéré comme envahissant à Hawaii et en Australie dans la région de Perth.

 

Sources : a) https ://fr.wikipedia.org/wiki/Washingtonia, b) https ://fr.wikipedia.org/wiki/Washingtonia_filifera

 

Washingtonia filifera dans son habitat naturel (Palm Cayon, USA).

 

Palmiers Washingtonia filifera dans le Parc d’État d’Anza-Borrego Desert.

 

11.16              Olivier (Olea europaea)

 

(Famille des Oléacées)

 

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Variété, domestiquée depuis plusieurs millénaires et cultivée dans les régions de climat méditerranéen, de l'une des sous-espèces d'arbre fruitier toujours verts de Olea europaea (famille des Oléacées), produisant les olives, un fruit consommé sous diverses formes et dont on extrait une huile alimentaire, l'huile d'olive.

Résistance à la sècheresse : En cas de sécheresse, les feuilles sont capables de perdre jusqu'à 60 % de leur eau, de réduire fortement la photosynthèse et de fermer les stomates permettant les échanges gazeux pour réduire les pertes en eau par évapotranspiration, permettant ainsi la survie de l'arbre au détriment de la production fructi-florale. C'est grâce à sa feuille que l'olivier peut survivre en milieu aride. Quand il pleut, les cellules foliaires s'allongent pour emmagasiner l'eau. Et, en cas de sécheresse, les feuilles se rétractent et bloquent l'activité de photosynthèse au détriment des fruits.

 

Racines : Lors de la germination du noyau, le jeune plant développe une racine pivotante. Puis en croissant, l'olivier développe un système racinaire essentiellement peu profond 60 à 100 cm à développement latéral, dont les racines principales débordent peu l’aplomb du feuillage, alors que les racines secondaires et les radicelles peuvent explorer une surface de sol considérable. Le chevelu racinaire se limite en général au premier mètre de sol et est particulièrement développé dans les zones plus humides. Au-delà du premier mètre poussent des racines permettant l'alimentation de l'arbre en cas de sécheresse. Seules les radicelles émises au cours de l'année permettent l'absorption de l'eau. Les racines de l'olivier sont capables d'extraire de l'eau en exerçant une importante force de succion de l'ordre de - 25 bars sur le sol, contre - 15 bars en général pour les autres espèces fruitières, lui permettant de prospérer là où d'autres se flétriraient. Pour limiter la concurrence hydrique entre les oliviers, l'espacement entre les arbres doit tenir compte des ressources en eau : la plantation sera plus rapprochée dans les oliveraies irriguées et plus espacée dans les vergers en culture pluviale soumis à la sécheresse.

 

L'Olivier cultivé (Olea europaea europaea europaea) descend de l'oléastre, l’olivier sauvage (Olea europaea europaea silvestris).

 

Multiplication : L'olivier peut être multiplié par différentes méthodes : noyaux d'olives (méthode hasardeuse), morceaux de souche et rejets (souquets), greffes et bouturage herbacé.

Maladie : une seule maladie est réellement mortelle pour l'arbre, le pourridié (Armillaria mellea). Autres maladies : Chancre ou « rogne » ou Tuberculose de l'olivier (Pseudomonas savastanoi), fumagine (Capnodium oleaginum ou Fumago salicina) etc.

 

Insectes : cochenille noire de l'olivier (Saissetia oleae), mouche de l'olive (Bactrocera oleae), teigne de l'olivier (Prays oleae), hylésine de l'olivier (Hylesinus oleiperda), zeuzère du poirier (Zeuzera pyrina), otiorhynque de l'olivier (Otiorhyncus cribricolis) etc.

L’olivier cultivar 'Picual', originaire d'Espagne, est autofertile, vigoureux, précoce, et s'adapte bien aux sols secs et est résistant au sel (jusqu'à 10dSm-1).

 

Il existe cinq autres sous-espèces d’Olea europaea :

 

·         Olea europaea subsp. cerasiformis (Madère ; sous-espèce tetraploïde),

·         Olea europaea subsp. cuspidata (la sous-espèce la plus largement répandue dans le monde : Afrique du Sud jusqu'au Sud de Égypte, et du Sud de l'Arabie jusqu'en Chine, régions sèches d'Asie …),

·         Olea europaea subsp. guanchica (îles Canaries),

·         Olea europaea subsp. laperrinei (Massifs montagneux du Sahara : Hoggar (Algérie), Aïr (Niger), et Jebel Marra (Soudan)),

·         Olea europaea subsp. maroccana (Haut Atlas (Maroc) ; sous-espèce hexaploïde).

 

Production : L'olivier ne produit naturellement qu'une année sur deux en l'absence de taille, et la production s'installe lentement, progressivement, mais durablement : entre 1 et 7 ans, c'est la période d'installation improductive, dont la durée peut doubler en cas de sécheresse ; jusqu'à 35 ans, l'arbre se développe et connaît une augmentation progressive de la production ; entre 35 ans et150 ans, l'olivier atteint sa pleine maturité et sa production optimale. Au-delà de 150 ans, il vieillit et ses rendements deviennent aléatoires.

 

Sa longévité est exceptionnelle, peut-être plus de 3000 ans. Il peut atteindre jusqu'à15 m de hauteur. 

Par ailleurs, des populations envahissantes ont été signalées en Australie et dans certaines îles du Pacifique. Les analyses génétiques ont démontré que ces populations ont deux origines distinctes, l'une à partir de formes cultivées méditerranéennes (Sud Australie) et l'autre à partir de formes sauvages de la sous-espèce cuspidata du Sud de l'Afrique (e.g. Est Australie, Hawaï). Une possibilité d'hybridation entre ces deux formes a également été rapportée4.

Climat et pluviométrie : L'olivier exige un climat doux, lumineux, et supporte tout à fait bien la sécheresse. Il craint plutôt le trop d'eau et donc les excès d'arrosage (apport de trente à quarante litres d'eau, une à deux fois en juillet et août, et seulement la première année après la plantation). Avec six-cents millimètres de pluie bien répartis sur l'année, l'olivier se développe et produit normalement. Entre 450 et 600 mm/an, la production est possible, à condition que le sol ait des capacités de rétention en eau suffisantes, ou que la densité de la plantation soit plus faible. Dans le sud de la Tunisie, où la pluviométrie peut être inférieure à 100 mm par an, la plupart des plantations comportent moins de vingt arbres par hectare. 

 

L'olivier ne résiste pas en général à une température inférieure à -15 °C sauf pour certaines rares variétés (Mouflal −25 °C). De 35 à 38 °C, la croissance végétative s'arrête et à 40 °C et plus, des brûlures endommagent l'appareil foliacé, pouvant provoquer la chute des fruits, surtout si l'irrigation est insuffisante.

 

Sources : a) http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-275-olea-europaea.html  

b) Long term responses of olive trees to salinity, Agricultural Water Management, Volume 96, Issue 7, July 2009, Pages 1105–1113.

c) http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Olive,  

d) http://fr.wikipedia.org/wiki/Olea_europaea, e) Oela (genre), http://fr.wikipedia.org/wiki/Olea  

 

 

↖ Fruits verts – Fruits mûrs ↗

 

↖ Fleurs jeunes – Fleurs ↗

 

Olea europaea ssp. sylvestris(oléastre) à Majorque.

 

 

            Tronc

Oliviers envahissants, Adelaide Hills ,Australie.

 

Planche d’illustration d’Olea europaea par Franz Eugen Köhler dans Plantes médicinales de Köhler.

 

11.17              Amandier (Prunus dulcis)

 

(Famille des Rosaceae)

 

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Arbre dont les fleurs d'un blanc rosé, apparaissent avant les feuilles. C'est le premier arbre fruitier à fleurir à la fin de l'hiver.

Il peut atteindre 6 à 12 mètres de haut. Il vit en moyenne plus de 100 ans et se multiplie par semis ou par greffes. Son bois, de bonne qualité, s'utilise en ébénisterie.

Il valorise les terres pauvres car il peut pousser sur des sols dolomitiques, caillouteux, secs, pauvre en matière organique. Il a très peu d'exigences sauf un sol profond et perméable. Il s'accommode même des sols légèrement salés et se plaît sur les sols calcaires. L'amandier qui préfère un sol calcaire et sec (ph 7,5), très perméable pour évacuer les excès d'eau. Il craint la pluie quand cela dure trop longtemps, surtout si le sol est lourd et non drainé.

Les fleurs de l'amandier sont très sensibles au froid et cet arbre a besoin de lumière, de soleil et d'air sec. La pollinisation dépend essentiellement des abeilles. La récolte d'amandes fraîches (en vert) se fait manuellement en mai et juin.


La récolte d'amandes sèches a lieu en septembre, octobre, lorsque l'écale (la partie verte qui entoure la coque) est bien ouverte et sèche. Il aime le soleil, il résiste bien à la sécheresse (50 à 60 mm d'eau par mois pour se développer / 800 à 850 mm/an).

 

Son fruit est l'amande et est consommable par l'Homme. L'amande est très riche en huile, protéines, glucides et vitamines. Elle contient 50 % de lipides avec en majorité des acides gras, soit en moyenne : 75 % d'acide oléique, 18 % d'acide linoléique et 7 % d'acide palmitique. Elle se mange telle quelle ou séchée. L'huile d'amande amère extraite du noyau est, depuis l'Antiquité, très utilisée pour ses propriétés cosmétiques, adoucissantes et hydratantes en cas d'inflammation cutanée (cicatrisante et anti-inflammatoire en cosmétologie). Elle adoucit, tonifie la peau et est utilisée en dermatologie. Elle est aussi laxative, utilisée par les éleveurs et vétérinaires comme purgatif pour le bétail.

Les espèces d'amandiers sauvages (Prunus dulcis amara) sont toxiques, alors que les amandes domestiques ne le sont pas. L'amande amère (fruit de l'amandier sauvage), est toxique pour l'homme et peut être mortelle à certaines doses car elle contient un glycoside cyanogénique (amygdaline), qui donne par hydrolyse de l'acide cyanhydrique lors de la consommation[76].

 

Maladies : Les maladies cryptogamiques comme la moniliose, l'anthracnose, le coryneum et plus récemment le verticillium ainsi que les ravageurs tels que les pucerons, les scolytes, les acariens et le capnode sont les principaux agents biotiques qui compromettent la production et la longévité des amandiers. Il existe des différences de sensibilité variétale.

La moniliose (due à Monilia taxa) provoque le dessèchement des bouquets floraux. Puis des chancres se développent sur les rameaux, causant la mort des parties situées au-dessus. La criblure (due à Coryneum bejerinckii) se manifeste par la formation de taches circulaires brunâtres sur les feuilles, taches qui se perforent facilement. En outre, sur les rameaux naissent de petites lésions circulaires qui laissent exsuder de la gomme. Pour lutter dans les deux cas, commencer par couper les rameaux malades. Pulvériser des fongicides à base de cuivre (bouillie bordelaise), ou à base de captafol et de thirame pour la criblure. En cas d'attaques de pucerons

Des observations sur le terrain et l'intervention des services de la protection des végétaux permettent d'établir un calendrier de traitements en fonction des conditions climatiques locales et des cycles des parasites.

On cultive généralement l’amande douce Prunus dulcis var. dulcis à coque épaisse et dure, dont on se sert en pâtisserie surtout pour fabriquer la pâte d’amande. L’amande à coque tendre (Prunus dulcis var. fragilis) est aussi comestible et très appréciée pour la table à l’état frais, moins par l’industrie, car la coque très mince se brise facilement.

Cet arbre fruitier, à feuilles caduques, peut se multiplier par semis ou par greffes.

Même autofertile, l’amandier sera bien productif s’il est en présence d’une autre variété pollinisatrice.

L’amandier n’est généralement pas autofertile ce qui implique la proximité d’un second arbre fleuri en même temps.

Noms Scientifiques : Prunus amygdalus var. dulcis. Synonymes : Amygdalus communis var. dulcis, Prunus amygdalus var. sativa, Prunus communis var. sativa, Prunus dulcis.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Amandier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Almond,

c) http://frutales.files.wordpress.com/2011/05/manual_cultivo_almendro.pdf

d) http://www.legume-fruit-maroc.com/amandier.php, e) Maladies amandiers, http://www.agrimaroc.net/87.pdf,

f) http://www.jardiner-malin.fr/fiche/amandier-taille-plantation.html

 

 

 

11.18              Figuier commun (Ficus carica)

 

(Famille des Moraceae)

 

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Le Figuier comestible ou Figuier commun, est un arbre fruitier caduque, dioïque (famille des Moracées) donnant des fruits comestibles appelés figues.

C'est le seul représentant européen du genre Figuier qui représente près de 600 espèces, la plupart tropicales.

Le figuier mâle qui ne donne pas de fruits comestibles, est aussi appelé « Caprifiguier » (c'est-à-dire « Figuier de bouc »).

Il semble originaire d'une zone de climat tempéré chaud, englobant le pourtour du bassin méditerranéen jusqu'à l'Asie centrale.

Certaines variétés peuvent cependant atteindre 8 mètres de hauteur pour dix mètres de périmètre en conditions favorables (zone peu gélive, sol frais et fertile) - au tronc souvent tortueux, au port souvent buissonnant. Toutes les parties de la plante (rameaux, feuilles, fruits) contiennent un latex blanc et irritant.

Les figuiers sauvages ont pour particularité d'avoir une reproduction dépendant d'une symbiose avec un insecte : le blastophage (sauf pour les variétés parthénocarpiques dites autofertiles). Cet insecte assure la pollinisation des fleurs femelles. En retour, le figuier abrite et nourrit l'insecte, dont le cycle se déroule quasi entièrement dans la plante. L'hiver, les ovaires, transformés en galles, des fleurs femelles des figues-mammes (des plants mâles) contiennent leurs larves .

Peu exigeant, le figuier est robuste, nécessitant peu voire pas de traitements, et peut produire très longtemps.

Le chancre du figuier (Diaporthe cinerescens), est la seule maladie ayant une incidence économique.

Le figuier peut être cultivé sur une large gamme de sols, sable aride et pauvre, riche limon, argile lourde ou calcaire, pourvu qu'il y ait suffisamment de profondeur, de drainage et de nourriture. Le sol sablonneux demi-sec contenant une bonne dose de chaux est idéal lorsque la récolte est destinée au séchage. Les sols très acides ne sont pas adaptés. Le pH doit être compris entre 6,0 et 6,5. L'arbre est assez tolérant à une salinité modérée7. Il se développe sauvage dans les zones sèches et ensoleillées, avec des sols profonds et frais, également dans les zones rocheuses, du niveau de la mer à 1.700 mètres.

Les racines du figuier étant souvent peu profondes, il faut éviter de travailler le sol au pied de l'arbre et procéder à un paillage en été pour conserver l'humidité du sol. Le paillage permet également de réduire la sensibilité aux nématodes.

Le figuier commun se bouture très facilement en prélevant durant l'hiver des rameaux d'une vingtaine de cm de long de 2 ou 3 ans d'âge soit environ 1 cm de diamètre (ou à défaut un rameau avec bourgeon terminal intact mais le taux de réussite sera alors plus faible) qu'on plante tel quel dans un substrat maintenu humide et au chaud12. On peut aussi le multiplier par semis.

Note : Le genre Figuier (Ficus) représente près de 600 espèces, la plupart tropicales.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Ficus_carica, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Common_fig

 

 

11.19              Figuier sycomore (Ficus sycomorus)

 

(Famille des Moraceae)

 

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Cet arbre (famille des moracées), mesurant jusqu'à 20 m de haut et 6 m de large, pousse du Sénégal au Nord Est de l'Afrique du Sud, dans la péninsule Arabique et certaines régions de Madagascar, à l'exclusion des régions tropicales humides.

Ses figues comestibles, de 2 à 3 cm de diamètre, passant du vert au jaune rosé, poussent en grappe tout au long de l'année.  Mais elles sont souvent remplies d'insectes.

Une guêpe Ceratosolen arabicus, vivant en symbiose dans son fruit, l’aide à se reproduire sexuellement. Dans les zones tropicales, où la guêpe est commune, des mini-écosystèmes complexes, impliquant la guêpe, les nématodes, les autres guêpes parasites, et divers grands prédateurs, tournent autour du cycle de vie de la figue.

Les fruits comme les feuilles peuvent servir d'alimentation pour le bétail en améliorant la production de lait.

Il a un port étalé donnant une ombre appréciée dans les pays chauds.

Le figuier sycomore se propage bien par bouture classique ou même par large tronçon.

Dans son habitat d’origine, l’arbre pousse généralement sur des sols riches, le long des rivières et dans les forêts mixtes.

Note : Pas d’indication dans la littérature sur sa résistance au sel (?).

Suggestion : On pourrait faire pousser les figuiers dans les limans.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Figuier_sycomore, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Ficus_sycomorus 

c) http://www.worldagroforestry.org/treedb2/AFTPDFS/Ficus_sycomorus.pdf

 

 

 

11.20              Dattier du désert (Balanites aegyptiaca)

 

(Famille des Zygophyllaceae)

 

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Cet Arbre à feuilles caduques, fixateur d’azote, très épineux, atteignant 8 m de haut, aux branches nombreuses, très ramifiées, est utilisé en agroforesterie.  

Il présente des adaptations morphologiques à la sécheresse : pubescence, sclérification, feuilles coriaces, rameaux chlorophylliens réduit à l'état d'épines de 2 à 7 cm, système racinaire double (un appareil racinaire superficiel étendu capte de manière très performante l'eau immédiatement après les précipitations dans un rayon de 20 mètres et un appareil racinaire profond puise dans les réserves du sol jusqu'à 7 mètres). Il peut survivre à de grandes sécheresses, telles celles de 1972-1973 et 1984-1985, jusqu'à deux ans en l'absence de précipitations. Il pousse lentement. Il sert aux haies vives.

L'homme le cultive au Sahel, en Égypte, au Soudan, en Arabie et en Inde. Il est commun au Sénégal et en Mauritanie.

Il pousse bien en sol sablonneux et désertiques sur tout type de géomorphologie : dépressions, fond des vallées, plaines, et même montagnes. Il tolère une grande variété de types de sols, du sable à fortement argileux et des niveaux d'humidité allant d’aride à subhumide. Il est relativement tolérant aux inondations, à l'activité de l'élevage, et aux feux.

Ses feuilles sèches tombées (talufakt en tamasheq) et les fleurs (azakalkal en tamasheq) sont consommées par différents ruminants : dromadaires, chèvres et moutons, les éléphants … Il s'agit d'un excellent pâturage, très appétent.

 

Le pouvoir germinatif des graines est augmenté après leur ingestion par une chèvre.

La partie jaune du fruit, au goût sucré avec une pointe d’amertume, est souvent consommé frais par succion, une fois débarrassé de son épicarpe. De l’huile alimentaire est également extraite des amandes. Au Mali, on fait également macérer le fruit pour produire une boisson, l’asaborad et l’amande contenue dans le noyau, appelée tandilba, est consommée après une longue cuisson. Les feuilles sont quant à elles séchées et réduites en une poudre utilisable dans différentes sauces.

Le liquide obtenu en pressant le fruit est utilisé traditionnellement pour stimuler la production de lait des mères allaitantes, et les graines sont utilisés pour traiter des troubles digestifs. L’huile est également utilisée pour soigner des problèmes cutanées.

Les graines et l’écorce de Balanites aegyptiaca ont des effets molluscicides sur l’escargot ​​Biomphalaria pfeifferi.

Le bois jaune pâle à brunâtre est utilisé pour fabriquer des meubles et des outils. Il fournit un bon bois de feu et un bon charbon de bois.

Note : Pas d’indication dans la littérature sur sa résistance au sel (?).

Sources : a) http ://fr.wikipedia.org/wiki/Balanites_aegyptiaca, b) http ://en.wikipedia.org/wiki/Balanites_aegyptiaca 

c) http ://www.worldagroforestry.org/treedb/AFTPDFS/Balanites_aegyptiaca.pdf  

 

 

 

 

11.21              Madd (Saba senegalensis)

 

(Famille des Apocynaceae)

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(latex)

 

Le Madd (ou made) est le fruit d’une plante rampante ou liane ligneuse sauvage, à vrilles, à latex blanc (toxique), nommée Saba senegalensis, poussant dans les savanes africaines, généralement en bordure de cours d’eau, plutôt dans la moitié Sud du Sénégal, mais aussi cultivé comme arbuste. C’est une espèce à écorce gris foncé, à feuilles entières opposées aux limbes elliptiques ou ovales. La floraison est étalée sur toutes les saisons. Les fleurs sont très odorantes et de couleur blanche, jaunâtre ou blanc verdâtre. Son fruit arrive à maturité avec les premières pluies, après avoir passé plus d’un an sur la liane...

Son fruit est une coque globuleuse qui contient des graines enrobées de pulpe jaune juteuse, acidulée et sucrée.

On peut déguster le fruit tel quel ou l’assaisonner avec du sucre, du sel et du piment.

C'est possible de faire du jus avec le Madd. Mélangées avec de l’eau et du sucre, les pulpes donnent un délicieux jus. C'est un fruit riche en vitamine C, thiamine, riboflavine, niacine, en vitamine B6,  acide malique,  calcium, phosphore et en magnésium. Son fruit est appelé zaban (en bambara ou dioula), malombo (dans le bassin du Congo), maad (en wolof), made (en français d’Afrique) et wèda (en mooré), ou côcôta (en Côte d’ivoire).

On le retrouve aussi en Afrique de l’Est, lui ou un fruit voisin (et une plante très voisine)Saba comorensis, en Tanzanie par exemple.

Le Saba senegalensis est apprécié pour son ombrage et son rôle ornemental. Il est de plus en plus utilisé dans les aménagements paysager, se développant sur un ou sans support.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Saba_senegalensis,

b) https://uses.plantnet-project.org/fr/Saba_senegalensis

 

Plante (Saba senegalensis)

Fruit (Saba senegalensis)

Fleurs (Saba senegalensis)

Fruit ouvert et pulpe (Saba senegalensis).

 

Fleur de Saba comorensis

11.22              Bungo, mbungo ou vigne en caoutchouc (Saba comorensis)

 

C’est une plante grimpante ou liane répandue dans la plupart des pays d'Afrique tropicale, ainsi qu'à Madagascar et aux Comores. Cette liane peut mesurer plus de 20 m de long. Elle produit un latex collant quand on la coupe. Cette plante présente des feuilles vertes, simples, opposées, elliptiques et sessiles avec un bord entier, à base arrondie, à extrémité obtuse ou arrondie, mesurant de 7 à 16 cm de long sur 4 à 8 cm, des fleurs très parfumées à cinq pétales de couleur blanche. Les fleurs s'organisent en ombelles à terminaisons courtes, leurs corolles sont tubulaires, avec une gorge jaune et des pétales blancs.

 

Le fruit mesure 4-8 cm de long et 3.5-6 cm de large. D'abord vert, il vire au jaune orangé avec une peau d'orange dure. Une fois ouvert, il contient une douzaine de pépins marron foncé, qui ont la même texture qu'une graine de mangue avec les fibres et le jus enfermés dans ces fibres. Le fruit donne également un jus délicieux au goût de mangue, orange et ananas. L'espèce ne fructifie pas chaque année. La période de floraison de cette plante envahissante est assez variable. Elle débute en octobre au Burkina faso et en février en Tanzanie.

Sources : a) https://en.wikipedia.org/wiki/Saba_senegalensis

 

11.1    Hanza ou aizen (Boscia senegalensis)

 

C’est une espèce d'arbustes, à feuilles persistantes, de la famille des Capparaceae (celle des câpres), originaire d'Afrique de l'Ouest (Sahel).

Aliment traditionnel en Afrique, son fruit peu connu en Occident a le potentiel d'améliorer la nutrition, renforcer la sécurité alimentaire, favoriser le développement rural et l’entretien durable des terres.

Cet arbuste peut pousser n'importe où de 2 à 5 m (6 pi 7 po à 13 pi 1 po) de hauteur dans des conditions favorables. Il supporte bien le vent. Les feuilles à pétiole court sont petites et coriaces. Elles atteignent 12 cm × 4 cm (4,7 po × 1,6 po). Il produit des fruits, regroupés en petits bouquets, sous la forme de baies jaunes sphériques, jusqu'à 1,5 cm (0,59 pouces) de diamètre. Ces fruits contiennent 1-4 graines, qui sont d'une teinte verdâtre à maturité.

Utilisations : Ses graines sont transformées en diverses produits alimentaires. Elles servent à la fabrication d'entre autre de couscous, farines, gâteaux, biscuits, popcorns, hommos, et boissons. L’espèce à des utilisations médicinales.

Il est reconnu comme une solution potentielle à la faim et un tampon contre la famine dans la région du Sahel.

Amertume : Les graines de hanza sont à l'état brut fortement amères, un goût dû à des doses élevées de glucocapparine (MeGSL). Pour qu'elles soient rendues comestibles, elles doivent d'abord être désamérisées. Ceci se fait habituellement par des techniques d'immersion prolongée dans l'eau, pouvant durer une semaine. La glucocapparine se dégage dans l'eau, où elle se retrouve dans une forme transformée, en methylisothiocyanate (MeITC). Cette eau amère a des effets de pesticide et d'herbicide.

L'amertume du hanza joue un rôle de pesticide naturel, qui protège les fruits lorsqu'ils sont sur l'arbre. Il est rare de voir des prédateurs s'attaquer aux fruits avant que ceux-ci ne soient pleinement mûrs. C'est alors seulement que les oiseaux s'intéressent à leurs mésocarpes sucrés. De même, des graines amères récoltées et séchées n'ont pas de parasite connu lors du stockage. Ainsi, les graines de hanza peuvent être conservées durant des années sans grand effort, tant qu'ils sont à l'abri de la pluie et de l'humidité. Ils peuvent ensuite être désamérisés et consommés au fur et à mesure, selon le besoin. Ceci peut être d'une grande utilité dans la recherche de la sécurité alimentaire.

Source : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Boscia_senegalensis, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Boscia_senegalensis

 

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Boscia senegalensis, apparus dans un champ

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Feuilles et fruits

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Fruits non mûrs

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Pain hanza, biscuits et hanza cuit, Zinder, République du Niger.

 

11.2    Ditax, ditakh, detar et « arbre à suif » (Detarium senegalense)

 

C'est une espèce d'arbres africains, pouvant atteindre 40 m de haut, natif du Sénégal et d'autres pays d'Afrique de l'Ouest. Contrairement à la plupart des espèces de Fabacées (légumineuse), il produit des fruits sphériques ou de forme ovale,  de couleur verte, avec pulpe farineuse, et ne fixe pas des quantités significatives d'azote. Il fournit aussi des ingrédients pour la médecine traditionnelle et un bois de qualité.

Description :  il a des branches épaisses irrégulièrement disposées. Le tronc des arbres adultes atteint typiquement 60 à 100 cm de diamètre. Son fruit est une drupe sphérique vert foncé contenant une pulpe fibreuse entourant une graine unique. Cette disposition est proche de celle des fruits du tamarinier. La saveur aigre-douce du fruit est appréciée et celui-ci se conserve bien sur les étals, grâce à sa peau épaisse et à sa pulpe sèche.

Toxicité et amélioration génétique : Certains individus produisent par exemple des fruits toxiques et il n'existe pas de moyen certain de les distinguer de ceux dont les fruits sont comestibles. Les arbres qui produisent des fruits toxiques sont souvent identifiables par la présence de fruits intouchés à leur pied, alors que les animaux s'en emparent normalement très rapidement. Les arbres du genre Detarium n'ont pas encore été systématiquement cultivés ou améliorés génétiquement, alors qu’il est nécessaire de l'améliorer génétiquement, pour pouvoir les exploiter plus largement en agriculture et résoudre ce problème de toxicité.

Habitat, écologie : Ces arbres poussent généralement dans les forêts-galeries, les savanes ou le long des berges des rivières. Ces arbres supportent bien la sécheresse et peuvent pousser dans des zones infertiles, dans la mesure où ils sont relativement insensibles à la nature du sol, à l'altitude, à la chaleur et à l'humidité.

Reproduction, feuillaison, floraison, fructification : Cet arbre se propage grâce à ses graines, souvent transportées par les éléphants ou les chimpanzés qui consomment ses fruits. Ces graines germent entre 6 et 10 semaines après avoir été dispersées, mais leur taux de germination est naturellement bas. Il possède deux phases de fructification. Il perd généralement ses feuilles au début du mois de mars et elles repoussent quelques semaines plus tard. La floraison se produit après le développement des jeunes feuilles. À mesure que le fruit mûrit, son goût devient plus sucré et il se charge en vitamine C. Il atteint son plein mûrissement entre août et novembre, selon la région.

Le temps de multiplication peut être réduit par la greffe. Pour Detarium senegalense, la greffe apicale est la plus efficace, si elle est faite à la fin de la saison sèche.

Maladies : Leur bois présente une bonne résistance aux attaques des termites, des Platypodinae et des térébrants marins ; il est cependant sensible à celles des Bostrichidés du genre Lyctus.

Utilisations : La farine d'« ofo » produite à partir des graines est souvent utilisée pour épaissir les soupes. La pulpe du fruit est mangée directement, en sorbet, en jus, en confiture ou séchée comme des dattes. Le bois, surnommé « acajou africain », est caractérisé par sa teinte brun-rouge sombre. Il est lourd mais facile à travailler et résiste à l'humidité, aux intempéries et à des ravageurs comme les termites et autres térébrants. Il est apprécié pour la construction de bâtiments, de clôtures et de bateaux, mais aussi comme bois de chauffe, car il brûle facilement et proprement. Ces arbres sont souvent employés dans les programmes de reboisement dans les zones au sol dégradé, puisqu'ils poussent bien même sur des sols pauvres.

Stockage : Leur stockage à environ 4 °C leur conserve leur qualité en limitant la perte de vitamine C. Lorsque le fruit s'abime, sa peau devient brun-jaune. Un tamis est utile pour séparer les débris et la graine de la pulpe, et un mortier permet de réduire celle-ci en purée.

Economie, sécurité alimentaire : Les « detars » jouent aujourd'hui un rôle important dans la cuisine et l'économie du Sénégal. Il pourrait contribuer à la sécurité alimentaire, à une agriculture durable et au développement rural. Des fruits comme le ditakh peuvent contribuer à l'amélioration des conditions de vie locale (aliment et source de revenus), dans la mesure où ils sont riches en nutriments, faciles à préparer et ont un goût communément apprécié. Le jus de ditakh, riche en vitamine C, est délicieux et très apprécié au Sénégal.

Tabous et conflits : Il est important d'essayer d'améliorer l'estime des populations pour les fruits sauvages, car leur consommation est traditionnellement mal considérée.

Des conflits pour la possession des arbres peuvent aussi survenir si ceux-ci ne sont pas cultivés. Une solution potentielle est l'adoption de la « sylviculture de sauvegarde », où les populations locales bénéficient d'une part garantie des profits, ce qui les motive à préserver la ressource sauvage.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Detarium_senegalense,

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Detarium_senegalense 

c) https://www.senegal-export.com/le-ditakh,91

d) https://uses.plantnet-project.org/fr/Detarium_senegalense_(PROTA)

 

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fruits

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Infusion de fruits de ditakh

 

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Jus

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Port de l’arbre © P. Poilecot. CIRAD

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© Sénégal Export.

 

 

11.3    Combretum glutinosum

 

C'est un arbre caduque, de la famille des Combretaceae, à croissance rapide, pouvant atteindre 12 m de hauteur et 60 cm de diamètre, présent en Afrique tropicale, depuis le Sénégal, la Mauritanie, jusqu'au Soudan et en Ouganda.

Plus ou moins pérenne, il perd ses feuilles pendant quelques mois durant la saison sèche des régions les plus sèches, mais les conserve dans la savane.

Description : Il possède une couronne ouverte avec des branches basses qui retombent et est à feuilles caduques. Le tronc est généralement tordu et bas ramifié, avec une écorce rugueuse gris-noir. Les feuilles vertes coriaces épaisses ont une sensation gommeuse et sont gluantes quand elles sont jeunes. La plante fleurit pendant la saison sèche après les feux de brousse qui facilitent le rinçage des feuilles qui favorise la floraison. Au Burkina Faso et au Mali, les fleurs ont tendance à apparaître entre décembre et mars, mais cela varie d'une région à l'autre et les fleurs peuvent apparaître jusqu'en juillet. Le fruit est une samare elliptique à quatre ailes et a une sensation collante, rougeâtre et devient jaunâtre vers la fin de la saison. Le fruit mesure généralement 2,5 à 4 centimètres (0,98 à 1,57 in) de long et 1,5 à 3 centimètres (0,59 à 1,18 in) de diamètre. Il porte des fruits généralement en janvier et la fructification dure jusqu'en novembre.

Habitat : On la rencontre dans la savane arborée, habituellement sur des sols peu profonds, dégradés, plutôt sableux, drainés, dans des zones où les précipitations sont comprises entre 200 et 700 mm (900 mm) par an.

Maladies : Les parasites végétaux, infectant Combretum glutinosum, sont ceux de la famille des Loranthacées.

Récolte : Les graines sont récoltées en secouant les branches de l'arbre.

Utilisations : Récoltée à l'état sauvage, l'espèce connaît de très nombreuses utilisations. Quoique amères, les jeunes feuilles sont parfois consommées comme légumes. Les graines sont oléagineuses et un kilogramme contient environ 20 000 graines, et il a un rendement potentiel en huile d'environ 24%. Plusieurs parties de la plante sont employées pour fabriquer divers colorants. Le bois est dur, dense et résistant. On l'utilise pour la construction, la menuiserie, la fabrication d'outils, ou pour faire du charbon de bois. Il est très prisé en médecine traditionnelle et des travaux scientifiques ont mis en évidence la présence de plusieurs composants actifs[77].

Stockage des graines : Les graines conservées pendant 18 mois à une température maintenue à 4 °C (39 °F) ont un taux de germination de 84 % à la plantation. 95% de germination a également été rapporté par "après séchage à des teneurs en humidité en équilibre avec 15% d'humidité relative et congélation pendant 1 mois à (-) 20 degrés C." La température optimale pour la germination se situerait entre 25 °C (77 °F) et 30 °C (86 °F).

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Combretum_glutinosum

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Combretum_glutinosum

c) https://uses.plantnet-project.org/fr/Combretum_glutinosum_(PROTA)

 

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Feuilles de Combretum glutinosum, Réserve de Pama, Burkina Faso

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Une espèce de Combretum au Burkina Faso.

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Port de l’arbre en fruits (Prota).

 

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Branches en fruits (Prota).

 

12    Arbres utiles pour le fourrage, le bois et d’autres usages

 

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Albizia lebbeck © Bruce Cook

 

12.1    Khejri ou Ghaf (Prosopis cineraria)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae)

 

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Il est l' Arbre de Vie à Bahreïn. Ce petit arbre, de 3 à 5 m de haut, a une durée de vie d’environ 400 ans ou plus. Il pousse dans les déserts dépourvus de toute source visible de l'eau.

Le bois de P. cinéraire est une bonne source d'énergie, et offre un excellent charbon de bois [4] [7]. Les feuilles, appelées "Loong" en Inde et les gousses sont consommées par le bétail et sont un fourrage bénéfique. Au Rajasthan, en Inde, P. cinéraire est cultivé dans un cadre de l'agroforesterie en collaboration avec le mil [7]. L'arbre est bien adapté à une agroforesterie souple, car il a un seule épaisseur de feuillage, il est un fixateur d'azote (contribuant ainsi à enrichir le sol), et sa profonde racine évite la concurrence pour l'eau avec les cultures.

Comme d'autres Prosopis spp., Prosopis cineraria a démontré une tolérance pour les environnements fortement alcalins et salins. 

L'arbre se rencontre dans des conditions extrêmement arides, avec des précipitations aussi faibles que 150 mm par an; dans ces conditions, sa présence est indicative d'une nappe d'eau profonde.

Cet arbre ne convient pas pour la plantation dans les zones riveraines (sur les berges de rivières) ou des environnements subhumides où il peut devenir un colonisateur agressif et se propager rapidement.

Mais il est à préférer au Mesquite (Prosopis juliflora).

Source : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Prosopis_cineraria 

b) www.winrock.org/fnrm/factnet/factpub/FACTSH/P_cineraria.htm  

 

 

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Prosopis cinéraire ou Khejri ou Ghaf

(Prosopis cineraria).

Prosopis cineraria2.jpg

 

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12.2    Callitris tuberculata ou Callitris preissii

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae)

 

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Callitris tuberculata est un arbuste persistant, atteignant jusqu’à 8 m, la famille de la famille des cyprès (Cupressaceae), originaire du sud de l'Australie occidentale. Selon l'INRA, il est l’arbre le plus résistant du monde à la sécheresse.

Note : La cavitation correspond à la formation d'une bulle d'air dans les vaisseaux des arbres (xylème), qui rompt la colonne d'eau et rend ainsi impossible le transport de la sève dans l'appareil vasculaire. La cavitation se produit lors d'épisodes de sécheresse sévère et conduit à la mort de l'arbre lorsqu'elle atteint des taux importants. Or le Callitris tuberculata possède une grande résistance à ce phénomène.

Synonyme : Callitris preissii Miq.[78], C. robusta

(°) partie orientale du sud des Wheatbelts de la région de Goldfields dans le Grand désert de Victoria. Callitris tuberculata pousse principalement sur ​​les collines et les plaines de sable du désert rouge et sur ​​les dunes côtières.

Sources : a) Extreme aridity pushes trees to their physical limits, Larter M., Brodribb J., Pfautsch S., Burlett R., Cochard H., Delzon S., 2015, Plant Physiology. doi:10.1104/pp.15.00223, b) http://de.wikipedia.org/wiki/Callitris_tuberculata,  c) http://www.bordeaux-aquitaine.inra.fr/Toutes-les-actualites/Communique-presse-Callitris-tuberculata-l-arbre-le-plus-resistant-du-monde-a-la-secheresse,

d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Callitris_preissii, e) http://www.theplantlist.org/tpl/record/kew-2692900,   

f) http://bie.ala.org.au/species/urn:lsid:biodiversity.org.au:apni.taxon:409007  (?)

Contact scientifique :  Sylvain Delzon (05 40 00 38 91) Unité Biodiversité, gènes et communautés (Inra, Université de Bordeaux),

 

Source : https://www.anbg.gov.au/photo/apii/id/dig/3343

 

12.3    Pterocarpus angolensis

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae)

 

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Originaire d'Afrique australe, on le trouve en Angola, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud, au Swaziland, en Tanzanie, au Zaïre, au Zimbabwe et en Zambie.

Il est également connu sous le nom d'arbre à bois de sang, car lorsqu'il est haché ou endommagé, une sève rouge foncé qui ressemble étrangement au sang, suinte de l'arbre. En fait, le but de la sève est de coaguler et de sceller la plaie pour favoriser la guérison, tout comme le sang.

Pterocarpus angolensis est un arbre à feuilles caduques de taille moyenne avec une couronne ouverte, arrondie ou étalée ; il pousse généralement de 5 à 20 mètres de haut mais des spécimens allant jusqu'à 35 mètres. Parfois, la plante n'est qu'un arbuste pouvant atteindre 5 mètres de haut.

Les arbres qui poussent sur de bons sites en pleine lumière vivent jusqu'à 100 ans, âge auquel ils atteignent une hauteur d'environ 20 mètres ou plus, avec un diamètre de couronne de 10 à 12 mètres et un diamètre de fût de 50 à 60 cm. Son épaisse écorce liégeuse le protège des feux de brousse.

 

Usages

Son bois brun est résistant aux termites et foreurs, est durable et a un parfum agréable épicé.
Ce bois se polit bien et est connu en Afrique tropicale sous le nom de "Mukwa" quand il est utilisé pour fabriquer des meubles. Comme il ne gonfle pas ni ne se réduit au contact de l'eau, il est idéal pour la construction de 
pirogues.

Une espèce de bois clé dans toute son aire de répartition, donnant un bois de haute qualité (bois précieux).

La plante est également souvent cultivée comme arbre d'ornement pour les rues et l'ombre, étant particulièrement appréciée pour ses masses de fleurs jaune-orange parfumées.

 

 

Reproduction

La régénération est suffisante mais peut être épisodique, en fonction des incendies ou des fortes précipitations.

 

Menaces

Dans la plupart des régions de son aire de répartition, l'espèce est devenue moins fréquente, en particulier là où elle est fortement utilisée par les populations locales.

Dans certaines parties de son aire de répartition, les arbres les plus grands et les plus matures sont menacés par la surexploitation du bois, ce qui entraîne le déclin de certaines sous-populations en dehors des zones protégées et parfois à l'intérieur des sites protégés en raison de l'exploitation forestière légale et illégale. Dans les zones d'extraction, la structure de taille des sous-populations est devenue tronquée, les arbres plus petits étant beaucoup plus courants que ceux de plus grande taille, ce qui réduit la quantité de graines produites par la population. On s'inquiète de l'impact que cela pourrait avoir sur la régénération de certains sites.

 

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour établir dans quelle mesure cela menace la viabilité future de l'espèce. Malgré ces menaces pour l'espèce, il est probable qu'une grande population de Pterocarpus angolensis subsistera dans toute son aire de répartition, car tous les arbres ne sont pas exploitables en raison de défauts ou de leur petite taille. L'espèce est également très répandue. La persistance de l'espèce à un stade de suffruque et sa capacité à coloniser des paysages exposés sont également à son avantage. On sait que de grands peuplements sont encore présents par endroits, en particulier dans les zones protégées d'Afrique du Sud, du Botswana et de Namibie .

La plante est classée comme "préoccupation mineure" dans la liste rouge des espèces menacées de l'UICN.

Sources : a) Pterocarpus angolensis, https://fr.wikipedia.org/wiki/Pterocarpus_angolensis

b) https://www.prota4u.org/database/protav8.asp?fr=1&g=pe&p=Pterocarpus+angolensis+DC.

c) http://tropical.theferns.info/viewtropical.php?id=Pterocarpus+angolensis

 

Fleur

Graines

Graines

Fleur

Sève rouge

Sève rouge

 

Bois.

Source : https://fr.made-in-china.com/co_safiimportexport/product_Umbila-Pterocarpus-Angolensis_engoeyuyg.html

 

12.4    Lebbeck ou bois noir (Albizia lebbeck)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae)

 

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Arbre pouvant atteindre 18 à 30 m de haut, originaire des régions tropicales du sud de l'Asie, il est largement cultivé et naturalisé dans d'autres régions tropicales et subtropicales. Les bovins le préfèrent en tant que fourrage.

Habitat / écologie: « forêts fermées tropicales, zones perturbées. Les habitats indigènes de cet arbre fixateur d'azote comprennent les bancs de sable des rivières, les savanes, les forêts et les endroits broussailleux. Il est bien adapté aux sols pauvres, tolère le brouillard salin côtier ». (Weber, 2003, p 36.). Souvent planté comme arbre d'ombrage à croissance rapide.

 « L'arbre produit de grandes quantités de graines et des plantules à croissance rapide et il peut atteindre des densités élevées. Les surgeons de ses racines, une fois établies forment des peuplements denses » (Weber, 2003, p 36.).

A Porto Rico, il apparaît dans une liste gouvernementale sur ​​les espèces envahissantes (Federal Highway Administration, 2001). En Afrique du Sud, A. lebbeck envahit les brousses côtières et les berges. Il est considéré comme invasive au Venezuela, dans les Caraïbes, les îles du Pacifique, à la Réunion …

Taux « d’invasivité » : A évaluer (Australie), Score : 4. Risque élevé (Pacifique), le score: 7

Usages : Il est souvent utilisé pour son fourrage, en agroforesterie, ses applications médicinales, son bois, comme arbre d'ombrage. Certains herbivores l’utilisent comme ressource alimentaire. 

Source : a) https://uses.plantnet-project.org/fr/Albizia_lebbeck,

b) http://www.hear.org/pier/species/albizia_lebbeck.htm,

c) http://fr.wikipedia.org/wiki/Albizia_lebbeck

d) http://www.mi-aime-a-ou.com/Albizia_lebbeck.php

e) http://www.doc-developpement-durable.org/fiches-arbres/Fiche-presentation-albizia-lebbeck.pdf

 

Fleurs et graines

Fleurs et feuilles

Graines

 

12.5    Cassier (Acacia farnesiana)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae)

 

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C'est un acacia atteignant une hauteur de 8 à 10 m environ, à inflorescence globuleuse et fortement parfumé largement répandu dans les régions tropicales.

Les branches retombantes, de cet arbuste au port érigé, sont armées de longues épines stipulaires, droites et blanches, de 1,5 à 5 cm.

Il possède une floraison en glomérules (12 mm de diamètre) [en boules] de fleurs jaunes, très parfumées.

Les graines, brunes _ dans des gousses rondes, brunes à noirâtres d'environ 7 cm de long _, mesurent jusqu'à 7 mm de long.

Usages : On extrait des fleurs une huile utilisée en parfumerie. Le feuillage est une source importante de fourrage, contenant environ 18% de protéine. En Australie, le feuillage de cet arbuste est parfois utilisé pour nourrir le bétail. L'écorce est utilisée pour son tanin. Les feuilles sont utilisées comme un tamarin pour aromatiser les chutneys et les gousses sont torréfiés pour être utilisées dans les plats aigre-doux. Mais son usage le plus commun est ornemental ; il peut être planté seul ou en bosquet, mais il est aussi utilisé pour constituer des haies. L'écorce et les fleurs sont, utilisées, en médecine traditionnelle, contre le paludisme, pour traiter les diarrhées et les maladies de la peau, en la frottant avec les feuilles.

Peu exigeant en ce qui concerne la nature du sol, cet arbuste préfère les situations ensoleillées et résiste à la sécheresse. Aux Antilles, on le trouve dans les fourrés épineux xérophiles.

Cette espèce est originaire d'Amérique tropicale, et répandue par l'homme dans d'autres zones chaudes du monde, comme dans de nombreux pays d'Afrique, et en Australie. Elle est commune dans les Antilles françaises.

Appelé parfois Cassie ancienne, Cassie du Levant, Mimosa de Farnèse (pour certains auteurs, Vachellia farnesiana).

Propagation : par les graines. Durée de vie : 25 à 50 ans. Il prospère dans les endroits secs, salins, ou les sols sodiques.

Il est considéré comme envahissant en Australie (Nouvelle-Galles du Sud), aux Fidji. Invasivité : Risque élevé, score: 14 (Australie).

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Cassier, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Vachellia_farnesiana,  

c) http://www.hear.org/pier/species/acacia_farnesiana.htm

 

 

 

12.6    Acacia seyal

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae, sous-famille des Mimosaceae, selon la classification phylogénétique).

 

 

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Arbre épineux à l'écorce verdâtre ou rougeâtre pâle de 6-10 m (20-30 pi) de hauteur.  Avec l'Acacia senegal, il s'agit d’une des deux espèces produisant de la gomme arabique. La gomme obtenue à partir de cette espèce est de consistance plus friable (ou Vachellia seyal selon certains auteurs).

Ses fleurs sont réparties dans des grappes rondes jaunes claires d'environ 1,5 cm dans (0,5 po) de diamètre. Ses épines peuvent atteindre 7-20 cm de long. Dans Vachellia seyal var. Fistula, plus fréquente sur les sols argileux lourds, la base renflée de des épines offrent un abris à certaines fourmis symbiotiques. 

Son aire de distribution va de Egypte au Kenya et à l'ouest du Sénégal. Au Sahara, il pousse souvent dans les vallées humides.

Cette espèce comprend plusieurs variétés distinctes : Selon Catalogue of Life (19 juin 2013) :

Variété Acacia seyal var. fistula et variété Acacia seyal var. seyal

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Acacia_seyal, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Vachellia_seyal    

 

 

 

12.7    Faidherbia albida (Synonyme Acacia albida)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Arbre épineux mesurant jusqu'à 30 m de hauteur et 2 m de diamètre, originaire d'Afrique et du Moyen-Orient.

Sa racine pivotante pénétrant profondément le sol (jusqu'à 15 m de profondeur2) le rend très résistant à la sécheresse.

Il pousse dans des zones recevant 250-600 mm de précipitations annuelles. Le Faidherbia albida a une stratégie de vie inversée par rapport à la plupart des arbres de zones arides. Il est le seul arbre de la zone semi-aride sahélienne à perdre ses feuilles à la saison des pluies et à reverdir en fin de saison des pluies, en prolongeant sa période de feuillaison en saison sèche (« phénologie inversée »). Perdant ses feuilles en début de la nouvelle saison des pluies, elles se décomposent mieux.

C'est une espèce intéressante pour l'agroforesterie car elle offre un ombrage et un fourrage apprécié du bétail. L'arbre s'alimente dans les nappes phréatiques profondes et ne concurrence pas les cultures, de plus sa litière améliore les sols. En pleine saison sèche les stomates se ferment et les feuilles réduisent de moitié leur « pertes » d'eau, avec alors une moindre capacité photosynthétique, probablement liée à un manque d'azote disponible et mobilisable par l'arbre. Ils sont capables, en saison des pluies, de changer de stratégie et de prélever alors leur eau près de la surface.  Ils évapo-transpirent beaucoup d'eau, surtout en début de la saison sèche (+/- 400 litres/jour pour un arbre dont le tronc mesure 65 cm de diamètre, cependant, comme il y a peu de ces arbres par hectare, leur rôle de transfert d'eau de la nappe vers l'atmosphère reste limité, bien qu'atteignant environ 5 % des pluies. 

Ses fleurs fournissent du pollen aux abeilles à la fin de la saison des pluies, quand la plupart des autres plantes locales n'en ont pas. Les gousses sont très importantes pour l'alimentation du bétail (bovins, dromadaires, etc.). Ses fruits et ses feuilles sont utilisés dans la pharmacopée traditionnelle. L'arbre fournit également du bois et le tannin de son écorce.

L'acacia Faidherbia Albida est considéré par les populations soudano-sahéliennes comme l'« arbre miracle » du fait de ses nombreuses fonctions et de sa capacité à pousser dans des sols sablonneux semi-arides.

Il tolère l’inondation et la salinité saisonnière mais ne peut pas supporter les sols argileux lourds (selon l’ICRAF).

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Faidherbia_albida, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Faidherbia_albida

c) http://database.prota.org/PROTAhtml/Faidherbia%20albida_En.htm

d) http://www.fao.org/docrep/006/s4009f/S4009F22.htm

e) Les moissons du futur, Marie-Monique Robin, ARTE, http://www.arte.tv/fr/faidherbia-l-arbre-miracle/6984730,CmC=6984954.html 

f)  http://benjamin.lisan.free.fr/projetsreforestation/Fiche-presentation-Faidherbia-albida.pdf,

g) Faidherbia albida, World Agroforestry Centre (ICRAF), http://www.worldagroforestry.org/sea/products/afdbases/af/asp/SpeciesInfo.asp?SpID=1

 

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Système de racines d’Acacia albida

 

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Palmiers rônier et Faidherbia poussants en agroforesterie dans un champ de maïs.

   

Fleur (à gauche), gousse (à droite)

Gousses

 

 

 

 

12.8    Acacia dudgeoni

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Petit arbre ou arbuste avec une houppe étalée [au port étalé], à fleurs blanches, en grappes de 2,5 à 6,0 cm de long.

Gousse oblongue, aplatie, glabre, 3,0-8,0 x 1,5-2,5 cm, brun pâle, comme du papier, ressemblant à ceux d'Acacia Sénégal. Il préfère les sols à texture moyenne à fine.

Distribution : Écozones soudaniennes et guinéennes, dans des conditions de sol relativement humide dans le sud du Sahel (vallées étages, autour des étangs, etc.).

Produits et utilisations : broutage / pâturage, bois de service, bois de feu, charbon de bois, de fibre (racines), médecine (anti diarrhéique) et la réhabilitation des terres et des sols.

Il s’hybride avec Acacia laeta et Acacia Sénégal dans leur zones de chevauchement.

Sources : a) http://www.fao.org/ag/agp/AGPC/doc/gbase/DATA/Pf000353.htm  

b) L’acacia au Sénégal, IRD, http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/divers2/010016064.pdf

 

 

Fleurs

 

Gousse (à gauche), écorce (à droite).

 

12.9    Acacia senegal ou Senegalia senegal

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Cet arbre épineux, encore appelé gommier blanc, peut atteindre une hauteur de 5-12 m et un tronc de 30 cm de diamètre. Il peut être multiplié par semis ou boutures.

S. senegal est la source de la gomme arabique de la plus haute qualité dans le monde. On tire de l'exsudat de l'Acacia senegal la gomme arabique, utilisée à large échelle dans les industries pharmaceutique, alimentaire, cosmétique et textile (elle est utilisée comme additif alimentaire, dans l'artisanat, et comme cosmétique). On le récolte en pratiquant des entailles dans le tronc et les branches de l'arbre. Le bois très dense sert à fabriquer des manches d'outils et à produire un charbon de haute qualité. L'écorce est riche en tannins et est utilisée dans la pharmacopée populaire pour ses propriétés astringentes et expectorantes. Le jeune feuillage est très utile comme fourrage (les éléphants, les girafes … l’apprécient). Les graines séchées sont utilisées comme nourriture par l'homme. L'écorce de l'arbre et ses racines sont utilisées pour fabriquer de la corde.

Comme les autres espèces de légumineuses, S. senegal fixe l'azote dans les rhizobiums ou bactéries fixatrices d'azote qui vivent dans les nodules des racines. Cette fixation de l'azote enrichit les sols pauvres où il est cultivé, permettant la rotation d'autres cultures dans les régions naturellement pauvres en éléments nutritifs. Sa croissance est lente.

Il est adapté aux régions chaudes et sèches, même à des pluviométries pouvant atteindre 300 à 500 mm par an.

Il aurait des propriétés médicinales et traiterait les saignements, la bronchite, la diarrhée, la gonorrhée, la lèpre, la fièvre typhoïde et les infections des voies respiratoires supérieures  (à vérifier). De 2003 à 2007, le prix de la tonne de gommes est passé de 1500 $ à 4500 $.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Acacia_S%C3%A9n%C3%A9gal,

b) http://en.wikipedia.org/wiki/Senegalia_senegal,

c) http://database.prota.org/PROTAhtml/Acacia%20senegal_En.htm    

 

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Gomme arabique

 

12.10              Arbre Salam (Acacia ehrenbergiana)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Arbuste d’environ 4 ½ m de haut, très résistant à la sécheresse, présent dans le Sahara, au nord du Sahel, Afrique de l'Est et de l'Arabie.

Il peut survivre dans les zones avec une gamme de précipitations entre 50 et 400 millimètres (2,0 et 15,7 po) par an.  Il croit généralement dans les dépressions et des ravins peu profonds, les lieux où l’on peut s'attendre que l'eau s'infiltre dans le sol, lors des rares occasions où la pluie tombe. Il est souvent dominant dans le type de végétation de la zone dans laquelle il se développe. Il est important qu'il ne soit pas surexploité en raison de son importance pour les peuples autochtones .

Le feuillage d'Acacia ehrenbergiana est utilisé pour l'alimentation du bétail et les arbres sont parfois étêtés à cet effet. Il s'agit d'une plante fourragère importante pour les chameaux, les chèvres et les moutons. Les fleurs sont visitées par les abeilles qui font du miel d'acacia à partir du nectar. Le bois est utilisé pour le charbon de bois et le bois de chauffage. La fibre de l'écorce sert à faire des cordes. La sève produit une faible qualité de gomme qui suinte de parties endommagées du tronc. Une pommade est faite à partir de parties broyées la plante.

Difficultés pour sa multiplication : faible taux de germination des graines et une forte mortalité des semis. Il existe une technique de multiplication in vitro (voir biblio ci-dessous).

La plante ressemble un peu à A. seyal avec lequel il a été parfois confondu.

Sources : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Acacia_ehrenbergiana, b) http://plants.jstor.org/upwta/3_271, c) The useful plants of west tropical Africa, Vol 3, Burkill, HM 1985. d) In vitro regeneration and multiplication for mass propagation of Acacia ehrenbergiana Hayne: a potential reclaiment of denude arid lands, S. B. Javed, M. Anis, P. R. Khan, I. M. Aref, Agroforestry Systems, June 2013, Volume 87, Issue 3, pp 621-629 (article payant), http://link.springer.com/article/10.1007/s10457-012-9583-8

 

 

 

 

12.11              Acacia ampliceps

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Arbuste ou petit arbre 2-8 m de haut, aux fleurs blanc ou de crème par 25-50 formant une boule.

A. ampliceps fait partie, avec A. bivenosa, d’un complexe qui comprend également A. ligulata, A. salicina et A. sclerosperma, bien que les trois derniers soient morphologiquement très différents du premier. Tandis que les trois autres A. sclerosperma, A. ligulata et A. salicina se développent très bien dans les zones arides méditerranéennes de Tunisie et d'Israël (Le Houérou et Pontanier, 1987). A. sclerosperma est donc le seul du groupe à être en forme à la fois au Sahel et dans les terres arides du bassin méditerranéen dans l'état actuel des espèces introduites dans les deux écozones. En raison de son port buissonnant, complexe, s’étendant latéralement, A. sclerosperma est particulièrement adapté à des projets de lutte contre l'érosion (Dommergues et al., 1999).

Note : A. ampliceps, A. bivenosa et A. sclerosperma se développent bien au Sahel et Cap-Vert, mais pas A. ligulata et A. salicina (Delwaulle, 1979; Hamel, 1980; Cossalter, 1985, 1986, 1987). 

Il est endémique d'une région du Territoire du Nord et des régions de Kimberley et de Pilbara en Australie-Occidentale où il est présent le long des cours d'eau et dans les plaines inondables, sur les dunes de sable côtières et les marais salants poussant sur des sols sablonneux.

Durée de vie: jusqu'à 50 ans. Il nécessite 200-800 mm et 3-7 mois de saison des pluies. Il peut être trouvé sur les sols sableux ou limoneux alluviaux ou alcalins. Il est très tolérant à la salinité (on l'appelle aussi Acacia salé). L'arbre est sensible au gel.

Usage : bois dur rond, bon combustible, bon fourrage, les graines sont consommées par les humains.

Reproduction : Il se propage par ses semences.

Source : a) http://www.fao.org/ag/AGP/AGPC/doc/Gbase/data/pf000362.htm,  

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Acacia_ampliceps

 

Plantation en Australie.

Source : http ://www.ncbi.nlm.nih.gov/

 

 

12.12              Bauhinia rufescens

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Arbuste de la famille des Fabacées, de 1-3 mètres de haut, mais pouvant atteindre 8 mètres, originaire des régions semi-arides de l'Afrique comme le Sahel, où il est fréquent.

Les rameaux sont disposés dans un même plan, les plus petits sont en forme d’épines. L’écorce est grise, lenticellée. Les feuilles sont petites, fortement bilobées, gris-vert mat, persistantes. Les fleurs sont jaune-verdâtre à blanc rose, de type cinq, groupées en racèmes de 5 cm. Ses gousses sont indéhiscentes, contournées en spirale et brun foncé, presque noires à maturité ; elles contiennent de 4 à 10 graines.

La multiplication par graines après traitement à l'eau bouillante et refroidissement lent donne un taux de germination de 40%.

Sols : peu exigent, sur des sites secs et sablonneux, pierreux, également sur des sols argileux latéritiques, souvent dans des terres en jachère. Elle est rustique et pousse sur tous les types de sol. Espèce recommandée pour la création de haies-vives défensives, fourragères ou ornementales.

Bauhinia fixe l’azote de l’air. C’est un arbuste fourrager important : la valeur fourragère des rameaux feuillés est de 0,12 UF/kg et celle des gousses vertes ou sèches est de 0,94 UF/kg. Les rameaux sont appréciés des ovins, des caprins et des chameaux, les feuilles par les bovins. L’écorce est tanifère. Elle est découpée en bandes pour tresser des cordes.

De nombreux usages en pharmacopée : fébrifuge, diurétique, antientéralgique et autres usages. Le bois est brun clair à grain fin. On l’utilise en charpente, sculpture, artisanat et comme bois de feu. Il est également utilisé comme plante ornementale.

Sources : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Bauhinia_rufescens

b) (CIRAD) http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/42/92/75/PDF/Bauhinia-rufescens.pdf,

c) Bauhinia rufescens (CIRAD), https://agritrop.cirad.fr/518849/1/document_518849.pdf,

d) http://www.fao.org/ag/agp/AGPC/doc/Gbase/data/pf000148.htm  

e) http://ne.chm-cbd.net/biodiversity/la-diversite-biologique-vegetale/les-especes-vegetales-et-leurs-utilites/bauhinia-rufescens

 

 

 

Bois.

 

 

 

 

 

12.13              Arbre pilon ou Casse du Sénégal (Cassia sieberiana)

 

(Famille des Fabacées / Fabaceae).

 

 

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Cassia sieberiana est un arbre caduque, de 10-20 mètres de hauteur, ayant des fleurs jaunes très lumineuses.

On le trouve dans la partie sud du Sahel, au Sénégal, Soudan et Ouganda. On le trouve aussi en Afrique de l'Est.

Dans les régions très sèches, c’est un arbuste. En général, il n’est jamais seul et pousse au sein de groupes d'autres plantes.

Il pousse mieux dans les sols bien drainés et humides avec une pluviométrie annuelle d'environ 500 mm (20 pouces).

L'extrait doux des tiges est utilisé comme nourriture. Des bâtonnets à mâcher peuvent également être fabriqués à partir de la racine. Il a de nombreuses utilisations médicinales. Les racines sont utilisées comme diurétique et vermifuge et pour traiter des maladies telles que l’éléphantiasis, la lèpre, la diarrhée, les hémorroïdes, la dysenterie et les maladies vénériennes. Il peut également être utilisé pour soulager les symptômes, liés au cycle menstruel, et les douleurs. D'autres utilisations incluent le traitement des oreilles avec la racine et les graines. Les graines sont aussi utilisées comme sédatifs. L'écorce de racine est également utilisée en outre pour l'hydropisie, l'enflure et la goutte. Enfin, les feuilles aident à traiter les symptômes de l'arthrite et les rhumatismes. Les gousses font également l’objet d’un commerce local, en particulier comme vermifuge.

Il est principalement multiplié par graines.

Sa racine est très utilisée comme tonique et aphrodisiaque en poudre ou en macération (allégations à vérifier).

Cassia sieberiana est utilisé pour fabriquer des outils, des pilons, mortiers, et également utilisé pour la construction car c'est un bois très dur, résistant aux termites. En outre, il est aussi un arbre d'ornement en raison de ses fleurs aux couleurs vives.

Il est présent dans les savanes arborées ou arbustives où la pluviométrie annuelle est inférieure à 800 mm. Il pousse le plus souvent dans les lieux argileux (°).

Note : Mais selon la base de données PROTA, il préfère un sol sableux et acide (!).Donc donnée à vérifier.

Sources : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Cassia_sieberiana,

b) http://database.prota.org/PROTAhtml/Cassia%20sieberiana_Fr.htm,

(°) c) Selon http://www.seyilaabe-htkm.com/2011/01/la-chronique-du-mardi-au-jardin_11.html 

 

 

 

 

12.14              Mopane ou Mopani (Colophospermum mopane)

 

(Famille des Caesalpiniaceae).

 

 

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Arbre caduque d'Afrique australe, de 4 et 18 m de haut. Sa feuille en forme de papillon et sa gousse fine et fragile sont caractéristiques. Il dégage une forte odeur de térébenthine. Ses graines sont résineuses.

L'arbre existe exclusivement en Afrique. Il pousse dans les régions chaudes et sèches [sans gel] situées de 200 à 1 150 mètres d'altitude des parties les plus septentrionales de l'Afrique australe[79]. Selon leur taille, ils sont regroupés en fruticées ou en forêts, forêts parfois comparées à des cathédrales de mopanes (jusqu’à 30 m).

Il pousse dans les sols alcalins (à haute teneur en chaux (calcaire ?)), peu profonds et mal drainés. Il croît aussi dans les sols alluviaux (formés par les sédiments déposés par les rivières). Il pousse mal en dehors des zones chaudes et arrosées par des pluies estivales. Pluviométrie annuelle moyenne : 200-800 mm. Sa croissance est lente.

La forte densité du bois lourd de mopane le rend résistant aux termites et pour cette raison et pour sa riche couleur rougeâtre, il est depuis longtemps utilisé dans la construction de maisons, palissades, planchers, traverses de chemin de fer ou bois de soutènement de mine. Il est également de plus en plus utilisé dans la fabrication d'instruments de musique, en particulier des instruments à vent (clarinettes …), le Dalbergia melanoxylon (ébène du Mozambique ou grenadille), étant de plus en plus difficile à trouver. Il est assez huileux, sèche très bien avec peu de fentes et donne aux instruments un son chaud et riche.

Il fournit des brindilles à mâcher en guise de brosse à dents. Son écorce est employée pour fabriquer de la ficelle et des produits de tannage. Il a des usages médicinaux (ses feuilles aideraient à la cicatrisation des plaies…). Son écorce est employée pour fabriquer de la ficelle et des produits de tannage. L'arbre est une source importante de nourriture pour le ver mopane (chenille de la pyrale de l'Imbrasia belina). Les chenilles sont riches en protéines et couramment consommées. La vente de vers mopane grillés ou séchés contribue significativement à l'économie rurale. L'arbre agit également comme plante hôte du vers à soie sauvage d'un papillon de nuit (Gonometa rufobrunnea). Les cocons sont récoltés pour donner de la soie sauvage. Le bois est aussi utilisé pour faire du charbon de bois. Son écorce résiste aux feux. Il ne supporte pas le gel.

(Seule espèce du genre Colophospermum, de la famille des Fabaceae). Il peut fournir un fourrage aux bovins.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Mopane

b) http://www.worldagroforestry.org/treedb2/AFTPDFS/Colophospermum_mopane.pdf

c) http://en.wikipedia.org/wiki/Mopane, c) http://www.plantzafrica.com/plantcd/colomopane.htm

 

 

Graine

Colophospermum mopane-Mopane_worm_on_mopane_tree2.jpg

Ver de mopane (Gonimbrasia belina)

 

 

12.15              Karanj ou arbre de pongolote (Millettia pinnata)

 

(Famille des Fabaceae).

 

 

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Arbre à croissance rapide, fixateur d'azote, résidant en zone tropicale ou subtropicale humide (250 à 2500 ml/an) mais résistant à la sécheresse. Il pousse en plein soleil, sur des sols difficiles, même salés.

L'arbre pousse dans la plupart des sols (sablonneux et rocheux, calcaires …), même avec ses racines dans l'eau salée.

Il « s’auto-ensemence » fortement et peut propager ses racines latérales jusqu'à 9m. S'il n'est pas géré avec soin, il peut rapidement devenir une espèce envahissante (c’est le cas en Floride). Ses racines peuvent menacer les fondations de maisons. Cependant, son réseau dense de racines latérales rend cet arbre idéal pour contrôler l’érosion des sols et fixer les dunes de sable. Précipitations annuelles de 500 -2500 mm (20-100 po). Températures : de -3°C à 50°C.

L'Inde encourage actuellement fortement la plantation de cet arbre ainsi que de l'arbuste Jatropha curcas dans les zones impropres aux cultures traditionnelles, ceci dans l'optique de produire de l'huile végétale.

On peut planter 200 arbres par hectare et chaque arbre permet de produire dès la 6 ou 7e année de 25 à 40 kg de fruits dont la teneur en huile est de 30 à 35 %. Une personne peut récolter chaque jour (8 heures de travail) 180 kg de fruit. Les rendements moyens sont de5 tonnes/hectare/an la dixième année. Tandis qu’avec Jatropha curcas avec lequel il faut attendre 3 ans pour obtenir le rendement maximal, avec Millettia pinnata, cette phase de maturation dure 4 à 5 ans. Les tourteaux obtenus après extraction de l'huile sont d'excellents fertilisants. Il est souvent utilisé à des fins d'aménagement paysager comme brise-vent ou arbre d'ombrage, en raison de sa couronne large et dense et de ses fleurs odorantes voyantes. Son bois est utilisé pour faire des poteaux et des manches d'outils. Tandis que l'huile et les résidus de la plante sont toxiques et vont induire des nausées et des vomissements en cas d'ingestion, les fruits, avec les graines (toxiques), et les pousses sont utilisés dans de nombreux remèdes traditionnels. Les jus de la plante, ainsi que l'huile, sont antiseptiques. L’huile faite à partir des graines (en contenant 25-40%), connues sous le nom d’huile de pongamia, est utilisé comme huile de lampe, lubrifiant et pour fabriquer du savon.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Millettia_pinnata

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Millettia_pinnata

c) http://davesgarden.com/guides/pf/go/93109/#b

 

 

Fleurs

Gousses

Graines

 

12.16              Paulownia hybride (Paulownia elongata x fortunei x elongata).

 

Pour mention : Selon cet article, ci-dessous, l’hybride Paulownia elongata x fortunei x elongata serait plus résistant au sel (jusqu’à 6 g / litre), que les espèces classiques de Paulownia (Paulownia tomentosa, Paulownia fargesii etc.) ou les autres hybrides (P. elongata x elongata, P. elongata x kawakarnii). Cette affirmation est encore à vérifier, parce que normalement les Paulownia ne résistent pas au sel, de plus ils consomment beaucoup d’eau. Enfin, elle n’est confirmée que par cet article.

Source : The salinity effect on morphology and pigments content in three paulownia clones grown ex vitro, K. Miladinova, K. Ivanova, T. Georgieva, M. Geneva and Y. Markovska, Bulgarian Journal of Agricultural Science, 19 (2) 2013, 52–56, http://www.agrojournal.org/19/02-12s.pdf

 

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13    Arbustes résistants à la sécheresse et/ou aux sols salins

 

13.1    Jojoba (Simmondsia chinensis)

 

(Famille des Simmondsiaceae).

 

 

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Cette espèce d'arbuste ou de buisson est originaire de l'extrême sud des Etats-Unis (Arizona et Californie) et du nord du Mexique.

Si le jojoba ne dépasse guère 2,5 m à l'état naturel, ses racines sont très longues, jusqu'à 30 m ou plus, ce qui lui permet d'aller chercher l'humidité très loin et très profondément dans le sol. Son feuillage rappelle celui de l'olivier.

Les graines encore appelées « amandes » ou « fèves » sont de la taille d'une olive et on les récolte à l'automne. La production est soumise à l’alternance biennale. On en extrait l'huile de jojoba, une sorte de cire liquide comparable au sébum et qui ne rancit pas.

L'huile de jojoba est utilisée dans l'industrie des cosmétiques pour diluer les huiles essentielles, en remplacement du blanc de baleine. Elle est aussi appréciée comme huile de massage, car elle pénètre facilement la peau et ne laisse pas de sensation de gras, ou encore pour la lubrification des moteurs et l'alimentation des lampes pour l'éclairage. Les graines de jojoba ont un rendement en huile d'environ 50 % de leur poids.

La cire de Jojoba bénéficie d'une grande stabilité et peut donc être conservée durant près de 10 ans. Elle se fige à une température inférieure à 10°C mais elle supporte des températures élevées. Dans les deux cas, sa qualité n'est pas altérée. L'huile de jojoba est un fongicide utilisable contre le mildiou7. Elle est comestible, mais acalorique et non-digestible, ce qui signifie que l'huile passe à travers les intestins sans transformation et qu'elle peut avoir un effet désagréable appelé « stéatorrhée ». Le Jojoba a été étudié en tant que carburant biodiesel bon marché et durable.

Aujourd'hui, les principaux producteurs sont l'Argentine, Israël, les Etats-Unis, l'Australie et le Pérou. La culture de jojoba s'est implantée dans les régions semi-désertique d'Argentine, au nord-est du pays. Récemment, Israël s'est lancé dans la production de jojoba et compte parmi les plus grands producteurs mondiaux. On l'appelle encore « Or du désert » ou « Noix de brebis » car elle pousse dans les lieux arides, en plein soleil. Moyenne de prix : 60 à 120 euros / litre. Le jojoba peut supporter de l’eau d’irrigation légèrement salée.

Sources : a) Jojoba, https://fr.wikipedia.org/wiki/Jojoba

b) Huile de jojoba, https://fr.wikipedia.org/wiki/Huile_de_jojoba

c) Huile de Jojoba - Composition, Utilisation, Bienfaits, https://www.passeportsante.net/huiles-vegetales-g152/Fiche.aspx?doc=huile-jojoba

d) Effect of Seawater Irrigation on Growth and Some Metabolites of Jojoba Plants, Sameera O. Bafeel, Hanaa K. Galal, Alaa Z. Basha, January 2016, https://www.researchgate.net/publication/315831343_Effect_of_Seawater_Irrigation_on_Growth_and_Some_Metabolites_of_Jojoba_Plants

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Graine

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Flacon d'huile de jojoba non raffinée.

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Feuillage et fruits.

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Fleurs.

 

13.2    Arroche halime, pourpier de mer ou arroche marine (Atriplex halimus)

 

(Famille des Amaranthaceae).

 

 

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Originaire d'Afrique et du Sahara au Maroc, c’est un arbuste fourrager, halophyte[80] de 1,5 m à 2 m de haut. Avec son réseau très dense de rameaux dressés à partir du sol, il forme des buissons très touffus, impénétrables. Sa croissance est rapide et il peut s'étendre grâce à ses rejets souterrains.

Car tolérant des conditions sévères de sécheresse (très résistante à la sécheresse et aux embruns) et pouvant grandir dans des sols très alcalins et salins, cette plante est souvent cultivée comme fourrage et utilisée pour valoriser les zones dégradées et marginales. Elle supporte bien la taille. L'arroche marine est souvent plantée pour constituer des haies brise-vent sur le littoral. Les feuilles de l'arroche marine sont consommées crues dans les salades, dans certains pays d'Europe. Dans les zones arides d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, elle constitue un fourrage très apprécié du bétail (notamment pour les dromadaires).

Les extraits des feuilles ont montré des effets hypoglycémiques importantes.

Elle sert à la fixation biologique des dunes mobiles (par exemple, en Tunisie).

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Atriplex_halimus, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Atriplex_halimus

 

 

 

 

13.3    Grande arroche (Atriplex lentiformis)

 

(Famille des Amaranthaceae).

 

 

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Atriplex lentiformis est originaire du Sud-Ouest des États-Unis et le nord du Mexique, où elle pousse dans les habitats salins ou les sols alcalins, comme les marais salants et les lacs asséchés, sur le littoral, et dans les broussailles du désert. Il peut également être trouvée dans les sols annulaires non salins sur les berges et les bois.

Cet arroche est un arbuste, fortement ramifié, atteignant un à trois mètres de hauteur et généralement plus en largeur. Ce "Saltbush" peut atteindre 3,5 mètres (11 pi) de hauteur et de largeur dans les endroits les plus avantageuses, avec la forme d’une grande hémisphère aplatie, avec des hémisphères adjacentes fusionnant en un fourré impénétrable. Sa hauteur maximale est atteinte lorsqu’une source d’eau souterraine fournit une humidité abondante et les conditions de sol salin sont optimales. Il est utilisé dans la restauration d’habitats riverains.

Cependant, les espèces envahissantes _ le Tamaris - Tamarix ramosissima et le virevoltant ou Tumbleweed (de l'anglais, littéralement « l'herbe qui tourne »)  (Lechenaultia divaricata) et l’arroche rosée ou oracle Tumbling - Atriplex rosea _ sont des concurrents problématiques [sérieux], pour cette plante.

Usages : Les Feuilles, jeunes pousses et les graines cuites sont comestibles. Mais la graine est plutôt petite et difficile à utiliser.

Cette plante des prés salés (saltbush), A. lentiformis, et Atriplex canescens sont des plantes alimentaires pour le papillon aux « ailes de suie » (« Sootywing ») Hesperopsis alpheus. La plante supporte mal le gel.

Sources : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Atriplex_lentiformis

b) https://pfaf.org/user/Plant.aspx?LatinName=Atriplex+lentiformi

 

 

 

13.4    Atriplex nummularia

 

(Famille des Amaranthaceae).

 

 

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Cet arbuste vivace, ramifié, à feuilles persistantes d'un vert grisâtre, à croissance lente, atteignant des hauteurs comprises entre 1 et 3 mètres et des diamètres allant jusqu'à trois mètres, est originaire d'Australie, poussant sur tout le continent australien, sauf la Tasmanie, dans les zones méditerranéennes arides et semi-arides (précipitations allant de 250 mm à 600 mm par an). On la trouve ailleurs en Océanie, ainsi que dans l'île de Taiwan. Elle a été introduite dans d'autres régions du globe, pour des usages variés, notamment en Afrique du Sud, depuis le début du XXe siècle, au sud-ouest du désert américain et au nord du Mexique.

Le système racinaire subérifié[81], comporte une racine pivotante très développée, avec des racines latérales horizontales. Les feuilles alternes épaisses, ovales à triangulaires arrondies, sont aromatiques, coriaces, ondulées et, parfois, dentées de terne, mesurant de 2 à 7 centimètres de long et 1 à 4 cm de large. Les fleurs mâles, petites, rondes, de couleur jaune-brun, sont organisées en panicules de 7,5 cm à 10 cm de long. Les fleurs femelles, peu colorées, sont situées à l'aisselle des feuilles ou en inflorescences terminales ramifiées, denses et épaisses.

Ecologie : Cette plante fourragère pousse généralement sur les sols argileux et salins des basses terres, comme les plaines inondables, en dessous de 400 m d'altitude, mais peut aussi se rencontrer dans les sous-bois d'eucalyptus.

En cas d'aridité, elle peut atteindre l'humidité de la nappe souterraine, jusqu'à 10 m de profondeur. Elle a une grande efficacité dans l'utilisation de l'eau. Dans le Karoo, en Afrique du Sud, celle-ci atteint 4 kg de matière sèche par m³ d'eau. Elle résiste très bien aux températures élevées, avec une photosynthèse optimale entre 30 et 35 °C. Elle supporte des températures descendant jusqu'à - 8 à - 12 °C, pendant quelques heures, mais des températures hivernales très basses provoquent la mort de la plante. Elle résiste également bien au feu et supporte la sécheresse ; elle peut survivre avec des précipitations annuelles apportant seulement 50 mm d'eau. Elle a une durée de vie d'environ quinze ans.

Fourrage : Les animaux domestiques, notamment les caprins, mangent l'arroche nummulaire, plante halophyte adaptée aux milieux arides avec des sols salé. Ces arbustes sont utilisés comme fourrage pour les animaux, mais sa consommation peut être limitée par la concentration en sel dans les tissus de la plante. Les animaux ont alors besoin d'une ration quotidienne d'eau plus importante, afin de pouvoir éliminer les ions sodium Na+. La part de l'arroche nummulaire ne doit pas excéder 20 à 30 % du fourrage fourni au bétail. Une plantation d'arroche nummulaire peut alimenter 20 à 25 moutons par hectare durant quatre mois.

Culture/reproduction : La plante peut être monoïque ou dioïque. Les plantes sont multipiées par bouturage ou semis. La température optimale de germination est comprise entre 15 et 20 °C. Le taux de germination est amélioré en frottant les graines sous l'eau courante pendant plusieurs minutes ou en les faisant tremper dans l'eau pendant au moins une heure, afin d'éliminer le sel qu'elles contiennent.

Les graines sont lenticulaires, de 2 mm de diamètre, formées de deux feuillets écailleux parcheminés. Les feuillets contiennent une forte concentration de chlorure de sodium, qui inhibe la germination des graines. Ceux-ci doivent donc être lessivés par suffisamment d'eau, pour que la germination puisse commencer. La pollinisation est effectuée par le vent. La floraison a lieu au printemps, entre avril et juin.

Les boutures sont réalisées à partir de rameaux de 25 cm de long et d'au moins 6 mm de diamètre. On laisse un œil ou une feuille à l'extrémité du rameau. Celui-ci est planté dans une terre sablonneuse et arrosé régulièrement. Le nouveau système racinaire apparaît au bout de six semaines. Le repiquage est possible, après dix semaines, dans un mélange 2/5 terre, 2/5 compost et 1/5 sable.

Les plançons nécessitent un arrosage. Cultivées en pépinières, les plantes sont repiquées en pots, dans lesquels elles demeurent jusqu'à avoir atteint une hauteur suffisante (10 à 15 cm) pour être transplantées sur le terrain, bien drainé et ensoleillé, clos (auxquels les animaux n'ont pas accès), à l'automne ou au début de l'hiver, au début de la saison des pluies.  La plante est prête à être utilisée comme fourrage la seconde ou la troisième année après la plantation en sol, lorsque sa hauteur atteint 1,5 m. La coupe s'effectue à au moins 50 cm du sol. La récolte est parfois donnée aux volailles.

Stabilisation des sols : La plante sert dans le cadre des efforts de lutte contre le déboisement et la désertification (au Chili ...) et pour la stabilisation des dunes de sable (au Botswana ...).

Autres emplois : Utilisée comme combustible, l'arroche nummulaire récupère en trois mois après la coupe. La plante est aussi utilisée comme haie coupe-vent, avec son feuillage ornemental résistant à la taille. Avec ses feuilles facilement visibles la nuit, elle est appropriée aux plantations en bordure de route. Les aborigènes d'Australie consomment ses graines.

Plante envahissante : elle classée plante invasive de catégorie 2,  en Afrique du Sud.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Atriplex_nummularia,

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Atriplex_nummularia

 

Grand arbuste.

Fruits et fleurs

 

Graines

Tige et segment foliaire

 

13.5    Les soudes (genre Salsola sp.)

 

Le genre Salsola regroupe des plantes halophytes, présentes dans les prés salés, sur le littoral sablonneux, de la famille des Amaranthaceae (selon la classification phylogénétique) ou de la famille des Chenopodiaceae (selon la classification classique) (voir ci-après) :

 

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Soude vermiculée

(Salsola vermiculata)

En anglais :

Salicorne de Damas ou Méditerranéenne

Il s'agit d'un arbuste à feuilles persistanteshermaphrodite, jusqu'à 1,5 m de haut, très branchu, très irrégulier en taille, parfois complexe. Le tronc et les branches principales sont très fissurés à écorce grise. Habitat : tous types de terrains ou semi-arides, plus ou moins salés, ou côtiers  intérieurs. Espèces pastorales utilisée pour le rétablissement des parcours en milieu aride.

Sources : a)  http://es.wikipedia.org/wiki/Salsola_vermiculata

Invasive aux USA :

b) http://www.invasive.org/browse/subinfo.cfm?sub=4550,

c) http://www.cdfa.ca.gov/plant/ipc/weedinfo/salsola-vermiculata.htm

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Soude commune

(Salsola soda)

en anglais : Salicorne à feuilles opposée.

C'est une plante annuelle succulente pouvant mesurer 70 cm de haut originaire du bassin méditerranéen, qui peut être irriguée avec de l’eau salée ou non salée. On en trouve sur le littoral Atlantique de la France et du Portugal et sur la côte de lamer Noire. Il s'est naturalisé le long de la côte Pacifique de l'Amérique du Nord, et l'on se préoccupe de son caractère invasif en Californie dans les marais salants. Il est également naturalisé en Amérique du Sud.

Son goût est herbacé et légèrement salé avec une texture croquante agréable. La plante est le plus souvent cuite et consommée comme légume-feuille. Salsola Soda a été étudié comme une « plante de compagnonnage désalinisatrice » pour les cultures des tomates et poivrons quand ils sont cultivés en sols salins.

Salsola extrait assez de sodium du sol, améliorant la croissance de la plante cultivée. Un meilleur rendement des cultures en résulte malgré la concurrence des deux plantes pour le reste des minéraux du sol.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Soude_commune,

b) https://en.wikipedia.org/wiki/Salsola_soda

Soude maritime, Suéda maritime (Suaeda maritima)

Petite plante comestible de Méditerranée, Atlantique et Manche. Elle vit uniquement sur des sols salés du littoral. Elle est parfois consommée sous forme de condiment en salade. Historiquement, de ses cendres était autrefois extraite de la soude utilisée artisanalement dans la fabrication du verre ou de la lessive

 

13.6    Nitres, genre Nitraria sp.

 

Nitraria est un genre comprenant neufs plantes à fleurs (en général des arbustes), de la famille des Nitrariaceae, toutes résistantes à la sècheresse et au sel.

 

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Nitre du bush

Nitraria billardierei

Plante vivace arbustive tolérant le sel. On le trouve souvent dans les zones salines, argileuses, ou des zones qui ont été surexploités. Les fruits sont comestibles, dit le goût des raisins salées, et ont été mangés par les Australiens autochtonesLes fruits peuvent aussi être transformé en confiture ou séché et stocké. C'est un arbuste large et bas, jusqu'à 2 mètres (7 pi) de hauteur et 4 m de large. En Australie, sa propagation et sa germination sont facilitées, grâce à la consommation de fruits par les émeus.

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Nitraria retusa

 Arbuste ou un buisson tolérant le sel. La plante pousse à 2.5m de haut, mais il est généralement inférieur à 1 m de hauteur. Il a de minuscules fleurs parfumées, blanc à vert, et un petit fruit rouge comestible. La plante est originaire des régions désertiques du nord de l'Afrique (Tunisie …), où elle pousse dans la succession primaire sur des dunes de sable arides. Il est lié aux sols gypseux ou salés. Cette espèce indique également une nappe phréatique peu profonde. Son enracinement est puissant et pivotant, mais sa croissance assez lente. Elle est utilisée pour la fixation biologique des dunes littorales et la régénération des pâturages salés.

Nitraria tangutorum

Nitraria tangutorum Bobr. appartient à la famille Zygophyllaceae. Son aire de distribution se situe principalement dans la région du Xinjiang du Nord, en Chine. Il est aussi appelé "cerise du Désert ".  La consommation de ses fruits nourrit l'estomac, la rate et les poumons. En médecine chinoise, il est utilisé pour aider à la digestion, apaiser les nerfs, la lactation, prévenir la neurasthénie, et favoriser la circulation sanguine. Il contient une grande variété de nutriments, y compris de la vitamine C, des polysaccharides, des acides gras insaturés, des protéines, des acides aminés.

Cette halophyte typique du désert joue un rôle écologique important en raison de sa meilleure tolérance aux graves sécheresses et à des fortes salinités (Source :  Halophytes database, http://www.sussex.ac.uk/affiliates/halophytes/index.php ).

 

13.7    Nitraria retusa

 

(Famille des Nitrariaceae).

 

 

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Noms communs : Hassaniya: aguerzim; pulaar: guiyel goti; anglais: salt tree.

Famille : Nitrariacées/Nitrariaceae (Zygophyllaceae).

Caractéristiques : Buisson épineux de 1,5 m de hauteur (parfois 2,5 m de haut), vert toute l’année, aux feuilles grasses à peu près triangulaires, alternes et diversement colorées (vertes, jaunes ou rouges). Il produit des petites fleurs blanches/vertes/jaunâtres et des petits fruits comestibles rouges. Il accumule souvent le sable sous forme de nabkhas ou nebkas[82] parfois importantes. Il est tolérant au sel et résistant à la sécheresse et est lié aux sols gypseux ou salés. Cette espèce indique également une nappe phréatique peu profonde. Son enracinement est puissant et pivotant, mais sa croissance assez lente.

Distribution / Ecologie : La plante est originaire des zones désertiques d'Afrique du Nord et de l'Est, de la péninsule arabique et du Moyen-Orient, où elle pousse en succession primaire, sur des dunes de sable stériles, et dans des zones à haute salinité telles que les marais salants, les zones salines semi-arides des déserts.

Selon une autre source, concernant l’Afrique de l’Ouest : D’origine méditerranéenne, Nitraria retusa est limitée en Mauritanie au littoral dans la zone de salure des nappes phréatiques. Elle est très prospère du Cap Blanc au bas-delta du Sénégal. Elle est aussi présente dans la wilaya du Zemmour.

Il peut s'associer au jonc marin (Juncus rigidus), aux Phragmites sp., à l’herbe à sel (Sporobolus spicatus), au Zygophyllum album et/ou au Tamaris du Nil (Tamarix nilotica).

Multiplication : Elle se fait par graines, en pépinière ou en milieu naturel. La capacité de germination est bonne.

Utilisations : Cette espèce est très appréciée par les dromadaires. Ses fruits, aqueux et légèrement sucrés, sont comestibles. Elle est utilisée pour la fixation biologique des dunes littorales, la stabilisation des sols meubles et la régénération des pâturages salés. Le bois est utilisé comme combustible et les fruits sont parfois utilisés pour faire une boisson enivrante. N. retusa est l'une des nombreuses plantes tolérantes au sel étudiées en tant que cultures fourragères potentielles pour le bétail.

Sources : a) https://en.wikipedia.org/wiki/Nitraria_retusa  

b) Quelques espèces ligneuses et herbacées utilisées pour la fixation des dunes, page 56, http://www.fao.org/docrep/012/i1488f/i1488f10.pdf

 

 

 

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13.8    Saxaoul ou saxaul (Haloxylon ammodendron)

 

(Famille des Chenopodiaceae, en classification classique. Famille des Amaranthaceae en classification phylogénétique).

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C’est un arbuste dicotylédone, sempervirent d'environ 2 m de haut qui peut atteindre 9 m de haut, aux feuilles squamiformes, réduites à des épines vertes, endémique de l'Asie centrale.

Les fleurs sont bisexuées ou mâles, très petites, aussi longues ou plus courtes que les bractéoles. La période de floraison est de mars à avril (autre source : l'éclosion des fleurs, petites et jaunes se fait entre avril et juin). Les inflorescences sont constituées de courtes pousses latérales portées sur les tiges de l'année précédente. Dans le fruit, les segments du périanthe développent des ailes étalées brun pâle ou blanches. Le diamètre du fruit ailé est d'environ 8 mm. La graine a un diamètre de 1,5 mm. La période de fructification est d'octobre à novembre (Autre source : Les fruits, des utricules vert foncé, apparaissent en septembre et contiennent des graines noires).

Il joue un rôle primordial dans la prévention de la dégradation et de l’érosion des dunes de sable, grâce à ses racines qui s’enfoncent très profondément dans le sol. De plus, les forêts de saxaoul diminuent l’intensité et le danger lié aux tempêtes de sable. Il constitue également la ressource essentielle en bois de chauffage et de construction pour les abris permanents ou temporaires. De plus, il est indispensable à la présence de troupeaux d'animaux dans le désert.

On le trouve dans les déserts arides et salés de l'Asie centrale, particulièrement dans la région du Turkestan et à l'est de la Mer Caspienne, mais également dans le désert de Gobi et dans les déserts iraniens. Il est le plus souvent regroupé en "forêts".

Il possède des racines profondes et succulentes lui permettant de prospérer dans des environnements arides, salins ou sablonneux. Sa densité de son bois très dur est telle qu'il coule. Son écorce épaisse gris clair contient de l’eau.

Deux autres espèces proches du genre HaloxylonHaloxylon aphyllum ou Saxaoul noir et Haloxylon persicum ou Saxaoul blanc, existent.

Menaces sur l’espèce : La pression humaine, l’utilisant comme bois de feu ou carburant (lors de la crise de l’énergie de l’Asie centrale de 2008), l’a conduit à être inscrit comme en danger d'extinction. Le saxaul est planté sur une grande échelle dans le boisement des zones arides en Chine. L’Ouzbékistan a planté 27 000 hectares de saxaoul.

 Il peut être attaqué par Turcmenigena varentzovi. Le saxaoul est atteint d'une maladie fongique due à Erysiphe saxaouli : les arbres semblent recouverts d'une couche de cendre.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Haloxylon_ammodendron, b) Farangis Najibullah (January 13, 2008). "Tajikistan: Energy shortages, extreme cold create crisis situation“, http://www.eurasianet.org/departments/insight/articles/pp011308.shtml,

c) http://en.wikipedia.org/wiki/Haloxylon_ammodendron, d) https://fr.wikipedia.org/wiki/Haloxylon_ammodendron, d) http://en.wikipedia.org/wiki/Haloxylon_persicum    

 

 

 

Jeunes plantations de saxaoul (avril 2012) sur l’ancien fond de la mer d’Aral – au sud de la Grande mer d’Aral en Ouzbékistan.

Feu de bois de saxaoul.

 

13.9    Taupata ou buisson miroir (Coprosma repens)

 

(Famille des Rubiaceae).

 

 

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C’est un arbuste ou petit arbre, de 2 à 3 m de haut, natif de Nouvelle-Zélande. Dans les zones abritées, il peut atteindre jusqu’à 8 mètres de haut. Ses feuilles épaisses et très brillantes varient considérablement en taille, en fonction lors de l'exposition aux éléments. Ses feuilles brillantes l’aide à survivre à proximité des zones côtières. Elle pousse dans les régions tempérées et résiste au vent, feu, embrun et sécheresse. Elle retarde le feu. La plante sert souvent à faire des haies.

Cette plante est adaptée aux côtes, marais et sous-bois. Elle est une plante refuge. Dioïque, elle nécessite 5% de plants mâles. Elle se bouture facilement. Les moutons, chevaux et vaches raffolent de son feuillage, qui est aussi un bon engrais. Cet arbre se taille bien au sécateur.

Les plantes femelles produisent drupes ovoïdes rouge-orange, comestibles (sucrées, avec un léger arrière-goût amer), d’environ 8 mm de diamètre et 10 mm de longueur. Ses fruits et graines sont excellents pour les volailles.

Dans le sud de l’Australie et en Tasmanie, elle est considérée comme une mauvaise herbe.

Sources : a) http://en.wikipedia.org/wiki/Coprosma_repens, b) Introduction à la permaculture, Bill Mollison, Ed. Passerelle Eco, 2012, pages 179 et 211, c) http://www.kahikateafarm.co.nz/fruit-and-nuts/item/341-taupata.html   

 

Feuilles

Feuilles

Fleur femelle

Fleur femelle

Fruits.

 

13.10              Eleagnus sp.

 

(Famille des Elaeagnaceae).

 

 

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Diverses variétés d'Eleagnus à feuillage caduc ou persistant sont utilisées comme haies en bord de mer. Ils résistent aux embruns et aux sols salés. Le plus courant est l'Eleagnus ebbingei, petit arbuste (2,5 mètres de haut) à feuillage persistant. L'olivier de Bohème (Elaeagnus angustifoli), un peu plus grand (4-6 mètres) fait partie de la même famille. Ses nodules racinaires fixent l’azote de l'air. Ils lui permettent de grandir sur des supports minéraux nus. Ses fleurs parfumées sont mellifères. Le fruit est comestible et sucré, mais avec une texture farineuse. Elle présente une bonne résistance au froid, supportant des températures minimales jusqu'à près de -40 °C, mais craint les gelées printanières tardives. C’est plutôt une plante héliophile, n'aimant guère l'ombrage. Elle pousse à des altitudes généralement inférieures à 2 000 m. On la trouve souvent près de l'eau : côtes maritimes, rives de lacs et rivières, bordures de fossés, marais, plaines inondables, mais aussi dans le lit de rivières asséchées. L'espèce est invasive, car fructifère (un individu peut produire de nombreux fruits) et la durée de vie des individus est longue.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Elaeagnus_angustifolia

 

Elaeagnus angustifoli

 

Détail des fleurs

Fruits mûrs (Elaeagnus angustifoli)

Coupe montrant l'akène englobé dans l'hypanthe charnu (Elaeagnus angustifoli).

Écorce d'un vieux tronc.

© Gerbaud.

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Eleagnus ebbingei. Photo prise dans le parc du Fogeo sur la presqu'île du Rhuys (Commune d’Arzon, Morbihan, France). Source : http://fogeo.free.fr/flore/arbustes_halophiles.pdf

 

13.11              Lyciets (Lycium sp.)

 

(Famille des Solanaceae)

 

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Le lyciet commun ou lyciet de Barbarie (Lycium barbarum) est un arbuste largement répandu de l'Europe méridionale à l'Asie. Le Lycium chinense ou lyciet de Chine, est un arbrisseau de 1 à 2 mètres de haut, touffu, à rameaux flexibles, tombants, légèrement anguleux et peu épineux (avec des épines de 0,5 à 2 cm), répandu du pourtour de la Méditerranée à l'Asie orientale. Le goji ou baie de goji est le nom commercial de la baie du lyciet commun (Lycium barbarum) et du lyciet de Chine (Lycium chinense). Les lyciets sont cultivés surtout en altitude, du nord-ouest de la Chine (dans la région autonome Hui du Ningxia) à la Mongolie. Le lyciet commun, le lyciet d'Europe et le lyciet de Chine sont les trois espèces de lyciet poussant naturellement en France. En début d'été, il se pare de petites fleurs violettes et blanches en étoile, remplacées vers le mois de septembre par les baies rouges. Lycium barbarum est peu exigeant. Il pousse dans n'importe quelle terre de jardin enrichie d'un peu de terreau, de préférence pour les sols alcalins (basique ; pH >7), plutôt riches en minéraux. En hiver, pas d'arrosage en extérieur. En été, le Goji appréciera un sol relativement frais, qu’il faut arroser régulièrement. Il résiste à -20°C. Il préfère une exposition soleil / mi-ombre. Ses baies, semblables à de petites cerises allongées, légèrement sucrées et de faible acidité, sont commercialisées principalement sous forme de jus, généralement pasteurisés et souvent mélangés avec d'autres jus de fruits, ou de fruits déshydratés ou encore réduits en poudre. Les feuilles fraiches, riches en vitamines C et E, peuvent être consommées comme légumes. Semis : Semez les graines dans un terreau bien fin, sous une mini-serre à une température comprise entre 20 et 25°C. La germination interviendra sous 4 à 6 semaines.

Controverses : ce fruit ne contiendrait pas plus de vitamines que l'orange ou la pomme, et moins que les baies d'argousier.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Baie_de_goji, b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lycium_chinense,  

c) https://fr.wikipedia.org/wiki/Lycium_barbarum

 

 

 

Baies sèchées.

 

13.12              Neverdier, moringa ou ben ailé (Moringa oleifera)

 

C’est l'espèce la plus cultivée du genre Moringa de la famille monotypique des Moringaceae.

Originaire d'Inde et du Sri Lanka, elle est maintenant acclimatée dans presque toutes les régions tropicales : ce petit arbre mellifère à croissance rapide, résistant à la sécheresse, peut mesurer jusqu'à 10 mètres. Ses jeunes gousses et les feuilles sont utilisées comme légumes. Les bourgeons axillaires sur la tige verte apparaissent à partir de la mi-mai, moment de reprise de la croissance végétale. Les graines sont aussi utilisées comme amuse-gueules, pour purifier l'eau (floculation), comme détergent, ou comme plante médicinale.

Description : Plante succulente xérophyte à caudexMoringa oleifera est un petit arbre à croissance rapide, à feuillage caduc, qui peut atteindre une hauteur de 10−12 mètres pour un diamètre du tronc de 45 centimètres,  à tronc résineux et écorce vert pâle, à cime légère. L'écorce de couleur gris blanchâtre est entourée par une épaisse couche de liège. Ses feuilles d'apparence plumeuse sont tripennées. Les fleurs odorantes et bisexuées comptent 5 sépales et 5 pétales de tailles inégales, blanc jaunâtre. La floraison peut se produire dès les six premiers mois suivant la plantation. Selon les conditions saisonnières de températures et de pluviométrie, la floraison peut se produire deux fois par an, voire toute l'année. Le fruit est une longue capsule pendante, trigone, marron, à section anguleuse, formée de 3 valves, contenant jusqu’à une trentaine de graines huileuses garnies de 3 ailes. Les graines globuleuses, portant trois ailes blanchâtres papyracées, sont disséminées par le vent et l'eau. En culture, il est souvent émondé de 1 à 2 mètres chaque année, ce qui permet de garder les capsules et les feuilles à portée de bras sur les rejets.

Utilisations : De nombreuses parties du moringa sont comestibles, avec des utilisations régionales très diverses :

·         Capsules (fruits) immatures

·         Feuilles

·         Graines mûres

·         Huile extraite des graines

·         Fleurs

·         Racines

Gousses vendues sur un marché.

Le moringa a nombreuses applications en cuisine du fait de sa répartition mondiale. Il peut être consommé cru, sans préparation, mais est souvent employé dans une variété de plats. Ses feuilles sont la partie la plus nutritive de la plante. Des analyses nutritionnelles ont montré qu'elles sont plus riches en vitamines et protéines que la plupart des légumes. Caractère invasif possible : Cette espèce se comporte comme une plante envahissante à Cuba.

Lutte contre la malnutrition : Beaucoup de programmes humanitaires utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et ses maladies associées (cécité, etc.) [comme avec la spiruline]. Il est particulièrement utile pour lutter contre la malnutrition chez les nourrissons et les mères allaitantes. Le moringa pouvant pousser en zone aride ou semi-aride, il peut donc y constituer une source d'aliments nutritifs et variés tout au long de l'année.

Sources : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Moringa_oleifera, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Moringa_oleifera

 

Fleurs et feuilles.

Fleurs.

Les gousses de Moringa oleifera à PanchkhalNépal.

Arbres et gousses

Feuillage.

Branche avec des fleurs et des feuilles au Bengale occidental.

Moringa séché avec gousses et graines au sol à Hawaï.

Capsule.

Le moringa développe un caudex sur sa racine pivot.

 

14    Plantes tropicale poussant dans l’eau salée

 

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Cocotier

 

Cachiman-cochon, Mamain ou Mammier (ou Kachiman kochon) (Annona glabra)

 

14.1    Badamier (Terminalia catappa)

 

(Famille des Combretaceae)

 

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Le badamier (Terminalia catappa) est un arbre fruitier. Il peut atteindre une vingtaine de mètres de hauteur. Originaire de Nouvelle-Guinée, il s'est naturalisé dans de nombreuses régions tropicales. Son fruit est appelé « myrobalan » ou « badame ». C'est un arbre1 de 9 à 25 m de haut, aux branches horizontales verticillées, lui donnant une ramification à étages typique. On trouve cette espèce dans les arrière-plages sableuses.  L'activité hépatoprotectrice de ses feuilles (protectrice du foie) est confirmée. Le fruit contient un seul noyau, très dur, renfermant une amande comestible, au goût délicat. Les badames se mangent généralement crues. Elles se consomment au pied de l'arbre, après avoir cassé la coque entre deux pierres. Elles se vendent aussi sèches, sur les marchés urbains. Le bois sert à fabriquer des pirogues ou à sculpter des objets artisanaux. C'est un bon combustible et un bon bois de charpente. L'écorce est très souvent utilisée dans le traitement de la toux (extrait de jus) ou des infections urinaires (décoction). Ses feuilles sont utilisées en aquariophilie, pour la prévention de diverses pathologie des poissons (phytothérapie). Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Badamier

 

Source:  www.eattheweeds.com

Source : Wikipedia

Source : Wikipedia

Fruits[83].

Source : Wikipedia

 

14.2    Mancenillier ou arbre de la Mort (Hippomane mancinella)

 

(Famille des Euphorbiaceae)

 

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Parfois surnommé « pomme de plage » ou « poison goyave », cet arbre très toxique, de 5 à 10 m de haut (jusqu'à 25 m en situation abritée), possède le port d'un poirier, aux feuilles luisantes, ovales à elliptiques, de 3 à 20 cm de long, et une écorce grise assez lisse. Le fruit est une drupe de 3 cm de diamètre ressemblant à une petite pomme verte. Ce fruit très toxique exhale pourtant une odeur agréable de citron et pomme reinette. C'est un arbre monoïque, portant sur un épi (de 4-15 cm) à la fois des fleurs mâles vers l'apex en groupe de 3-5 et des fleurs femelles globuleuses dans les aisselles des bractées inférieures. La floraison a lieu en février-mars puis en août-novembre. Le mancenillier pousse sur le littoral sableux, généralement à proximité des plages et est présent dans toutes régions sèches et chaudes d'Amérique tropicale (sud de l’Amérique du Nord, Amérique centrale, nord de l’Amérique du Sud et des Caraïbes).

Rôle écologique : Bien que très toxiques, ces arbres jouent un rôle précieux dans les écosystèmes locaux : le mancenillier se développe dans des bosquets denses et constitue un excellent coupe-vent naturel, ses racines stabilisent le sable et permettent de prévenir l’érosion côtière. Confusion possible avec le catalpa, aux fruits rugueux et feuilles moins brillantes.

Les charpentiers de ces régions utilisent le bois du mancenillier pour créer des meubles depuis des siècles, après avoir soigneusement coupé et séché le bois au soleil, afin de neutraliser la sève toxique.

Toxicité : Toutes les parties du mancenillier sont extrêmement toxiques (Florida Institute of Food and Agricultural Sciences – IFAS). Son latex blanc déclenche par simple contact avec la peau (ou les muqueuses), une réaction inflammatoire intense. Le fruit provoque des brûlures intenses, un gonflement des lèvres ainsi que la tuméfaction de la langue (qui se couvre alors de cloques). L’intoxication due à ce fruit s’accompagne d’une chute de la tension artérielle et d’un choc général. Les conséquences peuvent être fatales. Même le bois est toxique et les bûcherons qui abattent l’arbre ainsi que les menuisiers qui le travaillent, doivent prendre de grandes précautions. Dans certaines régions, ces arbres sont marqués par une croix (ou un cercle) rouge.

Source : a) https://fr.wikipedia.org/wiki/Hippomane_mancinella, b) https://en.wikipedia.org/wiki/Manchineel

 

 

 

14.3    Cocotier (Cocos nucifera)

 

(Tribu des Cocoeae)

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Palmier monoïque de la tribu des Cocoeae, présent dans toute la zone intertropicale humide. Surtout cultivé le long des côtes, il n'y reste pas confiné. En Inde, il est planté jusqu'à mille mètres d'altitude. La longévité de la plante dépasse un siècle.

La dissémination du cocotier est due à la flottaison des fruits au gré des courants marins et, beaucoup plus tardivement, aux voyages et migrations humaines. Il produit des inflorescences avec des fleurs femelles et des fleurs mâles. Il peut donc se féconder lui-même ; la plupart des cocotiers nains se reproduisent d’ailleurs de cette façon.

La pulpe séchée, se composant à 60-70 % de lipides, est appelée coprah. Celui-ci sert à la fabrication d'huile utilisée dans la confection de margarine, de savon et de monoï. Les noix de coco immatures contiennent un liquide sucré, l'eau de coco, qui est une boisson rafraîchissante. La pulpe de la noix de coco comestible est râpée puis pressée pour en extraire le lait de coco.

La fibre de coco entourant la coque de la noix de coco, est utilisé pour faire des brosses, paillassons, matelas et des cordes.

Certains cultivars comme Grand Panama, Nain Brun Nouvelle Guinée et son hybride, avec le Grand Rotuma, sont plus résistants à la sècheresse.

Le cocotier est très tolérant au sel et aux embruns.

Sources : a) http://fr.wikipedia.org/wiki/Cocos_nucifera, b) http://en.wikipedia.org/wiki/Coconut 

c) http://publications.cirad.fr/une_notice.php?dk=537539

 

Plantation en Inde.

 

 

Beurre de coco.

 

Diversité des fruits du cocotier dans la collection internationale de Côte d'Ivoire.

Les deux modes d'autofécondation possibles chez le cocotier.

 

14.4    Raisinier bord de mer (Coccoloba uvifera)

 

(Genre Coccoloba. Famille des Polygonaceae)

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Le Raisinier bord de mer est une plante arbustive. Elle doit son nom de Raisinier bord de mer à ses fructifications ressemblant superficiellement à des grappes de raisins.  Arbre petit ou moyen de 3 à 8 m parfois rabougri sous l'action du vent. On le retrouve sur les plages de certaines zones tropicales. Ses fruits sont très appréciés des enfants. Branches tortueuses. Ecorce gris-clair ou blanchâtre se détache par plaques. Ses feuilles simples et alterne. Elles sont arrondies et larges. Fruits en grappe. Verts au début, deviennent rouges violacés en mûrissant. Fruits comestibles du mois d'août à novembre.

Le raisinier est un arbuste ou petit arbre poussant sur les plages en bordure de rivage, à côté des cocotiers au niveau des tropiques en Amérique et dans les Caraïbes. Il peut atteindre une hauteur de 8 mètres. Il est extrêmement résistant au sel et aux embruns, mais ne tolère pas le gel. Dans les Îles du Nord de la Caraïbe, les fruits du raisinier entrent dans la composition de certains rhums arrangés et nombreux sont les insulaires qui les grignotent lorsqu'ils sont bien mûrs. On peut également en faire une confiture.

Sources : a) http://www.ac-guadeloupe.fr/Cati971/Prem_Degre/preste/activite_classe_fichiers/lesite/vegetation1.html

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Coccoloba_uvifera

 

Wikipedia FR.

[84]

[85]

 

Sources : TopTropicals.com

 

 

14.5    Cachiman-cochon, Mamain ou Mammier (Annona glabra)

 

(Famille des Annonaceae)

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En Anglais, pond apple, alligator apple (parce que les alligators mangent ses fruits), swamp apple, corkwood, bobwood, ou monkey apple. C’est un petit arbre, de 3 à 5 m (exceptionnellement de 6-7 m), souvent à contreforts à la base. Il se rencontre dans les Petites Antilles (Martinique, Guadeloupe), les Grandes Antilles, dans les zones côtières du Mexique au Sud du Brésil et en Afrique occidentale. C’est un arbuste des lieux marécageux (arrière-mangrove, forêts à Pterocarpus) ou sableux humides. Il est tolérant à l' eau salée, mais ne peut pas se développer dans un sol sec. La pulpe du fruit à maturité est jaune à orangé. Le fruit est comestible pour l' homme et son goût rappelle le melon.

Il peut être transformé en confiture et il est un ingrédient populaire de nouvelles boissons aux fruits aux Maldives. La pulpe orange, aromatique et agréable au goût, est très appréciées des crabes et sert d’appâts pour la pêche.

Une étude réalisée en 2008 dans la revue, Anticancer Research, suggère que les extraits alcooliques de ses graines contiennent des composés anticancéreux qui pourraient être utilisées pharmaceutiquement. Les feuilles du cachiman-cochon sont réputées calmer les diarrhées. Il est une espèce envahissante dans le nord du Queensland en Australie et au Sri Lanka , où il pousse dans les estuaires et étouffent les zones marécageuses des mangroves.

Sources : a) https://en.wikipedia.org/wiki/Annona_glabra, b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Annona_glabra

 

 

 

 

 

14.6    Nypa buissonnant ou arbustif (Nypa fruticans)

 

(Famille des Annonaceae)

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Le palmier Nypa pousse dans la vase ou la boue, où le courant de la marée lui apporte les nutriments nécessaires à sa croissance. Le palmier peut se disséminer aussi loin que le courant parvient à déposer les graines. Haut de 8-9 m, il est courant sur les côtes et les rivières de l’océan Indien et de l’océan Pacifique du Bangladesh. Zone tropicale humide. Zone 12.

Usages : Les feuilles longues du palmier Nypa sont utilisées par les populations comme chaume pour recouvrir les maisons, ou comme matériel pour la construction des habitations. Les feuilles sont également utilisées pour la production de biens artisanaux comme les paniers. L'inflorescence sert, avant sa floraison, à récolter une douce sève comestible grâce à laquelle on produit une boisson alcoolisée. Les jeunes plants sont également comestibles et les pétales des fleurs peuvent être infusées pour donner une tisane aromatique. Attap chee est le nom malaisien pour les fruits immatures qui sont des boules douces, translucides et gélatineuses utilisées comme ingrédient dans les desserts. Sur certaines îles, on donne le palmier Nypa à manger aux cochons durant la saison sèche. Emplacement : soleil, mi-ombre avec les pieds dans l'eau. Il peut devenir envahissant, colonisant les espaces.

Fruit : grosse noix hérissée à l'écorce externe dure à l'endosperme blanc comestible avec un noyau central.

Sol : marais tourbeux d'eau saumâtre ou d'eau douce. Multiplication : attention uniquement par semis à chaud de graines très fraîches, car le pouvoir germinatif est vraiment de très courte durée entre 2 et 4 semaines surtout si le stockage n'a pas été fait dans les règles pour éviter le dessèchement.

Sources : a) http://nature.jardin.free.fr/1105/nypa_fruticans.html, b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Nypa

c) https://en.wikipedia.org/wiki/Nypa_fruticans, d) http://www.stuartxchange.org/Nipa.html

 

 

14.7    Mangle médaille, sang-dragon, mangle-rivière (Pterocarpus officinalis)

 

(Tribu des Fabaceae)

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Arbre pouvant atteindre 30 m de haut et possédant de larges contreforts s'élevant parfois à 5 m sur le tronc. Adulte, il peut avoir une base de 5 ou 6 m de largeur. Le système racinaire est toujours superficiel et limité dans son extension horizontale aux buttes générées par l'accumulation de litière au pied des grands arbres. Les feuilles sont alternes, composées de 5 à 9 folioles elliptique, luisantes, de 5 à 17 cm de longueur sur 5-6 cm de large. Les fleurs sont petites (10 à 15 mm) jaunâtres marbrées de brun-rouge, regroupées en panicules lâches de 5 à 20 cm de long. Le calice de 5 mm est à 5 dents courtes. Une corolle de 1,25 cm de long, qui entoure 10 étamines, unies en un tube. Le fruit est une gousse suborbiculaire, plate et indéhiscente, semblable à une médaille (d'où son nom de mangle-médaille en Guadeloupe). Elle est uniséminée, brièvement pédonculée, ailée d'un côté, et d'un diamètre de 3 à 5 cm.

Le bois sec, couleur crème, tendre, léger, se scie et se travaille facilement, mais ne résiste pas aux xylophages et champignons. On le trouve dans les forêts marécageuses littorales tropicales. Cette espèce se développe dans les milieux faiblement salé, jusqu'à 12 g/l de sel.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pterocarpus_officinalis

 

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Contreforts de Pterocarpus officinalis

 

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Feuille pennée

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Pterocarpus officinalis dans la forêt marécageuse du littoral (Guadeloupe).

 

   bois

 

Fruits (gousses en forme de médaille)

Fleurs

 

15    Palétuviers

 

Plantes ne résistant pas normalement à la sècheresse, mais poussant dans l’eau salée et/ou l’eau de mer.

 

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L'épave érodée d'un navire à vapeur, du XIXème siècle, en provenance d'Ecosse a trouvé son lieu de repos au large de l'île Magnétique, dans le nord de l'Australie. La nature reprend ses droits.

 

 

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Mangrove.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avicennia marina (Schatz 2001)

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Espèces de la mangrove

Matériel de plantation

Usage pour Plantation

Famille botanique

Avicennia marina (Forsk.) Vierh.

Fruits

Dans les zones dégradées

Avicenniaceae

Avicennia  officinalis L.

Fruits

Dans les zones dégradées

Avicenniaceae

Excoecaria agallocha L.

Jeunes plants

Dans les zones dégradées

Euphorbiaceae

Aegiceras comiculatum (L.) Blanto

Propagules

Dans les zones dégradées

Primulaceae

Bruguiera gymnorrhiza (L.) Savigny

Propagules

Pour la diversité génétique

Rhizophoraceae

Rhizophora apiculata BI.

Propagules

Pour la diversité génétique

Rhizophoraceae

Rhizophora mucronata Lamk.

Propagules

Pour la diversité génétique

Rhizophoraceae

Ceriops tagal

Propagules

 

Rhizophoraceae

Sonneratia apetala Buch.-Ham.

Graines

Pour la diversité génétique

Sonneratiaceae

Sonneratia alba

Graines

 

Sonneratiaceae

Xylocarpus moluccensis (Lamk.) M.Roem.

Graines

Pour la diversité génétique

Meliaceae

Xylocarpus granatum

Graines

 

Meliaceae

Lumnitzera racemosa

 

 

Combretaceae

Heritiera littoralis

 

 

Sterculiaceae

Pemphis acidula

 

 

Lythraceae

Barringtonia asiatica

 

 

Lecythidaceae

Source : Détails sur les espèces de palétuviers et le matériel de plantation. Source : http://www.drcsc.org/VET/library/Nursery/Mangrove_Nursery_manual_HR.pdf

 

Espèce

Nature du substrat

Durée d’immersion

Taux de salinité requis

Localisation

Station préférentielle pour la régénération

Morphologie des individus adultes

Sonneratia alba

(Sonneratiaceae)

Sablo-vaseux sur les fronts

Longue à permanente

Moyenne (13,92 à 35,190g/l)

Zones externes (front de la mer)

Sédiments nouvellement formés

3 à 12 m de haut,15 à 25cm de diamètre, à pneumatophores

Xylocarpusgranatum

(Meliaceae)

Sablo-vaseux

Occasionnelle

Faible

(10 à 20g/l)

Zones intermédiaires

Sur les bancs externes peu salés

Grands arbres, 10à 12m de haut, de gros diamètre

(60cm),

Rhizophora mucronata

(Rhizophoraceae)

Vaseux riche en substance colloïdale

Régulière et quotidienne

Forte (7,753 à 42,410g/l)

Zones externes (bord des chenaux) et zones intermédiaires

Vase inondée périodiquement

7 à 12m de haut,10 à 15cm de diamètre, port droit et à racine échasse

Ceriops tagal

(Rhizophoraceae)

Sablo-vaseux à sableux

Courte mais régulière (résistante à une Exondation prolongée)

Forte

(15 à 45g/l)

Zones internes et Intermédiaires

Bien éclairée

2 à 4m de haut, de petit diamètre (<10cm), port plus moins droit et à contrefort

Bruguiera gymnorhiza

(Rhizophoraceae)

Sablo-vaseux à compact

Courte mais régulière

Forte

(15 à 45g/l)

Zones externes (bord des chenaux) et zones intermédiaires

Vase peu salée périodiquement inondée

10 à 14m de haut,10 à 15cm de diamètre, à contrefort

Avicennia marina

(Avicenniaceae)

Sablo-vaseux

Immersion quotidienne à occasionnelle

(Espèce ubiquiste)

Forte

(15 à 45g/l)

Zones externes (bord des chenaux)

Plus ou moins sableux

Occasionnellement inondée

4 à 10m de haut,15 à 20cm de diamètre, à pneumatophores

Lumnitzera racemosa

(Combretaceae)

Sableux

Occasionnelle

Forte (2,625 à 43,021g/l)

Zones internes

Limite interne de l'arrière-mangrove

Arbuste (<1,5m de haut), feuilles succulentes

Heritiera littoralis

(Sterculiaceae)

Sableux

Occasionnelle

Faible

(10 - 20g/l)

Zones internes à la limite des formations non-mangroves

Limite interne de l'arrière-mangrove

3 à 4m de haut, 7à 10cm de diamètre

Caractéristiques des 8 espèces les plus reconnues à Madagascar.

Source : Tostain, 2010 ; Kathiresan et Bingham, 2001 et Kathiresan et al., 1996 in RAZAKANIRINA, 2016.


 

 

15.1    Définitions de la Mangrove

 

Écosystème qui se développe le long des côtes protégées des zones tropicales et subtropicales. Elle pousse dans un milieu à dépôt salin présentant diverses formes de sols anaérobies. Elle accueille une flore peu diversifiée mais une faune très riche. Cet écosystème est caractérisé par trois types de formations végétales :

 

- La mangrove de bord de mer, essentiellement composée de Palétuviers rouges (Rhyzophora mangle) qui peuvent atteindre 8 mètres de haut.

- La mangrove arbustive, en arrière de la ceinture côtière, où les Palétuviers rouges ne dépassent pas 2 mètres de haut et d'où émergent quelques Palétuviers noir Avicennia germinans, Palétuviers blancs Laguncularia racemosa et Palétuviers gris Conocarpus erectus selon le niveau de salinité des sols. Dans cette partie de la mangrove, ces espèces peuvent former des peuplements plus élevés mais assez ouverts, fréquemment parsemés d'arbres morts ou dépérissants. Il s'agit des étangs bois secs.

- La mangrove haute et les peuplements périphériques, situés après les étendues arbustives et culminants à des hauteurs variant entre 10 et 20 mètres. Dans cette partie de la mangrove, le Palétuvier blanc fait la transition avec les marais herbacés ou la forêt marécageuse. Cette espèce donne un couvert assez clair qui permet le développement de la Fougère dorée Acrostichum aureum. Le Palétuviers gris, assez peu abondant, se rencontre dans les endroits les mieux drainés (sols sableux ou rocheux). Il est surtout fréquent aux abords des plages[86].

 

Autres définitions (voir ci-après) :

 

·         Ensemble des formations végétales, arborescentes ou buissonnantes, colonisant des atterrissements intertidaux marins ou fluviaux, périodiquement submergés par la marée saline (Guilcher 1954).

·         Zone baignée périodiquement par les eaux très salées (Kiener 1978).

·         Ecosystème intertropical, littoral des basses côtes (Conard (1993).

·         Ecosystème incluant un groupement de végétaux principalement ligneux spécifique, ne se développant que dans la zone de balancement des marées appelée « estran » des côtes basses des régions tropicales (souvent à l’embouchure des fleuves).

·         Groupe diversifié d'arbres tolérants au sel (halophyte) et en général toujours verts.

 

Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers, des arbres ou arbustes tropicaux avec leurs pneumatophores et leurs racines-échasses, appartenant à diverses espèces, capables de prospérer le long des rivages marins dans la zone de balancement des marées.

 

15.1    Vocabulaire spécifique aux mangroves

 

Chenier : type de cordon littoral mobile se présentant comme une accumulation de sable à la surface d'un marais.

Mangal : terme désignant, en anglais, la mangrove sans faire de contre-sens, mangrove, en anglais, désignant en même temps les palétuviers et la mangrove.

Pneumatophore : organes aérifères propres à certains palétuviers et à certains arbres des forêts marécageuses continentales. On distingue des pneumatophores droits, souples (Avicennia), durs (Sonneratia) ou coudés (Bruguiera, Lumnitzera). Les pneumatophores se développent le long des racines.  

Propagules (appelées également "plantules" ou "hypocotyles") : Beaucoup de palétuviers sont vivipares c'est-à-dire que leurs graines germent sur l'arbre parent avant de tomber. Quand la propagule est mûre, il chute dans l'eau où il peut être transporté sur grandes distances. Il peut survivre à la dessiccation et rester dormant durant des semaines, des mois, ou même une année jusqu'à ce qu'il arrive dans un environnement approprié. Une fois qu'une propagule est prête à s'enraciner, il changera sa densité de sorte qu'au lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison et il produit un système racinaire vertical. En cette position, il est prêt s'enraciner dans la boue. Si une propagule ne s'enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu'il flotte plus loin encore à la recherche de conditions plus favorables (Wikipedia 2010).

Racines échasses : parmi les palétuviers les plus communs, seul le genre Rhizophora possède des racines échasses (celles qui partent du tronc) et des racines aériennes (celles qui partent des branches parfois appelées cordages) partant des branches.

Régénération : au travers l'observation d'une bonne régénération, l'on peut juger du bon état de santé d'un peuplement de palétuviers. Elle s'exprime par une densité de plantules et de jeunes arbres dans le sous-bois.

Tanne herbacée : étendue de sol couverte d'halophytes de petite taille (salicornes, Sesuvium portulacastrum, Cressa creica, Sporobolus spp., etc.) se développant aux dépens de la mangrove. La surface des tannes herbeuses est moins salée que celle des tannes vives (zones brunes) ce qui explique la présence d'herbacées ou de tout petits ligneux.

Tanne vive : on appelle tanne vive une étendue de sol nu se développant aux dépens de la mangrove. Il existe deux origines au phénomène de « tannification » : la salinisation et parfois l'acidification. Une diminution de la salinité ou de l'acidité des nappes et des sols peut conduire à une re-colonisation partielle et souvent temporaire des tannes par les palétuviers.

Voile algaire : c'est une pellicule organique fibreuse de quelques millimètres d'épaisseur, d'aspect cartonneux lors des périodes sèches, couvrant des dépressions à la surface des tannes ; il est formé par des Cyanophycées. Sa couleur varie considérablement. Si l'absence de précipitations correspond à des marées de morte-eau, le voile peut se dessécher, se détacher de la surface du sol et être emporté par le vent.

Zonation végétale :au sein d'une mangrove, la zonation végétale s'exprime par des peuplements d'espèces différentes de palétuviers s'organisant en bandes grossièrement parallèles. Cette zonation est dépendante de la topographie, aussi subtile soit-elle, qui influe elle-même sur la durée de l'inondation par les marées.

Source : http://mangrove.mangals.over-blog.com/categorie-10994492.html  

 

Tanne à salicornes en Nouvelle-Calédonie

Tanne à Sesuvium portulacastrum

Voile algaire.

 

15.2    Caractéristiques et rôles écologiques de la mangrove

 

Les mangroves y sont l'un des écosystèmes les plus bioproductifs du monde. Ce sont les seules grandes espèces à survivre sur des vases dépourvues d’oxygène.  

 

Les palétuviers, il joue un rôle important de nurserie et de fixation des littoraux vaseux ou vaso-sableux. En première ligne lors des tempêtes, il peut en souffrir durement, mais les mangroves qu'il constitue semblent augmenter la résilience des écosystèmes littoraux et leur résistance face à certains aléas géoclimatiques (cyclones, tsunami).

Ils y constituent un véritable barrage vert qui devient le support et l'abri d'une faune importante, et qui protège les littoraux instables des assauts de la mer et des tempêtes.

Ces milieux procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivants sur ces côtes. La mangrove sert de nurserie aux alevins, crabes, crevettes, mollusques, huitres, etc.

Leurs bois sont souvent utilisés pour le chauffage, comme bois de charpente, dans la construction (voir ci-dessous), pour la construction de radeaux, de pilotis et de poteaux devant séjourner dans l'humidité ou dans l'eau. Le bois du palétuvier est souvent très dur, coriace, imputrescible, renfermant beaucoup de tannin. L'écorce riche en tanin, de certains palétuviers, servent à tanner les peaux. La mangrove sert de zone de pêche. Certaines espèces sont médicinales. Le fruit de certains palétuviers, le mangle, est comestible. Les feuilles de certaines espèces de fourrage.

 

© . Photo: USAID / HAY TAO

Sources : a) http://www.bio-et-naturel.re/fiches-plantes/P/paletuvier.html 

b) http://ntbg.org/plants/plant_details.php?plantid=1970 

c) https://fr.wikipedia.org/wiki/Rhizophora_mangle 

d) http://www.aquaportail.com/fiche-plante-2801-rhizophora-mangle.html

 

 

Rôles écologiques de la mangrove (suite) :

 

·         Stabiliser les sédiments

·         Accumuler la matière étrangère détritique ou autre

·         Servir d’habitat pour des épiphytes

·         Servir de nurserie pour les poissons et les invertébrés

·         Servir de perchoirs et de sites de nidification pour les oiseaux

·         A un rôle limité en tant que source alimentaire directe.

·         Contributeur majeur à la chaîne alimentaire détritique.

 

Les mangroves favorisent la sédimentation : 0.5-20 mm/an. Le sol s'exhausse, donc le rivage avance et la mangrove se déplace vers le large (voir ci-dessous).

 

La litière dans une mangrove

 

 

 

15.3    Zonations

 

sequences_s.jpg

Séquence de Tsinjoriaka (sud de Morombe, Madagascar). a : Avicennia marina, c : Ceriops tagal, l : Lumnitzera acemosa, r : Rhizophora mucronata, s : Sonneratia alba, t : Typha augustifolia, h : Hibiscus tiliaceus (voir page, ci-avant)[87].

 

Coupe d'une section typique de mangroves divisée en zone inférieure, méso et supérieure.

 

Les zonations végétales dans les mangroves de la partie centrale du littoral oriental de l'Afrique (d'après Chapman V.J. 1976 p. 103).

 

Exemples de la Nouvelle-Calédonie. A. Séquence montrant un sur-salement progressif et aboutissant à un tanne et à une frange interne à Lumnitzera en bordure de terre ferme. B. Séquence montrant un dessalement progressif et aboutissant à une prairie à Acrostichum aureum. Lebigre, J.-M. 2004. Les marais à mangrove de Nouvelle-Calédonie, un exemple de milieu « naturel » lagonaire. Nouméa, Centre de Documentation Pédagogique, Scérén, Sce 44, 48 p.

 

15.4    Usages de la mangrove pour l’homme et la nature

 

·         Pisciculture de poissons et de crevettes,

·         Tampons naturels contre les ouragans (éviter que les rizières soient envahies par l’eau salée),

·         Principale source détritique,

·         Nurserie pour de nombreux animaux différents (poissons, crabes, crevettes …),

·         Nourriture pour : les personnes, les crabes, les champignons, les bactéries, autres animaux,

·         Charbon de bois,

·         Matière tannante,

·         Miels de qualité.

 

La mangrove permet la reproduction du poisson (pisciculture possible), des coquillages, des huitres (ostréiculture possible), la possibilité de remettre en culture des rizières précédemment envahies par l’eau salée, la production de bois d’œuvre ou bien un excellent miel que les abeilles produisent à partir des fleurs du palétuvier.

 

Mangrove restaurée, protégeant un village des assauts de la mer (au Guyana, Amérique du Sud).

 

Le programme SmartFish[88] en appui à l’exploitation du crabe de mangrove, Août 2014, Madagascar

© NJARATIANA RAKOTONIAINA[89]

Production de poissons

Production de coquillages.

 

Produits de la mangrove au Guyana (miel, sculptures en bois, fruits …).

 

15.5    Caractéristiques des plantes de la mangrove

 

Caractéristiques des plantes se développant dans la mangrove, adaptées à un milieu hostile :

 

       Une salinité élevée,

       Des racines immergées,

       Une faible oxygénation du sol due à la vase,

       Un sol instable,

       Des eaux chaudes.

 

15.6    Productivité de l’océan et des mangroves

 

·         Océan ouvert < 50 g C/m2/an.

·         Les récifs coralliens 1000 g C/m2/an.

·         Mangroves 500 g C/m2/an.

ð  Plate-Forme Continentale:

·         Les herbiers 1000 g C/m2/an.

·         Les estuaires et les marais salants 800 g C/m2/an.

 

15.7    Les chaînes alimentaires

 

·         La plus grande partie de la production primaire des palétuviers, non exportée [par les courants marins …], est consommée par des animaux détritivores.

·         Les Crabes en Australie accélèrerait (x 10-20) la biodégradation de 70-80% de la litière.

 

Une image contenant plante, légume

Description générée automatiquement

Chenille se nourrissant de plantule d'Avicennia.

Une image contenant fermer

Description générée automatiquement

Sphaeroma serratum

Crustacé, de la famille des cloporte, xylophage foreur des palétuvier.

Une image contenant mollusque, invertébré

Description générée automatiquement

Escargot herbivore (un bigorneau), vivant sur les branches et racines aériennes du palétuvier rouge (Rhizophora mangle).

 

Chaînes alimentaires médiolittorales issues des feuilles de palétuviers (d'après Lear et Turner in Ramade (1984). D’après Ramade, 1984. Eléments d'écologie. Ecologie fondamentale. McGraw Hill publ., Paris : i-ix + 1-403 + 33 pl. h.t

 

15.8    Où sont-elles localisées, dans le monde ?

 

·         Estrans des régions tropicales et subtropicales peu profonds et protégés,

·         Les mangroves se localisent le long des rivages tropicaux, en eau marine et saumâtre (parfois douce),

·         Il y a des mangroves de front de mer, d'îlots, d'estuaire et de lagunes,

·         Les mangroves s'installent généralement sur un substrat meuble.

·         Restreintes aux habitats marins et intertidaux adjacents,

·         Plage de température : 10 ° C à 20 ° C[90].

 

15.9    Leur résistance au sel

 

Les mangroves ont une tolérance élevée en sel. Ils peuvent survivre bien dans un sol avec une salinité de 90 ؉ La moyenne de l'océan est de 35 ؉ (35 pour mille). Ils ont besoin de se prémunir de la perte d'eau par soit :

 

       L’excrétion du par feuilles.

       L’exclusion du sel dans les racines.

       L’excrétion du sel et l’abscission (en supprimant les organes chargés de sel).

 

15.10              Ecologie de la Mangrove

 

La mangrove vit dans la zone de transition écologique entre milieu continental et milieu marin. Les plantes, se développant dans la mangrove (palétuviers, badamier …), sont adaptées à un milieu hostile, ayant ces caractéristiques suivantes :

 

·         Une salinité élevée,

·         Des racines immergées,

·         Une faible oxygénation du sol due à la vase,

·         Un sol instable,

·         Des eaux chaudes (Wikipedia 2010).

 

La mangrove héberge des animaux : crabes (crabes violonistes …), poissons (périophtalmes …), ses crustacés, fameuses huîtres et délicieux mollusques.  Elle sert de nurserie aux alevins.

 

15.11              Les facteurs physiques influençant la croissance et le développement des mangroves

 

·         L'action des vagues : vent de la côte au vent (plus de flux de marée) versus vent de la côte sous le vent (plus de conditions de anoxiques, de stagnation, de prolifération d'algues),

·         Les nutriments,

·         Le flux de la marée (la force de la marée),

·         Le flux fluviale (la force du fleuve),

·         Le couvert forestier,

·         sol: sa faible teneur en oxygène (anaérobie), sa haute teneur en sulfure d'hydrogène, les sols à grains fins (boueux), les bactéries anaérobies de réduction du soufre,

·         Les coquilles calcaires de mollusques sont utilisées par les bactéries de soufre --- qui, à leur tour, fournissent les nutriments Ca ++ que la mangrove et d'autres animaux ont besoin, mais qui augmentent également l'alcalinité du sol.

 

15.12              Les facteurs de stress

 

·         Canalisation, drainage, et envasement.

·         Ouragan.

·         Les herbicides et défoliants.

·         Pesticides et pollution.

·         Charge thermique (chaleur).

 

15.13              Physiologie, reproduction

 

·         La plupart des mangroves sont vivipares, leurs propagules tombent des branches et sont emportés par les vagues.

·         Pas d'étape de repos des graines : le corps fructificateur (la propagule) est un semis.

·         Les palétuviers présentent un certain nombre d'adaptations au milieu très particulier dans lequel ils vivent. Leurs graines sont souvent vivipares : elles germent sur l'arbre afin de se ficher dans la vase quand elles tombent (Rhizophora, Avicennia).

 

Une graine germée sur l'arbre (vivipare).

Une graine germée (plantule) fichée dans la vase.

 

15.1    Racines aériennes et pneumatophores

 

Les racines aériennes aident à soutenir l'arbre. Ce système racinaire peut être très étendu. Les pneumatophores ont une fonction respiratoire. Le sol est très anaérobie, de sorte que les pneumatophores se maintiennent au-dessus de la surface et capture l'oxygène O2. Ils fonctionnent aussi en repoussant les nutriments vers la couche supérieure du sol. Les racines échasses et les pneumatophores peuvent porter les huitres et autres coquillages.

 

Racines aériennes en échasses.

Pneumatophores

Paillasson de pneumatophores d’Avicennia marina © FORMAD Environnement.

Pneumatophores d’Avicennia germinans © FORMAD Environnement.

Pneumatophores de Sonneratia alba © FORMAD Environnement

Racines échasses (Nouvelle-Calédonie : baie de Prony).

© FORMAD Environnement.

 

15.2    Bilan de l'aménagement forestier des mangroves

 

« Les mangroves semblent bien préservées dans les pays à faible densité de population et ressources en bois suffisantes (Gabon, Guyane, Australie) et en régression dramatique où la pression démographique est forte. Par exemple, aux Philippines et en Equateur, elles ont été abusivement converties en bassins d'aquaculture, tandis qu'en Indonésie, le rythme de leur exploitation forestière est excessif. En Afrique de l'Est, la principale cause de leur régression a été la conversion en marais salants.

Peu d'aménagements durables pour la production de bois (énergie et bois de service) sont appliqués sauf localement dans certains pays asiatiques (Inde, Bangladesh, Thaïlande, Malaisie). C'est l'Australie qui semble le mieux assurer à la fois la protection, la conservation et l'exploitation de ces écosystèmes (vingt-trois parcs nationaux et sites effectivement protégés). Le rôle des mangroves dans la protection contre l'érosion côtière et la conservation de la faune aquatique a été reconnu : des reboisements et des remises en état de mangroves dégradées sont réalisés dans certaines zones d’Asie et d’Amérique centrale.

Les mangroves peuvent être techniquement gérées de façon durable en vue d'un rendement soutenu en produits ligneux et autres produits forestiers. Toutefois les aménagements sont fortement dépendants des pratiques d'utilisation des zones terrestres, surtout en ce qui concerne les variations des régimes hydriques, d’où la nécessité d’intégrer les zones en arrière du littoral dans l’aménagement des mangroves »[91].

 

15.3    Menace sur les mangroves

 

La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, _ surexploitées pour leur bois, le fourrage _ est devenue préoccupante, parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après les cyclones et tsunamis et face aux effets du dérèglement climatique, incluant la montée des océans.

« Sur le plan mondial, les mangroves occupent approximativement une superficie de 152 000 Km² (Spalding et al, 2010). Cette estimation de la couverture mondiale a été révisée à la baisse à 13 776 000ha par Giri et al. (2011). En 2016, la superficie des mangroves mondiales a connu une diminution significative à hauteur de 8 349 500 ha selon Hamilton et Casey. La croissance démographique, le développement de la zone côtière, l’aquaculture, la conversion en agriculture telle que la riziculture, la surexploitation des bois en sont les principales raisons. » [22].

Les espèces, poussant à la limite terrestre de la zone de la mangrove et ne supportant pas d'être immergées en permanence, peuvent être plus menacées par l'élévation du niveau de la mer que d'autres espèces [22].

 

Zone de mangrove fortement dégradée. © Oceanium á

© Oceanium.

Stocks de rondins de palétuviers coupés pour leur bois (au Guyana).

Arasement / nivellement d’une mangrove, à Tahun anggaran (Indonésie).

Coupe de bois de Rhizophora, pas de repousse © FORMAD.

Racines échasses :

A) Xylocarpus granatum;

B) Avicennia marina, Sonneratia alba;

C) Rhizophora mucronata;

D) Bruguiera gymnorrhiza

© FORMAD Environnement

 

Note : image en rapport avec le paragraphe "Racines aériennes et pneumatophores".

 

Feu de forêt dans la mangrove (au Guyana), à cause de l’homme.

Mangrove à Sonneratia très « attaqué » par l’homme, pour la récolte du bois de feux (sur la route entre Tuléar et Ifaty. Côte Ouest de Madagascar). © B. Lisan

 

Les coupes à blanc pour la production de charbon de bois met les villages face aux risques de l'augmentation de l’impact des vagues, du vent et des inondations. Les villages le long du côté ouest (au vent) de cette île, en Indonésie, ont tous connu des inondations. Elles ont augmenté en raison de la coupe à blanc des mangroves côtières; pour la production de charbon de bois et le développement de bassins piscicoles.

Pour éviter la surexploitation du bois des mangroves, certaines ONG apprennent à construire et à utiliser des cuiseurs performants et économes en bois. Ces initiatives peuvent contribuer encore plus à ce que les communautés locales s’engagent encore plus dans la préservation de leur mangrove.

 

15.4    Palétuvier noir / Palétuvier gris (Avicennia marina)

 

Famille : Verbenaceae, ou Acanthaceae (ex Aviceniaceae), selon la classification phylogénétique.

Synonyme : palétuvier noir (en français) ou palétuvier gris (en anglais).

Écologie : Les palétuviers noirs Avicennia marina se trouvent près de la mer, au niveau des basses eaux. Ce sont parmi les premiers arbres à former et coloniser la mangrove (avec les arbustes du genre Sonneratia). Ces arbres ont de longues racines qui fixent la vase et permettent à de nouveaux sédiments de se déposer derrière. Comme les autres palétuviers, cette espèce contribue à la fixation des sédiments et du trait de côte. Les racines de cette plante, en complément du travail de crabes fouisseurs tels que Uca vocans, réoxygènent en permanence le sédiment vaseux et modifient le cycle du soufre et du carbone en contribuant à la biogéochimie des sulfures.

Salinité : Forte (15 à 45g/l). Les Avicennias marina supportent un degré élevé de salinité. Ils supportent aussi d'être presque continuellement submergés dans l'eau salée de la mer.

Zonation : immersion quotidienne (zone intertidal), immersion à forte marée, atterrissements vaseux, immersion aux grandes marées d'équinoxe (chenaux des marées) ;

Plantule : Cette espèce ne forme pas de propagules mais plutôt une graine qui dispose donc d’une plus grande zone de dispersion, ce qui lui permet de coloniser des espaces éloignés par rapport à l’arbre-mère.

Plante : 4-10 m de hauteur.

Tronc : écorce jaunâtre, circonférence 35-57 cm

Feuilles : opposées décussées, ovale, allongée, épaisse, une seule nervure centrale apparente en relief sur la face inférieure, face inférieure vert-clair, exudats de sel.

Racines : Il présente une adaptation aux milieux anoxiques sous forme de pneumatophores[92], de 6 à 30 cm (95 à 525 par m2 ou 41 à 492), le long des racines principales.

Inflorescences : débute mi-septembre

Fruits : rond avec une pointe, jaunâtre à vert clair, écorce duveteuse. Deux gros cotylédons.

Période de collecte des fruits : mars (à Madagascar).

Utilisation : les fruits sont mangés par les zébus et les chèvres, cercueil, clôture, médicament (feuille séchée ou verte contre maux de ventre et jaunisse), roue de charrette, chaux. Les feuillages d’Avicennia marina permettent la survie des zébus car les herbes ne suffisent pas pendant la saison sèche. De temps en temps, les éleveurs cueillent les feuilles pour nourrir leurs zébus ou ils envoient leurs bovins pâturés dans la mangrove.

Utilisation en construction : Charbon, clôture, renforcement de la toiture.

Utilisation en bois d’énergie : Fumage traditionnel de poisson, cuisson.

Conservation :des graines : ?

Multiplication : par graine.

Bois : faible qualité du bois.

Sources : a) Espèces de palétuviers dans les mangroves de Toliara, Serge Tostain, FORMAD Environnement, Toliara, juin 2010, http://www.formad-environnement.org/paletuviers_29dec11.pdf

b) https://fr.wikipedia.org/wiki/Avicennia_marina

 

Fruits

Individu pionnier de l'espèce A. marina dans le lagon de Batticaloa, au Sri Lanka.

Avicennia marina3.jpg

Fleurs

 

15.5    Palétuvier orange (Bruguiera gymnorrhiza)

 

Famille : Rhizophoraceae

Synonyme : palétuvier orange.

Écologie : Il se trouve principalement à l’intérieur des mangroves, et fortement liée à la présence de Rhizophora mucronata. En termes de succession écologique, elle a tendance à se développer à la suite de Rhizophora mucronata, profitant de la présence de cette dernière pour pousser à l’abri de la force de la marée. Le palétuvier Bruguiera gymnorhiza pousse à l'intérieur de la mangrove de l'Asie du Sud-Est près de la terre ferme, derrière les premiers arbustes et arbres colonisateurs du genre Sonneratia et les palétuviers noirs du genre Avicennia qui poussent près de la mer, au niveau des basses eaux ; et aussi derrière les palétuviers rouges du genre Rhizophora.

Salinité : Forte (15 à 45g/l).

Zonation : immersion quotidienne (zone intertidale)

Plantule : propagules courtes, épaisses et sillonnées.

Plante : environ 10 à 14 m de hauteur. Arbre sempervirent généralement haut de 10 à 20 mètres, mais pouvant atteindre environ 35 mètres de haut et 1,5 mètre de diamètre à la base.

Tronc : rouge. Tige rougeâtre avec traces des pétioles.

Pneumatophores :

Feuilles : ovales pointus, en verticille à l'apex alternes. Pétiole rouge sur une courte distance. Il présente des feuilles lancéolées disposées en étoile.

Racines : Ses racines ne sont que rarement voire jamais submergées par la marée haute. Upalétuvier sans échasses, avec des racines coudées ou des pneumatophores (aussi appelées « racines en genou »).

Inflorescences : rougeâtres sépales en pointe. Les fleurs, solitaires, vont du rouge vif au rouge-rose. Elles sont généralement retombantes. Les pétales sont en forme de fines dents acérées.

Fruits : graines germées sur l'arbre (propagules). Les fruits sont des baies campanulées, vertes et oblongues, renfermées dans le tube du calice. Ils contiennent une ou deux graines. Ils s'allongent pour former un hypocotyle de 25 centimètres de long.

Période de collecte des propagules : mars (à Madagascar).

Utilisation : bois de chauffe. Pour être mangés, les propagules doivent être pelés, lavés, éventuellement macérés (dans la vase), râpés et longuement cuits. On relève parfois un goût amer que l'on fait disparaître à Guam en les faisant bouillir avec de la cendre. Aux Antilles, les "Nègres marrons" n'en consommaient que la "pulpe" centrale. Dans l'île de Biak qui fait partie de l'actuel Papua indonésien, on fabrique à partir des propagules une pâte riche en protéines. Les propagules ou gousses vertes sont consommées comme légume cuit.

Utilisation en construction : Bois d’œuvre, élément de structure de case.

Utilisation en bois d’énergie : Charbon, cuisson.

Conservation :des graines : ?

Multiplication : propagules très fines.

Source : a) Espèces de palétuviers dans les mangroves de Toliara, Serge Tostain, FORMAD Environnement, Toliara, juin 2010, http://www.formad-environnement.org/paletuviers_29dec11.pdf

b) http://en.wikipedia.org/wiki/Bruguiera_gymnorrhiza

 

Bruguiera_gymnorrhiza.jpg

 

Fleur renfermant un hypocotyle.

Bruguiera gymnorhiza_s1.jpg

Photo : RAHERITAHIANA, 2016

Racines en genoux.

Racines en genoux.

 

15.6    Palétuvier jaune (Ceriops tagal)

 

Famille : Rhizophoraceae

Synonyme : Ceriops condolleana ou Ceriops boviniana, palétuvier jaune.

Écologie : Son habitat est dans les zones d'eau saumâtre dans les zones de marée. Elle ne supporte pas en revanche les longues périodes d’immersion, ce qui la place au plus haut niveau de l’estran, au-delà du cœur de mangrove. Les individus de cette espèce se rassemblent généralement sur des langues de terres sèches qui s’inondent à chaque marée haute. C. tagal